[hors compétition] Élection du Sheriff de la décennie 2001-2010

idem , on ne souhaite jamais le retrait de personne ici et je pense que vous devez vous laisser cette première année pour bien mesurer votre décision et l'investissement que vous pourrez donner en participant au jury.
En votant votre 3ème sheriff , vous avez déjà fait un tiers de l'aventure , ça serait dommage d'en rester là

Cher Eraserhead,
On peut l'Affaire Luis Trio ET Diabologum...

Superphane a écrit:

Cher Eraserhead,
On peut l'Affaire Luis Trio ET Diabologum...

certainement !! ça n'était (peut-être) pas un jugement de valeur... ;-)))

je trouvais juste que c'était plus approprié que "Bois ton café tant qu'il est chaud o-O
Bois ton café, c'est moi qui l'ai fait
Bois ton café au lait"

+1 avec tous mes prédécesseurs !!!

Gatzibelza a écrit:

Citation :

En fait, ce qui serait chouette, ce serait de se réunir pour en débattre et par la même occasion faire connaissance avec les nouveaux (dont certains sont très discrets, discrets au point de nous expliquer leur vote en deux lignes sans participer aux débats…)

C'est vrai, oui, c'est vrai que nous avons été discrets au point d'expliquer notre vote en deux malheureuses lignes. ( je parle aussi au nom de mon complice ). Mille excuses donc pour ceux qui s'attendaient à nous voir briller d'intelligence ou de connerie ! Le temps nous manque cruellement et, comme me le disait Fred, il est évidemment nécessaire d'alimenter ce forum de nos bons mots. Nous n'avions pas mesuré l'importance de l'engagement en postulant pour faire partie du jury. Aussi nous décidons de nous retirer puisque nous ne sommes pas du tout certains d'avoir le temps d'honorer cet engagement. Nous allons voter pour avril et nous vous souhaitons bon courage pour l'élection du shériff d'or de cette décennie, la sélection est très belle ( même si, sans Larcenet, c'est pas pareil... ) et le choix va être digne de Rodrigue.
Merci en tous cas de nous avoir accueillis pendant quatre mois, nous restons évidemment connectés tels des vampires paresseux en quête de chroniques toutes faites, toutes belles !

Ah ben non hein . Vous croyez que moi j'en ai beaucoup du temps ? Mes interventions se limitent au minimum, ce qui d'ailleurs m'évite de débiter trop de conneries
Je n'ai pas l'art d'écrire des chroniques, ni la capacité de décortiquer un album mais j'essaye dans la mesure de mes modestes moyens de participer simplement sans chercher à me surpasser , simplement à justifier la confiance de mes co-jurés ( tu peux essuyer la petite larme Naphtalène)
Il est simplement question de faire partie d'une équipe sans se prendre la tête voilà tout


Bon , c'est dit , vous restez ?

Bonsoir GATZIBELZA,
Moi aussi je suis nouveau dans l'aventure et je constate qu'il est difficile d'alimenter le forum.
Il faut du temps et du talent ( 2 choses qui me font cruellement défaut )
Alors je m'appuie sur mon enthousiasme, ma passion et mon plaisir de partager avec vous mes émotions de Bdphile. Le jury du Sheriff, c'est que du bonheur ... jamais du stress.
J'ai le sentiment que nous formons un jury très équilibré, il serait regrettable de perdre deux membres.
Les nuits portant conseils je serai ravi d'apprendre qu' après réflexion et devant le soutien de l'ensemble du jury vous avez décider de poursuivre la route avec nous.

Nous sommes touchés par tous vos témoignages et encouragements. Je crains hélas que notre décision soit irrévocable (aussi dramatique soit-elle). Nous avons pris beaucoup de plaisir à participer et aurions aimé poursuivre l'aventure, mais le temps, et! oui! toujours le temps, ne nous permet pas de nous investir à la hauteur de ce que nous voudrions. Nous vous souhaitons longue vie et de belles lectures. Nous restons branchés sur le forum et espérons vous rejoindre un jour plus favorable.
Salutations bdphiles
Gatzibelza et Atanarjuat

De Gaulle à la plage séance de rattrapage

Je ne m’explique pas comment je suis passé à côté de cette Bd. Elle a tout pour me plaire. Une série de scénette mais qui garde un lien temporaire, de l’humour, un incroyable humour. La lecture est très souvent un acte solitaire et silencieux, j’adore quand celui-ci est troublé par des rires incontrôlables. Un dessin simple uniquement en apparence car chaque personnage possède son propre caractère identifiable à quels coups de crayons. Une économie dans le dessin mais pas dans ses effets, l’ensemble des sentiments humains : joie, tristesse,bouderie, dissimulation, trouble, colère, sentiment amoureux, jalousie, etc, etc … sont rendus avec une efficacité qui n’a d’égal que la simplicité des traits.

Surtout la grande idée de Jean-Yves Ferri, c’est la liberté et l’originalité de son scénario. Partir du personnage De Gaulle, sorte de statue indéboulonnable de la France, Homme politique inattaquable ou presque (mes grands-parents qui étaient communistes ont toujours respecté le Général) et le plonger dans l’anonymat des vacances à la plage. Le héros du Pays au contact direct de M. & Mme tout le monde. Une paire de tongue (encore une idée géniale) un short de bain trop grand et nous voilà en vacances avec la famille De Gaulle !
Et là c’est parti pour une cascade de situations hilarantes (le micro des MNS/ les questions de son fils/ La rencontre avec Churchill ... sont mes favoris) avec en apothéose, le retour après une soirée trop arrosée où nos deux HÉROS DE GUERRE se trompent de chambre. C’est absolument génial.

Un grand album (qui démontre que je n’aime pas que les Bds tristes, en N&B d’auteurs jouant les intellos et l’introspection adolescente …)

Bonjour l’angoisse pour le vote !

Vazi y en a deux que j'ai pô lu !!!

Et y en a que j'ai lu y a un moment et dont j'me souviens plus trop. Ça complique...

Mais de toute façon je vais voter Pilules Bleues à cause de Fab.

Je me lance ...
En dixième position: Le DESSIN : beaucoup de qualités, vraiment ... mais le livre dépend trop de sa fin. c'est bien le seul bémol, car à la relecture on "joue, on cherche, on observe à la loupe " dans le dessin ( le vrai pas le titre !!!) mais on connaît la chute finale et le charme est moindre.

Mais justement, Tue-Loup. La fin n'opère qu'une fois, mais c'est le propre des fins réussies. Prends Vertigo d'Hitchcock ; c'est une fin qui ne surprend qu'une fois. Pourtant le film se laisse revoir et revoir pour d'autres qualités que le script en tant que tel. Dans Le Dessin, tu as beaucoup de raison de te réjouir des relectures et apprécier les exercices de style et la profondeur du propos. Simplement 74 cases et tout un monde cohérent se met en place.

quelle bonne âme voudra bien me prêter Jimmy Korrigan et Le dessin ?

Botachris, merci de m'avoir fait lire Pain d'alouette, mais je crois que c'est l'aigle sans orteil qui était sélectionné

sachant que la date butoir est demain sauf grande magnanimité des shériffs, et que, "putain, je sais rien !" ( ©Dupontel)

Bon allez je me lance ! C'est très difficile de choisir entre ces BD que j'apprécie beaucoup pour la plupart.

Mon tiercé dans le désordre est : "Les Petits ruisseaux" de Rabaté ; "Quartier lointain" de Taniguchi ; "L'aigle sans orteils" de Lax. Le choix n'est vraiment pas évident, j'ai choisi de privilégier le vote du plutôt que celui de l'innovation, de prouesses techniques. Ces trois-là se détachent de la sélection. D'ailleurs, toutes ont en commun de privilégier les relations humaines.

Et puisqu'il faut en choisir un, celui que j'ai le plus apprécié est"Quartier Lointain"de Taniguchi

Eva a écrit:

Et puisqu'il faut en choisir un, celui que j'ai le plus apprécié est"Quartier Lointain"de Taniguchi

Quelle jolie décision !!!

ps : toujours rien lu de la sélection (hors le Taniguchi et le Prudhomme) en raison d'une indisponibilité prolongée clermontoise...

c'est deja la dead line !!! les petits ruisseaux pour moi

tib a écrit:

c'est deja la dead line !!!

euh... on a le droit à un peu de rab , disons deux ou trois mois

Bon je me lance et vous propose une vision générale de tous ces titres tels que je les ai ressenti à la lecture.
Tout 'd'abord les indémodables, les oeuvres abouties, géniales, mais néanmoins trop classiques pour me transporter complètement. Je citerais donc, "L'Aigle sans orteils", "Les Petits Ruisseaux" et "Quartier Lointain", "De Gaulle à la plage" quatre travaux magnifiques dont la lecture ne saurait lasser ou laisser indifférent personne.
Vient ensuite deux oeuvres, certes magistrales, mais dont la technicité a sans doute étouffer ma propre vision à la lecture, "Le Dessin" et "Jimmy Corrigan". Ne nous y trompons pas, je trouve ces deux livres sensationnels et les mots même manquent pour décrire combien ils touchent la perfection. Malheureusement leur lecture fut pour moi trop intellectuelle pour relever d'un vrai coup de coeur.
Enfin, un peu en vrac des travaux sans doute moins parfaits que les deux précédents mais où justement ma lecture a chaviré dans une vision nouvelle et une découverte artistique, Astérios Polyp, Pilules Bleues et Rebetiko. Je terminerais donc là-dessus, ces trois livres là m'ont transporté dans un ailleurs où seul l'esprit est emporté avec le coeur et où toute argumentation n'est plus nécessaire. Ce sont des choix strictement subjectifs dont le dernier ira donc au titre manquant pour les mêmes raisons.

Une grande ovation pour "Période Glaciaire", dont la forme autant que le fond priment sur tout autre. La découverte de l'univers de De Crecy, le sujet et surtout le surréalisme de cet ouvrage m'ont touché au-delà des mots ou de la logique. Je pense encore aujourd'hui à la toute première lecture de cette fin! Cette explosion de non sens et la débauche onirique, la folie bouclant une histoire maitrisée et audacieuse. Sans doute la fin la plus ouverte et la plus complexe qui soit pour moi, et qui répondait pourtant à toutes mes questions sans enfermer une seule seconde le lecteur dans une interprétation de l'auteur.
Voilà une modeste opinion et une petite confession car finalement je trouve ce classement très personnel et bien peu argumenté. Il s'agit là d'un exercice où l'on coupe les cheveux en quatre mais à la relecture il est bien certain que je ne troquerai ce "Période Glaciaire" contre aucun autre.

Fred, tu nous accordes une rallonge de combien ?

1 ou 2 mois, et je devrais pouvoir finir les relectures

Merci d'avance !

À la vérité, je voyais surtout dans cette élection un prétexte pour une réunion printanière et informelle du jury (autour d'un barbecue, un pique-nique, un apéro, un goûter dinatoire, une boum, une pétanque, une randonnée pédestre à la montagne, …)
Quelqu'un a une idée ?

Je suis partant pour vous accueillir pour un apéro...
Juste à définir une date qui convienne à toutes et tous...

t'as plusieurs parfums de poches ?
bon impossible de choisir tant le choix des critères que l'on s'impose pour choisir font varier le résultat (enfin pour moi).
il semble en effet qu'un petit apéro serait une bonne chose pour se décider !!!

Pour moi, Jimmy Corrigan est loin devant : cette bd est complètement à part, tout en étant nourrie complètement de tout ce qui s'est fait avant, et irriguant toute la décennie, jusqu'à Asterios Polyp. Mon souci concerne la date, puisque je la considère davantage comme une œuvre de la décennie précédente, même si, dans 100 ans, on dira certainement (pas nous...) que c'est la bd qui a ouvert le 21e siècle.

Après, viennent en tas Le Dessin, Asterios Polyp et Quartier Lointain. Evidemment, les trois ont des qualités très diverses : un exercice de style (ça n'est pas péjoratif pour moi), peut-être L'Exercice de style avec Le Dessin. Il s'agirait ici de couronner presque plus une œuvre dans son ensemble qu'un album particulier. Et sur ce terrain, Taniguchi peut rivaliser. Ayant lu Quartier Lointain sur le tard, me manque sans doute une certaine fraîcheur. C'est une histoire classique, mise en page classiquement : quelle fluidité dans la lecture ! En tant qu'histoire classique, Asterios Polyp se pose là. Sauf que là, la mise en espace en met plein la vue : on sent quand même par moments une intention du style « je vais vous montrer de quoi je suis capable ».

Après, c'est le tas des outsiders, De Gaulle à la plage en tête, Rebetiko (assez représentatif de ce qui s'est fait de mieux durant la décennie non ? - tout dépend ce qu'on cherche !) et Période Galciaire, qui réussit honorablement à se tirer du piège de l’œuvre de commande (très rare..., mais ça reste œuvre de commande).

Derrière Pilules Bleues (représentatif aussi de la décennie, mais peut-être pas le meilleur représentant dans la catégorie « intime »), L'Aigle Sans Orteil et Les Petits Ruisseaux, qui sont, dans cette sélection, anecdotiques (mais on est bien dans le haut du panier, et il s'agit de juger de chaque album par rapport aux 9 autres, hein..., je n'ai pas dit que ça n'était pas bon!).

Voilà... J'ai mis mes notes, comme un prof... ça ne veut pas dire que je choisis Jimmy Corrigan, parfois l'enseignant préfère celui qui ne connaît pas ses leçons sur le bout des doigts, celui qui à les mains sales...

Je pense que tout dépend du critère de choix qu'on se donne : autant, mensuellement, pondérer entre dimension novatrice et plaisir de lecture, belles couleurs et dynamique du trait... ça marche, autant sur des œuvres aussi parfaites ?

Comment choisir Jimmy Corrigan ou Quartier Lointain ? Tout les oppose, et leurs qualités sont immenses...
Faut-il faire un constat sur la décennie passée (De Crécy, Mathieu, Taniguchi ont compté, Corrigan a marqué son époque, ...) ou envisager cette distinction pour ce qui va advenir (quelle belle promesse qu'Asterios Polyp, il est sûr que Peeters donnera des œuvres majeures,...) ?

Bon, moi, je suis bien partant pour l'apéro parce que, là, je bloque complétement sur cette sélection. En parler me ferait le plus grand bien.... en même temps, ça ne m'empêche pas de dormir la nuit, hein !

Je partage en tout point l'analyse d'Eraserhead ! Seul petit bémol : bien que très élégants, je trouve les ouvrages de De Crécy et de Rabaté moins convaincants dans la sélection que les autres. Je pense qu'on n'a pas là les meilleurs livres de deux auteurs indispensables.

Je n'ai pas lu tous ces deux livres, n'en connais que six sur tout le lot.

L'Aigle Sans Orteil
C'est d'une beauté graphique sans faille. Gibrat, c'est le maître. Les paysages, l'univers des personnes, tout est d'une maitrise de virtuose. Les amoureux du vélo ne peuvent être que comblés par cette histoire qui offre des personnages complexes avec toujours une grande beauté intérieure. Gibrat offre une grande tranche d'humanité avec ces personnages qui, comme le dit souvent Fred, sont des gens ordinaires qui vont vivre des aventures extraordinaires.

Asterios Polyp
Ayant découvert que en début d'année cet album, je n'ai pas encore terminé de le lire et de le relire. Il boulverse les codes de l'écriture graphique du 9ème art. Il s'agit d'un incroyable pavé d'une richesse et d'une finesse absolue sur la vision du monde, sur l'existence, sur la relation de l'ego avec le monde. La densité d'Astérios, c'est ce travail pour illustrer chaque personnage à travers un style graphique et des phylactères qui lui seront propres.

De Gaulle à la plage
Ce n'est pas mon préféré de la liste. Sans doute ne me retrouve-je pas dans des albums à strips qui travaillent sur des rythmes à trois/six cases. Mais il faut reconnaître. C'est efficace, ça touche du premier coup. Et terriblement drôle. C'est un album authentique, on croit à ce Général qui a remisé la tenue au placard pour la troquer contre des tongs.

Le Dessin
Une essence de mystère plane sur cet ouvrage dès les premières pages. Il raconte une quête. Où nous conduira t-elle ? Il n'y a rien à dire sur Le Dessin. Il faut ouvrir le livre et déguster chaque case, dans l'ordre où elles viennent. Depuis le Dessin, je sais dorénavant pourquoi j'ouvre un album en faisant en sorte d'en savoir le moins possible.

Les Petits Ruisseaux
Un livre empreint d'humanisme. Un grand-père tranquille recommence à vivre et se découvre de nouvelles aventures extraordinaires, pensant qu'il arrivait à la fin. C'est un hymne à la vie, plein d'espoir. Magique !

Rebetiko
Nous suivons le temps d'une journée et d'une soirée une bande de jeunes sous Mataxès. Leur vie est rythmée au son du Rebetiko. Nous les accompagnons dans une envirante virée dans les bars. La fumée, l'alcool, la chaleur de la Grèce, la musique, les odeurs : David Prudhomme nous restitue tout. Un album d'ambiance accompli, d'une rare beauté.

Citation :

Vous avez jusqu'au dimanche 17 avril pour voter et élire le livre qui selon vous est le Sheriff de la décennie.

Du coup, je ne vote pas, étant en retard. Mais n'aurait pas pu, n'étant pas en capacité de lire les albums qui me manquaient Ca aura été pour le plaisir de se souvenir de ces livres magiques, tous.
Mais mes préférés, resteront Astérios Polyp et l'Aigle Sans Orteil. Mettant un poil en dessous M.A.M., mais vraiment d'un centième de point.