Sheriff de septembre 2013 : Paco les mains rouges

Content pour Paco, même si ce n'est pas mon choix pour ce mois-ci.
Par contre je m'étonne de trouver autant de différences quant à nos appréciations sur la qualité du scénario.

D'abord, il me semblait qu'il fallait de l'argent pour avoir un boulot intéressant au sein du bagne.
Or Paco n'a plus d'argent, de plus il tue un autre détenu, et ensuite, après 3 (petites) semaines au cachot,
se retrouve directement embauché chez Alberti ; boulot plus qu'intéressant me semble t-il, en quasi semi-liberté, s'occupant des enfants,
de la maison, des courses... Etrange autant qu'insolite non?
Bien sur je me suis dit que le tome 2 pouvait ici prendre tout son sens en expliquant une importance capitale du rôle d'Alberti par exemple,
mais bon, pour le moment... je vois pas trop!

Ensuite, la relation entre Paco et Armand.
Là... perplexité... je n'y trouve aucun sentiment, aucune histoire d'amour, pas d'émotions ni d'intérêt particulier concernant l'histoire.
Paco le dit lui même, Armand l'a protégé pendant le voyage en bateau, il lui doit une certaine reconnaissance, mais cela
relève plus de l'amitié que de l'amour.

De plus je trouve maladroit, voir incongru, que Paco après avoir subit un viol collectif, couche (de son initiative) quasiment dans la foulée avec
Armand. C'est pour le moins un manque de subtilité je pense.

Je ne dis pas que je ne suis pas passé à coté de l'histoire, faudrait-il sûrement une autre lecture, mais en attendant je ne suis
pas convaincu.

Un shériff qui se joue dans un mouchoir de poche entre trois livres.

Je reste très déçu pour le magnifique livre de Chloé Cruchaudet, tout de même !

Cher Gaga,
pour les affaires sexuelles et sentimentales, je te laisse juge de ton sentiment, même si pour ma part je crois au coup de foudre, ou disons plutôt à l'attirance immédiate et mutuelle.
Par contre, je crois que tu fais fausse route en émettant des doutes quant à la vraisemblance du destin de bagnard de Paco. Vehlmann n'est pas homme à se laisser aller à la facilité et il n'y a aucun doute sur le fait que sa documentation fût complète, recoupée, pour ainsi dire exhaustive. En louchant sur des sites à droite à gauche, je constate que l'affectation des bagnards était plus qu'aléatoire et répondait à la fois à un code de conduite et surtout à la peur de l'évasion ressentie par le cadres. Pour ne pas parler de la "loterie" que cet article développe un peu : http://www.bagnedeguyane.fr/archives/2013/04/11/26901740.html
Paco, en se vengeant du viol, a gagné le respect de tous, des détenus aux officiers. La relative "liberté" qu'il obtient au fur et à mesure de ses affectations est due à la fois à la volonté des dirigeants de laisser un peu de champ libre aux bagnards, et de respecter une cohésion sociale avec des habitants invités à profiter de l'existence d'une main d'œuvre gratuite.

Mais en fait, je suis tout à fait d'accord!
En relisant ta chronique, mon commentaire et en y réfléchissant un peu,
je me suis rendu compte, sur ce point, de ma possible méprise.

Par contre, cela pose un problème à mon sens de manière plus générale,
car il y a une différence entre la réalité des faits, aussi incongrus qu'ils peuvent être, et la perception ou connaissance que les gens peuvent en avoir.

J'avais rencontré le dessinateur Bonnet pour Attila, qui expliquait sa très grande contrariété au vu des nombreuses
critiques sur ces dessins de chevaux, ridiculeusement petits, mal proportionnés et ratés.
Alors que très bien documenté, ces chevaux étaient parfaits! Des petits chevaux des steppes mongoliennes, où les
cavaliers avaient presque les pieds qui touchent par terre

Après oui, si on a affaire à des lecteurs cultivés, ou bien documentés... c'est mieux!

Bon, mais je m'égare, merci pour la réponse Fred en tout cas. Et je te rejoins donc complètement!

Et pour le coup de foudre, j'y crois! Mais cela ne m'a pas convaincu ici dans la BD, et la, comme tu le dis, c'est moins discutable