La narration est à mon avis la grande réussite de la BD d'ORTIZ. Le dessin et la mise en page participent à l'ambiance et au rythme de façon assez original (et pour le moins "efficace")
Le coté inventaire est assez troublant et il installe une étrangeté chez des personnages à l'apparence plutôt ordinaire.
Un réel plaisir de lecture ...
J'avais parlé d'un auteur à suivre, mais ayant eu l'occasion cet été de lire CENDRES, je peux vous assurer que le talent d'Alvaro avait déjà donné le meilleur de lui même.
Je conseille très fortement à tout les lecteurs qui ont aimé Murderabilia (et aux autres ...), de vous plonger dans la lecture de CENDRES. On y trouve déjà toutes les qualités de Murderabilia. Des personnages ordinaires à qui il arrive des choses peu ordinaires, des rencontres improbables, un hôtel un peu mystérieux, une fascination historique et minutieuse sur ....la crémation !
La maitrise narrative sur 200 pages, les petites cases ... que du bonheur. Parfait pour cette rentrée littéraire !!!
Sur les autres BDs de la sélection, pas grand chose (de gentil ) à dire sur Mortelle vinasse et Vita Obscura ...
Par contre j'aurais aimé mieux défendre la BD de DUCHAZEAU ... Beaucoup sont restés de marbre devant la Main heureuse., pas emballés par cette nostalgie des premiers concerts ni par cet hommage raté à la Mano Negra ...
Je pense que le livre ne parle pas réellement de cela, et si on a beaucoup de mal à s'identifier aux personnages, c'est que le livre est beaucoup plus personnel et intime. Il nous parle d'un moment charnière de son adolescence ou il a pris le chemin du dessin ...
un dessin magnifique plein de liberté et de possible. Je trouve cette BD très belle, très personnelle et très courageuse. C'est tout sauf une BD grand public.