Avec Style, de Kaltenborn (Atrabile)

Il ne s'agit pas de censure ou d'autocensure mais de courtoisie entre passionnés qui parfois s'emportent un peu vite. Seulement, la passion ne peut tout justifier ou permettre. Messieurs, je vous suggère donc d'arrêter dejouer au jeu de "c'est çuikidikyest" digne des cours de maternelle, où l'on joue encore au ballon.
Par ailleurs, il est plutôt agréable que les passionnées de chiens ne viennent pas promener leurs bêtes dans la librairie, que ma voisine, inconditionnelle des chanteuses québecoises, éteigne sa chaine hifi après 22 heures, que j'apprécie mon homard et mon foie gras chez un étoilé Michelin sans que les fumeurs (dont je fais partie) m'emmerdent et que chacun d'entre nous fasse du mieux qu'il peut pour soigner la langue.

J'ajoute que ce serait dommage de dégoûter les âmes de bonne volonté.
Pas plus tard que dimanche, je tenais le discours suivant à un ancien du forum parti parce que choqué par une ambiance délétère qui, selon lui, pourrissait les discussions : "viens faire un tour et tu verras qu'on ne parle plus que de livres, avec beaucoup de discernement". J'espère juste qu'il n'a pas cliqué sur Avec style, parce qu'il ne serait pas déçu d'un certain manque de…
Je n'ai pas souhaité modérer qui que ce soit parce que vous êtes de grands garçons. J'estime seulement qu'il est possible de respecter les avis des uns et des autres, même si on peut ne rien lire qui reste à la hauteur de ce qu'on espère. C'est la vie… Moi, je me félicite de la belle activité du forum depuis le début d'année et du bel investissement des nouveaux qui donne un coup de fouet salutaire au Sheriff.
On peut accepter l'approche différente que chacun peut avoir vis-à-vis d'un rôle critique.Celle d'Eraserhead repose sur l'intellect et une culture à nul autre pareil. Je n'accepterai pas qu'on puisse le lui reprocher. Ses analyses de Corentin de Cuvelier (8000 vues sur le forum, record absolu) ou de Vertigo d'Hitchcock ( http://www.clermont-filmfest.com/03_pole_regional/lyceens13/incendies/img/affiche.pdf et http://www.clermont-filmfest.com/03_pole_regional/lyceens06/film1/img/sequence18.pdf ) sont la preuve d'un regard aigu et d'un sens critique affirmé.
D'autre part, j'apprécie à sa juste valeur l'investissement de Nico. Si la provoc fait partie de son style (!), moi ça ne me gêne pas, bien au contraire ; ce n'est pas moi qui vais dénoncer la provocation, ce serait malvenu… Quant aux fautes d'orthographe (ou de grammaire, si, si), là je dis pardon, parce que s'il fallait amender les fauteurs, il n'y aurait plus beaucoup de discussions…
Enfin, ce que je veux dire, c'est qu'il ne faut pas être susceptible, ce défaut qui est la lie de notre société qui pète bien plus haut que son cul bas.

Moi non plus, j'espère que personne n'a compris que je n'aimais pas la provcocation. Je kiffe grave ça.
Le crachat dans la gueule fait partie de l'exercice critique. La colère aussi. Mais si le livre est pressenti par le comité de lecture, c'est qu'il en vaut la peine. Donc contre qui on crache, et comment ?

- contre le livre, déjà un genou à terre, ayant bien du mal à passer, malgré quelques éléments amenés en guise de défense ? Dans ce cas-là, on les argumente (je me répète), car soit on le fait et on arrive à se faire entendre, voire on construit un autre regard, une approche critique qui porte, soit on le fait pas, et je répète qu'il s'agit d'une posture critique réactionnaire (je suis prêt à donner quelques exemples dès que j'aurais un peu le temps de m'y pencher).

- contre le comité de sélection ? Auquel cas il me semble juste de répondre. Il faut qu'en tant que groupe, nous nous accordions. Même avec tous les efforts possibles, il y en a toujours un(e) qui joue faux, mais ça fait parfois son charme ? L'essentiel est de savoir lui dire