Histoire ? Raconte !

Si encore a ton age on a besoin de lecon sur la prudence...

Bon rétablissement, et ne fait plus le fou.

Le hors-piste n'est pas recommandé quand on skie seul, et quand la neige en plus n'est pas au top, ça devient carrément risqué ! Mémère est un aventurier, on te savait déjà un habitué des cocards

Merci à tous pour votre sollicitude, et comme le dit si bien Serge, je l'ai quand même un peu cherché. Sans être un grand malade, j'aime les sensations fortes et les poussés d'adrénaline.
C'est un tempérament auquel tout le monde n'adhère pas.
J'ai fait pas mal de sauts et de descentes à risque dans ma vie, et j'essaye toujours de maîtriser au mieux les risques, mais on est jamais à l'abri de l'accident.
C'était la dernière fois, je l'ai promis à Marie-Laure.
Mais si j'avais 25 ans et que je n'avais pas d'enfants...
D'ailleurs j'ai hâte de rechausser, j'ai racheté une combi (vive les soldes) et des bâtons mais pour l'instant mon état physique ne me le permet pas.

Fin Avril 1991, l’équipe de rugby Issoirienne est invitée à Bruxelles pour participer à un tournoi amical. Nous partons donc guillerets, la soute du car remplie par nos sacs de sport mais également des 7 caisses de bières réglementaires imposées par la bienséance de ce sport…
A mi-parcours nous devons stopper le car sur un parking autoroutier, les 7 caisses de bières s’étant muées en 60 litres d’urine comme par enchantement. Une fois la réserve du WC remplie, le niveau était en train de monter dangereusement dans la cuvette et le chauffeur averti vidangea le tout sur le parking.
Nouvel enchantement, les 60 litres d’urine se transforment alors en une flaque de mousse de plus de 10 m2 et le chauffeur redémarre sans demander son reste (quels blagueurs ces rugbymen !)

Mais là n’est pas le sujet de cette histoire. Ce n’est qu’une petite anecdote divertissante pour faire patienter le lecteur avant d’entrer dans le vif du sujet, ayant également pour but de placer le sujet proprement dit dans son contexte.

A l’heure du dîner, le car s’arrête sur une aire autoroutière pourvue d’un restaurant pour que nous mangions quelque peu. Je passe sur le repas, où comme sur toute aire d’autoroute vous pouvez manger de la nourriture ordinaire à prix prohibitif, et j’en viens au moment où les premiers sortis du resto attendent que tout le monde fasse de même pour remonter dans le car et terminer le voyage.
C’est là qu’une première idée saugrenue me traverse l’esprit. Une de ces idées qui ne viendrait pas à l’esprit de la majorité de la population et dont l’autre majorité rejetterai aussitôt le principe. Pourtant loin de moi l’envie de la rejeter, et je la met derechef en application : j’escalade la façade du restaurant par la descente pluviale afin de grimper au faîtage de la toiture en ardoise pour vidanger mon résidu de houblon du haut de mon perchoir !
L’histoire pourrait se terminer ainsi, mais je constate qu’à l’arrière du bâtiment la toiture descend très bas, jusqu’à un mètre du sol environ et voilà qu’une seconde idée saugrenue pointe le bout de son nez, une fois la dernière goutte essorée. Inutile de préciser que je ne la rejette pas plus que la première.
Je me lance alors du haut de la toiture sur les fesses, pour une belle descente en toboggan !
Il faut dire qu’à l’époque je ne travaillais pas encore dans le milieu du bâtiment, étudiant ignare de beaucoup de choses et notamment de la façon dont l’ardoise est fixée sur la volige du toit.
Mon pantalon, mon caleçon et mes fesses m’apprirent ce jour là que l’ardoise est retenue par des petits clous en forme de crochet…
Est-il besoin de préciser qu’à l’arrivée du toboggan mon pantalon et mon caleçon n’étaient plus que lambeaux et qu’un petit filet de sang dégoulinait le long de chaque fesse et cuisse ?

Les enfants, ne le faite pas !

J'espère que tes fesses ne sont pas rancunières car tu leurs en fait voir de toutes les couleurs !!!!

Ben dis donc, c'est du propre tout ça !!!!
Et sinon, ce fameux "jeu de la biscotte" ?!!

TLBM

Rhhaa, ça me rappelle pas mal de souvenirs de déplacements, Mémère!! Mais avec les documents d'époque, c'est encore plus marrant!!!

Sinon, dans le style "on n'est pas respectueux de ses petites fesses", dans des circonstances similaires, j'ai démontré qu'il ne fallait pas participer à un concours de saut de bosses en glissant sur son postérieur dénudé: brulures assurées à l'arrivée!!!
Je sais, vous me direz: "c'était prévisible, tout le monde aurait pu te le dire"! Effectivement, tout le monde le pensait, mais, en bon scientifique, moi, je l'ai prouvé!!!!

Le Cascadeur a encore frappé

Dis, Zaitchick, quoi être "TLBM"? J'avoue ne pas connaitre. la signification...

Vous connaissez tous le panneau le plus célèbre des rues piétonnes clermontoises.
Eh bien il a passé la nuit au trou !

Malgré sa vocation piétonnière, la rue Saint-Esprit est un espace privilégié pour la circulation et le stationnement automobile ... De la petite voiture sans permis au fourgon d'entreprise, c'est le défilé permanent et le raisonnement individualiste exacerbé. Même certains commerçants n'hésitent pas à y abandonner leur véhicule (magnifique prolongement de leur ego) durant de longues heures, ce qui a pour but de générer des entonnoirs un peu partout.
Notre pauvre panneau fait bien souvent les frais de ces sempiternelles allées et venues (même quand ça passe, mais vous savez bien que peu de conducteurs ont le sens de la conduite et leur voiture dans l'oeil). Déplacé, heurté, malmené, il subit les brusqueries depuis plus de dix ans. Mais il est robuste, fabriqué dans du contreplaqué "marine", nécessite peu d'entretien, et garde la tête haute dans l'adversité.
Alors que fait la police ?
C'est bien simple. Elle est dans la voiture de police et elle aussi a l'intention de circuler. Alors ce panneau qui gêne au milieu (pas au milieu de la rue, en fait, mais au centre de l'espace laissé par l'auto garée devant le Crédit Agricole), va falloir le bouger. Mais pas question de lever nos fesses. Alors on va y envoyer un coup de sirène histoire que le commerçant rapplique. Un commerçant, c'est curieux comme tout, dès qu'un bruit inhabituel sourd, il sort ! Sauf qu'avec Max, on a bien senti le coup. Pas question pour des sheriffs de se laisser vulgairement siffler, on a notre dignité. Qu'ils se démerdent. On entend le son classique du panneau qu'on racle au sol, puis le break de police s'éloigner. Trente secondes passent et un voisin entre dans la librairie avec la banane, nous annonçant que les flics avaient embarqué le panneau. Et là, on s'est bien marrés ! Déjà, au téléphone avec le commissariat, le type avait bien du mal à cacher son étonnement, un peu comme le père d'Amélie Poulain. Finalement, il rappelle après avoir pu joindre la patrouille. On pourra récupérer le panneau au poste. Je me présente le lendemain matin au commissariat. Tout le monde là-bas pensait que le panneau avait été volé et retrouvé par l'équipe de fins limiers !
Alors il a fallu faire une déposition. Ou plus exactement une mention. Raconter l'histoire, décrire le panneau, reconnaître que ce dernier n'a pas été endommagé, signer la feuille, tout ça
Et maintenant te voilà revenu, et pour encore de longues années
Et puis, au moins, ça a alimenté la chronique du microcosme de la rue Saint-Esprit

J'halucine quoi

Comme si vous aviez que ca a faire d'aller au commissariat deposer une mention etc...

J'adore !!!

Comment voulez vous redonnez un peu de crédit aux flics alors que chaque fois on tombe sur des caricatures d'empaffés grincheux ayant bac -2. Comme quoi, toute légende est basée sur un fond de vérité.

Et encore, bac -2, c'est pour les gradés!
Ceux là, visiblement, ne devaient même pas l'être....

Marc Gyver a écrit:

Et encore, bac -2, c'est pour les gradés!
Ceux là, visiblement, ne devaient même pas l'être....

C'est pas faux !

Tiens, ça me rappelle une devinette :

Qu'est-ce qu'un demi-flic ?

Un flic qui ne sait ni lire.

J'espère que les ex-RG ne vont pas tomber sur vos propos.... Par les temps qui courent il n'est pas de bon ton de critiquer les forces de l'ordre. J'en connais (et c'est pas des conneries !) qui sont passés devant les tribunaux pour moins que ça. Il ne manquerait plus que les képis viennent faire une enquête à la librairie pour connaitre les identités des Clubbeurs mal disant pour entamer des poursuites....


Zut !!! Ils avaient peut-être pas eu l'idée et je vient de leur la donner !



Pour la petite histoire, un lycéen a passé la journée d'hier au poste pour avoir tagué une affiche publicitaire pendant la manif de jeudi... C'était à Clermont.... Comme quoi, ils ne ramassent pas que les panneaux !

Bon, je ne voudrais pas leur donner trop de travail:

Marc Gyver = Frédéric Libert.

Ah, et j'habite à Romagnat (je ne vais pas leur donner mon adresse complète, il doit bien leur rester un annuaire qu'ils n'ont pas trop abimé sur le crâne d'un prévenu... ).

De toute façon, ils ont encore mon dossier RG d'empêcheur de réformer les études de pharmacie. Il était plutôt épais, celui là!!

Pauvre petit panneau , j'espère que la cellule de soutien et d'accompagnement psychologique mise en place lui permettra de retrouver sa place dans la société.

Pour l'avoir vécu en quasi directe cette histoire , j'avoue mettre bien marré également

can

Trop forte la maréchaussée !

Soit ce sont des plaisantins (réponse A)
Soit ils n'ont pas leurs hémisphères très cortiqué (réponse B)
Je crois savoir où va la majorité des croix, inutile de faire un sondage

Le monde de la librairie est intimement lié à celui de la distribution, et quand on parle de distribution, on entend par là le transport. La librairie se situe aux confins de l'univers obscur de l'acheminement. C'est qu'il en fait des bornes à droite à gauche, le dernier XIII, avant de finir dans votre sac plastique oxodégradable à l'effigie de Polina.
Tout libraire vous assurera qu'il passe des heures et des heures chaque année à régler des problèmes de routage, de non-livraison, de colis manquants, etc. Il ne vous citera pas la liste de ses interlocuteurs, vous ne pourriez pas la retenir. En revanche, vous pouvez savoir que parmi ces personnes, certaines sont des secrétaires de distribution, d'autres des chefs de quai, quelques unes pratiquent le métier de chauffeur-livreur, et certaines autres sont affectés à une plateforme du livre sensée simplifier la problématique d'ensemble. Et s'il passe tant de temps au téléphone et devant son ordinateur, le libraire, c'est parce qu'il y a toujours souvent des erreurs et des dysfonctionnements avec tous ces intermédiaires.
Tenez, pas plus tard que vendredi dernier, on réceptionne un colis mal étiqueté. C'est en l'ouvrant qu'on se rend compte qu'il était destiné à la succursale culturelle d'un hypermarché situé près d'une patinoire. Pour soulager un peu notre livreur qui est si mignon et si arrangeant et si disponible, je lui dis de ne pas se casser la binette, comme je passe tous les jours ou presque devant l'enseigne, je le leur rapporterai moi-même, leur colis manquant. Et je téléphone au magasin pour les prévenir. Une fille charmante note tout et m'affirme qu'elle va prévenir la réception.
Aujourd'hui, à quinze heures, je me gare, beaucoup de monde sur le parking, l'effet rtt certainement. Impossible de trouver la réception, je file à la boutique et avise un jeune-homme avec un gilet bleu. Je le salue et lui explique le pourquoi de ma venue. Il refuse de prendre le colis et me dit d'aller voir à l'étage, la librairie quoi, si jamais ils l'acceptent. Je me plie à son ordre, monte les quelques marches et me rend à l'accueil où une gilet bleu n'est occupée avec personne. Je salue et explique le truc à nouveau, tout ça pour m'entendre dire que ce n'est pas ses affaires et qu'il faut que je m'arrange avec la réception. D'un ton un peu sec, je lui assure que je suis là pour rendre service, que je ne suis pas un vrai livreur, mais un genre de confrère qui lui apporte enfin ce colis plein de Petit Nicolas qui devait lui faire tant défaut. Elle m'encourage à ne pas le prendre sur le ton ; je lui rétorque que dans ces conditions, eh bien le carton, je me le garde. Elle acquiesce et je me casse.
Un peu sonné, je ressors et vais chercher un caddie. Quelques courses à faire, je ne serais pas venu pour rien. En repassant devant le magasin culturel, j'ai quand même envie d'expliquer au premier gars que c'est pas très amical ni très professionnel de réagir de la sorte quand quelqu'un vient vous dépanner. Ce que je fais. Et le jeune gars me rétorque : "Je sais, ma collègue vient de me prévenir. Monsieur, vous empestez l'alcool à plein nez.". Quoi ! J'ai mangé une truffade avec Fabulous une heure plus tôt, arrosée de deux verres de vin, fini par un café et ce blanc-bec est en train de me traiter d'ivrogne ! Je n'en crois pas mes oreilles, je suis estomaqué. Je lui demande de me confirmer qu'il m'a bien traité d'alcoolique. Non seulement il s'exécute, mais il me demande de partir, d'un air désapprobateur. Incroyable.
J'ai ressenti un véritable trouble pendant un instant. J'ai poussé mon caddie machinalement, sans idée bien précise, à travers les allées de l'hyper. Aucune haine ni ressentiment, un trouble, juste un instant. Sans chercher non plus à comprendre pourquoi ni blâmer ni excuser qui que ce soit. Une incompréhension. J'ai pensé à vous qui fréquentez la librairie, à nos échanges et nos aventures. Je me suis dit qu'on a de la chance, les uns, d'avoir les autres.

Quelque part entre Orwell, Bradbury ou Tati… les nouveaux temps modernes… une hiérarchie à la soviétique, des ptits soldats formatés, face à un extra-terrestre "alcoolisé"

l'hallu !


ça doit pas être plaisant de travailler avec eux...
tu es en tout cas très philosophe et diplomate, je me serais fait un plaisir de leur balancer des petits nicolas à la tronche...

Mouaip , sans chercher à les défendre car ce manque de respect est juste inadmissible , je pense qu'ils supportent tellement de clients exécrables à longueur de journée , clients qui les prennent souvent pour des chiens , que des fois , eux même perdent toute notion de savoir vivre , on vit dans un drôle de monde quand même.

je ne suis pas sùr que dans ce genre de métier, ce soient les clients les plus durs à supporter. Il y en a des chiants, je ne dit pas le contraire mais ce n'est pas la majorité. Par contre, je pense qu'ils doivent subir une pression continuelle de leur hiérarchie plutôt impitoyable. Pas le droit à l'erreur et surtout pas d'initiative, il faut être rentable et faire le boulot pour deux. C'est partout la même chose ! Alors, ils n'arrive même pas à concevoir qu'un type normal prenne la peine de leur rendre service en passant, ça ne fait pas partie de leur conditionnement. Ce type ne peut pas être normal, il a bu, c'est sùr !
Ceci dit, tout ça n'excuse pas la connerie !