TOUT DOIT DISPARAITRE par Simon HUREAU

Encore un bel album de l'éditeur Futuropolis...
Simon Hureau nous raconte ici le quotidien de quelques adolescents dans une petite ville du nord de la France. L'ennui des jours sans lycée se transforme rapidement en une sale histoire plutôt noire...
L'errance de ces ados ne peut laisser insensible même si certains passages de cette bd ne sont pas compris par tous (n'est-ce pas M--)

Laissez-vous tenter car tout va disparaître...

J'ai moi aussi beaucoup apprécié cet album
(même si je n'est effectivement pas compris un passage du livre, mais qui n'avait apparemment pas beaucoup d'incidence sur le cours de l'histoire)

Les dessins sont vraiment beaux , en tous cas c'est le genre de dessins qui me touchent...
L'histoire est bonne, bien racontée même si j'ai moins aimé la fin.

C'est super beau, des couleurs d'enfer etc...
Mais franchement j'adhère pas, l'histoire est bof je trouve (pas seulement a la fin, je l'ai meme pas atteinte)
Mais sinon c'est vraiment beau.

« Tout doit disparaître »
de Simon Hureau



L'action se situe dans une petite bourgade de Normandie. Les commérages vont bon train, les jeunes s'ennuient et les magasins ferment. La vie suit son cours mais tout n'est pas si tranquille. Il se passe des choses étranges. Mais il en faut bien pour alimenter les commérages et troubler l'ennui des jeunes.
Les jeunes, ici, se sont trois filles d'une quinzaine d'année. Deux copines de lycée et une troisième, parachutés chez son oncle buraliste qui en profite pour la faire bosser. Mélusine tient la caisse et ne connait pas grand monde dans ce trou, donc. Elle va rapidement se lier aux deux autres. Une amitié sincère mais compliqué va se construire au fil des pages, de partie de cinéma en visite d'usine désaffectée, les relations entre ces trois là et quelques garçons de passage, se nouent, se tissent et se tendent jusqu'à nous exploser à la gueule... Mais il ne faut pas dire que l'on a pas été prévenu !
Parsemé de portrait au vitriol qui stigmatisent toutes les dérives de notre société, « Tout doit disparaître » nous peint un tableau complet et terrible de cette ville qui se meurt. C'est pas l'endroit rêvé pour passer une adolescence sans histoire et la suite nous le confirme...



Simon Hureau signe là, un récit très fort. Il prend le temps de poser le cadre avec une précision d'horloger et quand les mécanismes de son histoire sont bien en place, il nous entraine dans le drame et tout s'enchaine. L'histoire se déroule sous nos yeux, chacune des héroïnes tirent les ficelles à sa manière et la plus déjantée, pour le coup, n'est pas forcement celle que l'on croit sauf... Sauf si on la cherche !



Des trois, on sent bien que Mélu a la préférence de l'auteur. C'est d'ailleurs elle que l'on retrouve dans « Aspic voisine » quelques année plus tard (voir là . Compte tenu de la qualité de ces deux livres, qui sont liés l'un à l'autre sans vraiment en être la suite, on peut rêver (ou en faire des cauchemar, c'est selon...) qu'un jour, Simon Hureau nous conte les origines de Mélu puisqu'il paraît qu'elle n'est pas arrivé directement chez son oncle après la mort mystérieuse de ses parents... Je suis sûr qu'il y a encore du bonnes tranches de vie à dévorer.....

Ce serait vraiment un très grand plaisir de retrouver ce magnifique dessin dans d'autres aventures. J'adore cette façon de me mettre le frisson.