Vote d'avril 2013

après deux mois assez plan plan, un mois de mars très au dessus, cette sélection a l'air particulièrement de haut niveau !
Très alléchant en tout cas.

Ouaip deux habitués des lieux et deux découvertes , ça promet même si à en croire nos libraires notre ami italien semble avoir frappé fort !

La grand (très grand écart ) en perspective !!!

Can a écrit:

même si à en croire nos libraires notre ami italien semble avoir frappé fort !

C'est le moins que l'on puisse dire !
Cela fait longtemps que je n'osais plus utiliser les mots "chef d'oeuvre" mais au diable la frilosité, devant un tel talent comment ne pas être totalement enthousiaste, je n'avais pas ressenti un tel plaisir de lecture depuis les lectures de POLINA, de PORTUGAL, des AMATEURS ou LA JEUNESSE D'ALAN ... comme une évidence.

Alors tant pis pour le suspens, mais pour moi un 20/20 ... immense favoris pour le SHERIFF 2013

ce mois-ci, deux livres peuvent prétendre au titre de shériff du mois, malheureusement, parmi les deux, un seul peut prétendre au shériff d'or...
BlackFace est un très bon livre, qui poursuit l'oeuvre de Duchazeau, avec un dessin de plus en plus efficace.
Lartigues et Prévert, c'est non seulement très bon, mais ça a ce petit plus, surprenant, une audace graphique qui se tient de bout en bout, qui fait que ça aurait fait un bon shériff mensuel, un livre qu'on peut chaudement recommander.

Mais ce mois, je vote, de façon tout a fait pas originale, pour L'ENTREVUE, quasi parfait (dommage que ce soit chez futuropolis).

eraserhead a écrit:

(dommage que ce soit chez futuropolis).

pourquoi , l'édition est certes classique mais plutôt réussie ?

c'était pour te faire réagir
l'édition est évidemment très classe, et réussie, ils savent faire.

ahahaha ! Je ne l'ai pas encore lu mais je crois que les récits de Manuele Fior sont entièrement dans l'esprit de la maison futuro et compte tenu de l'importante pagination , qui plus est , en grand format , j'aurai mal vu ce bouquin paraître chez un autre éditeur à vrai dire.
Sinon , j'ai mis ma note la plus basse cette année à Londres/Santorin (6) , ça sent donc bien le grand écart ce mois ci !

Coucou,

Voici mes notes:

-- Blackface "les atermoiement d'un artiste sans grand intérêt": 9/20;

-- L'entrevue "humm une jeune fille subtile, de quoi faire rêver tous les petits pervers cinquantenaires": 14.5/20;

-- Lartigues et Prévert "digression autour d'un blaireau empaillé bien mis en scène" 12.5:20;

-- Londres-Santorin "finalement c'est bon de rêver": 11.5/20 .

Bonne lecture...

Igor13 a écrit:

-- Lartigues et Prévert "bien mis en scène" 12.5:20;

c'est quand même le moins qu'on puisse dire !!

J'ai quand même du mal à comprendre comment, surtout avec les notes, mettre Londres-Santorin devant Duchazeau, et de loin ... là, ça ne passe pas vraiment.

Coucou Igor !!!

C'est Superphane qui te parle !!!
Ce serait supercool que t'expliques à Eraserhead comment tu as pu trouver 11 points et demi à mettre à ce livre.

Je crois pour ma part que je vais peiner à en trouver...5.

On est d'accord je crois sur le fait que le système de notation par grille à tendance à homogénéiser, lisser les résultats ( ce qui peut être frustrant quand on a l'habitude de fonctionner au coup de coeur mais qui permet aussi de gagner en crédibilité, bref, ce n'est pas le propos. ). Alors je me demande pourquoi stigmatiser des notes qui diffèrent un tant soit peu des moyennes convenues, et qui sont le reflet d'une personnalité, ou d'une sensibilité, ou d'un mode de lecture différent ?

Car j'ai de plus en plus l'impression que la différence peine à trouver de la place sur ce forum, lieu qui se veut ouvert par définition. Et c'est bien dommage.

Je suis pour la cohabitation de toutes les sensibilités, intelligences ou personnalités. Can faisait d'ailleurs remarquer que Londres-Santorin est bien reçu par la critique. Ce qu'on souhaite, c'est juste causer un peu.
Imagine qu'en fin de mois j'accorde de très bonnes notes à un livre qui a été jugé faible par les autres. Je trouverais alors légitime qu'on me demande un petit développement. Ce fut le cas pour "les enfants pâles" que je n'ai cessé de défendre malgré les attaques spumescentes de membres honorables du jury. Et personne ne m'en a voulu de lui mettre une très bonne note en fin d'année.

J'ai déjà dit le mois dernier que quelques lignes de commentaires pour chaque livre me semblaient souhaitables pour amorcer un échange autour des livres. Par ailleurs, les "débats" deviennent souvent intéressants quand les avis divergent un peu voire beaucoup. N'hésite donc pas, Igor, à expliquer en quoi Londres-Santorin t'a plu davantage que Blackface.

mais oui, Naphtalene, il ne s'agit en aucun cas de stigmatiser, ni d'uniformiser, au contraire !! moins nous serons uniformes, plus ce sera le bazar

Cela dit, les notes sont un encouragement à l'uniformisation ; je ne sais pas si je l'ai déjà dit, mais en tant que parent, accepterions-nous que deux enseignants différents notent de façon très différente la même copie (une rédaction par exemple) de notre enfant ?

eraserhead a écrit:

Cela dit, les notes sont un encouragement à l'uniformisation ; je ne sais pas si je l'ai déjà dit, mais en tant que parent, accepterions-nous que deux enseignants différents notent de façon très différente la même copie (une rédaction par exemple) de notre enfant ?

Je ne suis pas d'accord avec toi mon cher Eraserhead ! Les notes ne sont pas un encouragement à l'uniformisation mais à structurer son appréciation d'un livre.

Tu comparais le mois dernier nos modestes sanctions avec celles de la prestigieuse éducation nationale. Je crois qu'il n'y a rien à voir ! Lorsque l'Education nationale prend en charge les enfants de la République, elle souhaite qu'ils soient traités avec égalité. Il est donc normal qu'elle attende que ses professeurs notent de la même façon. Sans cela, il n'y a plus d'équité et d'un professeur à l'autre, les enfants ne seront pas formés avec la même exigence, et les diplômes n'auront pas les mêmes valeurs selon leurs correcteurs.

Notre cas diffère. Soyons modestes, personne ne nous confie aucune mission éducative : c'est sur l'invitation de notre libraire que nous nous livrons à cet exercice. Il n'a pas de mission républicaine d'évaluation des livres, d'éducation de ses auteurs, dessinateurs et éditeurs. Notre libraire nous propose de nous assembler pour sélectionner avec subjectivité l'ouvrage qui nous plaît le plus -qu'il en soit remercié !

Par ailleurs, contrairement à l'élève abandonné à l’appréciation d'un unique professeur, c'est la moyenne des nôtres qui sanctionne un livre. Il n'est pas à l'heure actuelle envisagé que nous nous répartissions les livres, Londres-Santorin pour toi, Lartigues et Prévert pour moi, et ainsi de suite... Le fait que nous comparions les livres sur la moyenne de nos notes leur permet de se compenser et de penser que, raisonnablement, la note ainsi obtenue reflète fidèlement, non pas l'avis individuel de chacun, mais notre avis commun.

Par contre, je te suis Eraserhead (tout comme Superphane) sur la demande d'explications. L'explication des notes est nécessaire, surtout lorsqu'elles se distinguent des autres notes données. En effet, qu'il est frustrant de voir le livre qui nous a séduit, ruiné par la mauvaise note donné par un autre ! Quelle déception de voir le chef d'oeuvre écarté de la suite de son parcours dans notre prestigieux prix !

Pour éviter cette frustration, les notes permettent de structurer notre avis, d'expliquer plus qu'un simple "j'aime" ou "j'aime pas". Mais c'est encore un peu court, et des explications plus détaillées sont appréciables. Ceci dit, il faut aussi accepter les explications données et ne pas s'acharner une fois qu'elles l'ont été. Et là, je rejoins naphtalene

naphtalene a écrit:

Car j'ai de plus en plus l'impression que la différence peine à trouver de la place sur ce forum, lieu qui se veut ouvert par définition. Et c'est bien dommage.

Nouveau l'année dernière, j'ai eu du mal à encaisser ce que j'ai pris pour de l'acharnement face aux choix que j'exprimais. Retrouver tout le monde à la soirée du Shériff en janvier dernier m'a permis de faire connaissance avec ceux qui n'étaient alors que des interlocuteurs virtuels, et de comprendre rétrospectivement que leurs commentaires ne contenaient pas autant de malice que je l'avais premièrement cru. Je regrette que nous n'ayons pas plus d'occasion de nous voir, tout en sachant que me disponibilité personnelle est un frein à ces échanges.

Je conclus. Non à l'uniformisation des votes ! Oui aux explications, explications qu'il nous faut accepter. Oui à la différence ! Oui aux nouveaux !

Et tant que j'y suis, merci au Shérif en chef pour ce prix.

mais la question n'est pas d'accepter mais d'être convaincu, ou non, ou d'opposer à tel argument tel autre.
sinon,

eraserhead a écrit:

je ne sais pas si je l'ai déjà dit, mais en tant que parent, accepterions-nous que deux enseignants différents notent de façon très différente la même copie (une rédaction par exemple) de notre enfant ?

Comment peux-tu comparer un livre à une rédaction
Tu te relis jamais ?

jamais
(cela dit, j'ai déjà lu d'excellente rédactions)

eraserhead a écrit:

mais la question n'est pas d'accepter mais d'être convaincu, ou non, ou d'opposer à tel argument tel autre.

J’insiste, c'est bien d'accepter qu'il s'agit, d'être actif plutôt que passif ("être convaincu"). Accepter que quelque chose qui ne me touche pas touche un autre. Accepter qu'il n'ait pas la même verve pour répondre ou le temps pour la déployer. Bref, accepter de se laisser convaincre

Coucou,

Londres Santorin: imprimé en France et couverture correct donc il à 0.5 point de plus que Lartigues et Prévert. 2/3

Sur le dessin que je trouve plutôt agréable avec les couleurs pastelles qui donnent une bonne ambiance à l'hôtel. 3/5

Le côté littéraire 2.5/5, bon ben cela ressemble à un policier. Cela mérite la moyenne.

Et puis 4/7 pour le scénario: je me suis laissé guider. Du coup pour moi l'intrigue se développe tout au long et me prend par surprise avec la journaliste. En fait je n'avais pas dans la tête le meurtre. Et comme il arrive vers la fin...

Voilà comment on a 11.5/20.

Par contre mettre moins de 6 à une BD de la sélection me paraît offensant vis à vis du sélectionneur!!!

Quel monde de brute! Je vous envoie une .

L'entrevue sera-t-elle la bande dessinée de l'année ?
Pour moi, elle mérite son 18,5 (2.5+5+5+6) et je ne crois pas avoir noté aussi bien un seul des finalistes de l'année passée. Chef d'œuvre ?
Désolé pour l'auteur, mais Londres-Santorin n'est vraiment pas bon et souffre de sa faiblesse d'ambition et de qualité d'écriture : 6.5 (2+2.5+1+1).
Encore un bon album de Duchazeau, mais il lui manque le souffle et l'énergie d'un jeu de jambes tout neuf, 13 (2+4+2.5+4.5).
Petite larme pour Lartigues & Prévert, belle découverte du mois, mais qui doit s'incliner devant les rencontres italiennes d'un autre type : 15.5 (2+4+3.5+5.5).

Citation :

L'entrevue sera-t-elle la bande dessinée de l'année ?

Si j'en crois mes notes et compte tenu du fait que nous n'en sommes qu'au mois de d'Avril , je répondrai non pas encore mais il y a de fortes chances qu'elle termine sur mon podium personnel.

Je vous trouve quand même assez généreux et bienveillant avec Manuele en donnant la note maximum sur le critère trois et si j'ai un reproche à faire à l'entrevue c'est bien au niveau de l'écriture , tout cela est bien froid et un brin austère au niveau des émotions retranscrites , je reconnais avoir été moins touché que dans 5000 où les personnages me parlaient beaucoup plus.

Il a quand même sans surprise mon vote du mois avec 15,5 devant Lartigues & Prévert à 13.5.
Blackface Banjo et Londres Santorin sont loin derrière , voir très loin , avec respectivement 11 et 6.

Grille envoyée avec les notes suivantes :
Blackface : 2-3.5-2-4>>> 11.5 donc une certaine déception, j'attendais quelque chose de mieux construit.
L'entrevue : 2.5-5-4.5-6 >>>> 18 un très grand livre dont on reparlera en fin d'année, j'en suis sur !
Lartigues et Prevert : 3-4-4-5 >>>>> 16 la très bonne surprise de ce mois, du très bon et un auteur à suivre.
Londre Santorin : 2-2-1-2 > >>>>>> 7 Mais que vient-il faire dans cette galère ? Un auteur dont on a déjà parlé, hélas !





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