Xibalba, de Simon Roussin (2024)

1932, l’Aéropostale s’éteint doucement. Au Vénézuela comme ailleurs, les lignes ferment les unes après les autres, malgré l’audace des derniers pilotes… Eddie, l’Américain, et André, le visage balafré, écument les bars, se racontent leurs pays et leurs compagnons disparus : deux têtes brûlées, deux amis. Voler ? la seule chose qu’ils savent faire et, sans doute, leur dernière raison de vivre. Que faire alors lorsque qu’une ethnologue distinguée puis deux jumeaux taciturnes, recherchent les services d’un aviateur ? Décoller encore une fois, toiser les  frondaisons, survoler les fleuves verts ; et entendre le nom d’une terre magique, perdue au plus profond de la jungle, que les Indiens nomment Xibalba. Porté par une ligne claire moderne et incarnée, modulé par une  bichromie éclatante, ce grand récit parle d’amitié et du souvenir des êtres chers. Nourri par Chaland autant qu’Howard Hawks, Simon Roussin confirme livre après livre son immense talent de conteur ; il s’enfonce ici dans la psyché de ses personnages pour en faire flamboyer le drame intime et nous emporte avec brio dans une étrange et étourdissante aventure. (notice éditeur)

 

Très agréable aventure où sous l'évocation de l'histoire de l'Aéropostale en Amérique du sud, on suit les périples d'André et de ses compagnons de fortune pour un récit original, étrange et prenant.

Ça risque fort d'être mon favori pour ce mois, il y a tout dans ce récit, aventure avec un grand A, dimension psychologique sur les personnages, cadre historique fort documenté, plusieurs niveaux de lecture et qui plus est, de la très belle ouvrage par l’éditeur qui permets au dessin de magnifier l'ensemble. Bravo, cela donne envie de découvrir le prisonnier des glaces.

Roussin, c'est l'élégance, mais quand il colorie au feutre, mon fils en fait autant.

Un beau récit d'aventure.

Une aventure rondement bien menée du début à la fin. La couleur orange nous met sous hypnose et les pages s'enchaînent sans voir le temps passé. L'univers exotique n'est pas sans nous rappeler quelques références à Tintin (oui, j'ose au risque de m'attirer les foudres des puristes de ce forum 😉) et le rapport aux êtres chers disparus à la fête des morts au Mexique.

J'ai commencé avec un documentaire, poursuivi en m'intéressant aux hommes, puis embrayé avec une aventure un peu folle.
Un ouvrage complet.

Très belle formule Charles

Et justement, pas d'avions très bien dessinés (au sens où on pourrait l'entendre), et une aventure singulière mêlant personnages et situations rocambolesques... Belle réussite!