Sélection pour le Sheriff de janvier 2014

yeahhhh !!! ouhouhouh !!!
merci les shériffs


(et je dis ça pour les 4 !)

Bonjour à tous,
J'avais besoin de faire une petite coupure ...

Continuer l'aventure est un honneur (et un immense plaisir) pour moi.

Merci Fred pour cette incroyable sélection.   

La grande Classe

Je passe chercher la sélection tout à l'heure.

J'espère que les quatre fantastiques sont disponibles....

Elle est où la grille de note?   

Je comptais acheter Bêta pour qu'il soit bien rangé à côté d'"Alpha... directions" qui se sent un peu seul depuis 2009, donc ça tombe bien qu'il soit dans la sélection

Et c'est reparti:

- Le chevalier d'Eon:
Histoire d'intrigues politiques frivoles... C'est divertissant. Le dessin est naïf ainsi que le texte qui rimaille à tout va (j'aime bien). Attention une duègne passe par là! Et PROUTTTT dans son nez!

- Gipi: attention c'est du lourd!

Déjà j'ai du mal avec la police d'écriture. Le dessin qui passe du crayonné (fusain) à un tableau d'Hedgar Hooper accompagne bien les sentiments qui transpirent. Le problème pour moi, c'est le problème du héros. Il fuit sa vie familiale à travers l'histoire de son aïeul. En gros, il n'assume rien. Et finalement il idolâtre ce poilu capable de tuer pour revenir voir sa famille et les soutenir. Plein de courage ce héros...

_ Béta:

C'est long, facile à lire, agréable à relire et intarissable de référence. J'adore les digressions intemporelles pour signifier que la nature de l'homme n'évolue pas. Heureusement notre cerveau lui évolue ainsi que notre physique. Du coup je me suis presque apprécié devant la glace cette semaine!!! lol

- Le muret:

Sur fond de musique punk, un petite adolescente fait sa mue. La pauvre, maman est partie! C'est carrément TRASH comme vie. Je reste un peu sur ma fin. Trop policé à mon goût. Mais c'est peut être cela le punk une bande de petits bourgeois aux cravates fines et trop courtes.

Alors, si je peux me permettre :

- un bref mot sur chaque album dans le sujet de chaque album me semblerait plus judicieux,

- on pourrait laisser ce sujet pour un bilan, effectivement, mais qui ferait état de notre choix mensuel : quel livre choisis-tu ?

Igor,
j'ai comme le sentiment que tu t'attaches beaucoup aux "histoires" qu'on va te raconter, comme s'il y avait une forme d'exemplarité définie de manière sous-jacente dans chaque livre qui s'offre à toi.
Peut-on alors exprimer une dérive à travers ses propres faiblesses ? Un anti-héros a-t-il le droit d'occuper le devant de la scène ? Un livre réussi est-il synonyme de l'apologie du "courage" ?
Gipi raconte les affres de la création et les effets pervers d'une vie dévouée à l'art quand elle doit se rendre compatible avec celle de la famille et de la société. En effet, il s'agit de la difficulté d'assumer, comme tu le soulignes. Et Gipi en fait une démonstration magistrale, convoquant tour à tour les éléments perturbateurs d'un impossible équilibre : la page blanche, les contingences éditoriales, le désir de se fondre dans la vie des autres, de faire d'un désir une œuvre…
Les points de vue lapidaires que tu as pris l'habitude de disséminer à chaque sélection sont souvent drôles et inattendus. Je crois qu'avec Vois comme ton ombre, tu es passé à côté du sujet. Autre chose, je n'ai pas vu une seule trace de fusain dans les pages de Gipi…

Mince je me transforme en vieux con borné.

J'ai du mal à exprimer mon point de vue de façon exhaustive. D'abord sur Gipi, mon point de vue a évolué en écoutant tes commentaires et aussi celui de Marion jeudi dernier. Anti-héros, c'est cool et rassurant. Heureusement nous sommes perfectibles et j'apprécie les imperfections. Et mince je ne voterai jamais pour un parti xénophobe!

Sinon pour le fusain, je voulais parlé du dessin avec les lignes en noir et blanc. Le nom de la technique reste une énigme pour moi...

J'ai du mal à choisir entre Gipi et Béta. On est le neuf j'ai encore un peu de temps???

Je reviens plus tard, il faut que je soutienne mon retraité préféré dans la manipulation de son auto-radio... (ok on s'en fou)

L'histoire que l'on me fourgue. Elle fait partie de l'œuvre. Disons que je commence par discuter sur l'histoire car c'est le plus facile à analyser. Après je ne me borne pas que à cela. Dans la BD sur Régis Debré qui m'a beaucoup plus, si on s'attache que à l'histoire le point de vue devient réducteur.

Aller, je vais aller lire vos commentaires dans le sujet de chaque album.

Après une longue réflexion, je vote pour Bêta.

4 belles lectures ce mois-ci, même si je trouve Le Chevalier d'Eon plus anecdotique.

Coucou,

Je vote pour Bêta malgré plusieurs lectures de Gipi.

Je ne serai pas présent le 03 mars 2013. Je pars au ski.

Je n'ai pas vraiment envie d'aller au ski mais je passe quand même la réunion hivernale de la famille par alliance en priorité.

J'espère que vous tiendrez compte de mon vote.

Hihi, bonnes discussions.

Igor

Pour moi ce sera Vois comme ton ombre s'allonge, aucun des 3 autres n'ayant pourtant démérité.

Je vais aussi choisir Gipi même si je ne crois pas vraiment au chef d'oeuvre.
Vous pourrez, je pense, débattre, et défendre béta me semble tout à fait possible même si j'ai vraiment eu du mal avec cette lecture. Ce choix peut s'entendre.
Agnès Maupré aura sans doute droit à d'autres sélections.

Pas de doutes non plus pour choisir Gipi et le magnifique Vois comme ton ombre s'allonge.
Je ne vais revenir sur tout ce que j'ai dît, il y a dans ce livre tout ce qui me fait aimer l'art de la bande dessinée , du dessin qui mélange subtilement différentes techniques comme l'aquarelle et le crayonné au récit d'une profonde intelligence. L'ensemble transporte le lecteur et délivre des émotions rares, ce que le livre de Harder ne m'a pas offert malgré ses grandes ambitions.
De belles et douces sensations, j'en ai trouvé dans "Le Muret", je suis content de lire qu'il a majoritairement convaincu les membres du jury et cela m'encourage à faire d'autres chroniques et à vous parler de ce type d'album qui vise juste, sans user de trop d'artifices et même avec quelques faiblesses. Enfin, petit coucou à la charmante Agnès Maupré, je lui souhaite d'obtenir autant de reconnaissance que celles obtenues par Chloé Cruchaudet l'an passé.

Il n'y aura pas grand'chose à défendre, le livre étant réduit à l'exercice de style par la plupart d'entre vous.
Effectivement, on peut penser qu'un documentaire relève de l'exercice de style, on peut penser que pour qu'on accroche à une lecture, il faut qu'il y ait expression de sentimentssss, un besoin impérieux d'identification, etc., toutes ces questions qui nous ont agité(e)s parfois l'année passée, et on ne trouvera pas tout cela dans Bêta car ça n'est pas son propos. Oui, il y a du jeu. Sincèrement, si ce type ne savait pas à la perfection user du récit en bd, je ne pense pas que la plupart d'entre nous serait arrivé au bout du livre. Je pense que c'est mieux écrit que Gipi. Je pense que c'est plus profond. Je pense que c'est plus dense.

"Ce livre a des ambitions, donc respect". Non, je ne suis pas non plus d'accord. Ce livre en impose par ses qualités, par sa fluidité, par sa rigueur, sa beauté; tout comme le Gipi. Encore une fois, on pourra préférer les sépias du meilleur goût et les belles aquarelles pour accrocher dans son salon. On peut aimer plus le métal, son goût douteux, moins bobo.

J'ai aimé, beaucoup, le Gipi. Mais vraiment Can, je ne vois pas de profonde intelligence dans le récit. Une belle écriture, dont l'éclatement fonctionne, oui, intelligemment. Mais un propos un peu diffus. Quoi de profond ?

Tu ne peux pas jouer au jeu des comparaisons directes entre les deux livres. Ils n'ont aucune ambition commune, si ce n'est celle de recruter des lecteurs. Tu as raison cependant de qualifier Bêta de documentaire. Difficile donc de comparer sur des mêmes points un documentaire et une œuvre de fiction. Bêta se voudra didactique là où Vois ton ombre jouera sur le sensible, le premier usera du symbole quand le second conviera la métaphore.
Ce qu'on doit juger, c'est la réussite dans leur domaine respectif. Le problème de Bêta, ce n'est pas le manque de sentiments ou l'impossibilité d'identification, c'est la systématisation d'un schéma démonstratif et l'outrance des références qui viennent l'alimenter. C'est certes très brillant (dans tous les sens du terme) mais ça plombe la lecture. Thème par thème, le processus est inaltérable : naissance, évolution, représentation. Jamais Harder ne se départit de cette logique. Certes, l'humour vient souvent contrebalancer l'effet pédagogique, mais ça ne suffit pas à rendre le livre attachant, ni même fluide, contrairement à ce que tu affirmes. Si Gipi évoque la schizophrénie, on peut parler d'autisme concernant Harder.
Tu parles d'arriver au bout du livre sans peine. Ça a été pour moi assez compliqué et je crois que Superphane ne l'a même pas terminé. Mais bon, ce que tu dis est dans l'ensemble recevable, à part bien sûr cette histoire de bobo, c'est n'importe quoi.

tout a fait d'accord avec toi, sur tout.

Ce que je veux dire, c'est qu'il y a une préférence un peu convenue pour les choses de bon goût : le beau bois, les belles aquarelles, le beau papier... Le plastique, le métal qui brille, c'est de moins bon goût. Personne ne va songer à dire que Winschluss, ça n'est pas bien joli. Je ne comprends pas qu'ici, on s'acharne à dire que les couleurs, à mon avis plutôt très assumées et réfléchies, nous arrachent les yeux par leur mauvais goût.
(C'est moins agressif, comme ça ?)

eraserhead a écrit:

Personne ne va songer à dire que Winschluss, ça n'est pas bien joli.

Si si, je l'ai déjà entendu… Pas qu'une fois…

ce que je veux dire aussi, c'est qu'on a beaucoup de mal à nous dire que la bande dessinée, c'est pas le récit.
Que ce n'est pas le dessin non plus.


Est-ce que le shériff, c'est le meilleur récit en bande dessinée ? Non. C'est un prix de la 'meilleure bande dessinée'.

La bande dessinée, c'est un medium, qui a des outils (dessin,texte, couleur). Que les couleurs soient belles, le texte inexistant, on s'en fout.
Ce qui compte, c'est comment ces outils font fonctionner le medium, au service de l'objectif fixé (après, il y a bien le point de vue, l'éthique, qui entre en jeu).

Que le livre proposé soit une enième divagation à propos de la guerre, un documentaire, ou le catalogue de la Redoute, ça n'a pas d'importance. Ce qui compte, c'est comment.

Coucou,

Le reproche principal pour Bêta c'est la redondance.

Vous voulez que le dessin change à chaque époque, histoire de vous remotiver.

Finalement si l'auteur nous propose 18 tommes. Cela passe mieux!

Ha mince, non! C'est un supo du capitalisme qui cherche à faire de l'argent.   

Pour des raisons familiales, je risque de ne pas pouvoir prendre part aux débats de cette fin de mois. Par contre, je pense que je pourrai tout de même venir lundi soir.
Je n'aurai pas la possibilité de le relire comme je l'aurais voulu avant de voter pour lui, mais c'est bien  Vois comme ton ombre s'allonge qui m'a le plus séduit ce mois.

A bientôt pour en causer.

eraserhead a écrit:

J'ai aimé, beaucoup, le Gipi. Mais vraiment Can, je ne vois pas de profonde intelligence dans le récit. Une belle écriture, dont l'éclatement fonctionne, oui, intelligemment. Mais un propos un peu diffus. Quoi de profond ?

Ben écoute, moi j'en vois, j'en avais d'ailleurs parler sur une quinzaine de lignes dans le sujet, je ne vais pas répéter ce que j'ai déjà dit par ailleurs, tout est dans la métaphore comme le souligne Fred et maîtriser cette figure de style et la mettre au service de la beauté graphique dans un ensemble harmonieux et presque parfait de bout en bout, oui pour moi, c'est faire preuve d'une certaine intelligence narrative.

Pour le côté bobo, là t'exagères, d'ailleurs je pense que le bobo serait plutôt attirer ce mois ci par l’œuvre objet de haute tenue culturelle plutôt qu'un modeste livre qui parle de bons sentiments...

Je n'ai pas dit que les couleurs étaient laides, elles collent bien à la dimension historique, c'est juste que la brillance provoque des reflets pas très agréables et assez inconfortable dans la lecture.
J'ai du mal à comprendre aussi ton obstination à penser que la densité soit automatiquement un gage de qualité, je continue de penser que le côté "too much" et le systématisme nuit à l'ensemble et personnellement au bout de 150 pages, j'en avais un peu assez de revoir toujours le même procédé se répéter inexorablement.
Je ne souhaitais pas forcément un dessin  différent comme le souligne Igor, mais plus un angle d'attaque qui évolue, qui s'intensifie.

Pour le mauvais goût du métal, il paraît que La tour Eiffel devait être démontée après l’exposition de 1900. Elle était reçue alors par certains comme un manque de goût total. Cent ans plus tard, c’est le monument le plus visité au monde.
J'étais à Bruxelles il y a deux semaines, l'Atomium a un peu connu la même histoire.

eraserhead a écrit:

Personne ne va songer à dire que Winschluss, ça n'est pas bien joli.

  

Je trouve que Winschluss, ça n'est pas bien joli.

Mais j'adore !

Concernant les deux favoris (a priori ?) c'est vrai qu'il est difficile de les comparer. J'ai beaucoup aimé l'ambition de Bêta et le côté redondant ne m'a pas dérangée, pas plus que le metallisé ( sauf quand j'ai dû utiliser la frontale parce que monsieur Naphtalène trifouillait le compteur électrique, là j'avoue que ce n'était pas simple de coordonner bras et cervicales ), c'est même avec plaisir que je m'y replongerai.

Pour Vois comme ton ombre s'allonge, outre le côté graphique certes plus consensuel (bobo ??) mais néanmoins magnifique, on joue sur les émotions à fond la caisse, et c'est ce qui fonctionne chez moi.

Il me semble aussi plus "sheriffable", mais peut-être pourrons-nous reparler des critères de sherification lundi ( puisque désormais on vise l'international, yeah !) ?

On est le dernier jour du mois, et après un petit compte rapide, il s'avère que seulement 6 d'entre nous ont voté...
Est-ce que seuls les absents doivent annoncer leur vote ?

Est-ce qu'on se donne le temps jusqu'à la réunion ? Si oui pourquoi ? Et dans ce cas, est-ce que l'on peut lire les albums après le dernier jour du mois ? Mon Dieu quelle anarchie !

Je pense que si certains d'entre nous, absents lors de la réunion, doivent annoncer leur vote avant, il faut que nous le fassions tous à l'avance : les absents peuvent être, si l'envie leur en prend, amenés à parler des livres, à expliquer leur choix, afin de le faire valoir le plus fortement possible (pour que les présents le prennent le mieux possible en compte). De plus, je redis, au risque de paraître désagréable, que le plus tôt est le mieux, afin qu'on puisse le plus possible tous discuter, et tous comprendre les arguments de chacun.

Ce mois-ci est un mois test. Si j'ai bien compris, à part deux désistements, nous serons au complet ?
Pourquoi est-ce qu'on a choisi très majoritairement de cacher son vote ? Pour faire durer le suspense ? Avait-on dit qu'il en était ainsi (et j'aurais, une nouvelle fois raté l'info, et passerais pour un imbécile) ?