Cléo de Fred Bernard

Ah Cléo Cléo Cléo ... Ni trop, ni pas assez ... Tout !

Fred Bernard nous amène dans la tête d'une trentenaire parisienne et elle nous parle, elle nous parle ... de ses amours, de son dégoût parfois de l'amour mais une fois, juste une fois encore elle réessaie et puis même si ça doit la mener dans les bras du grand méchant loup, c'est pas grave, peut-être est-ce celui qui lui faut ? ou non.

Il y a ses amies aussi, tellement proches et tellement lointaines à la fois, mais de bonnes amies quand même hein ? ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit !

La famille, des parents obsédés par l'Égypte, tellement qu'ils l'ont appelé Cléopâtre ! Une mère envahissante. Un frère "bien comme il faut" avec une belle petite fille. Une grand-mère pleine de sagesse : "si tu pêche la nuit, tu n'attrapera que des anguilles".

En nous amenant dans les voyages mentaux de Cleo entre enfance et souvenirs plus récents, Fred Bernard nous dresse le portrait d'une trentenaire pleine de doutes sur l'avenir, le présent, les gens qui l'entourent. Cette jeune femme, ce qu'elle vit, ce qu'elle ressent, et la construction de l'histoire (on ne sait jamais si on vit les choses ou si ce sont des souvenirs, j'opterai plutôt pour une suite de souvenirs pour ma part) ne sont pas sans rappeler Cléo de 5 à 7 (film d'Agnès Varda), bien que les différences soient nombreuses également.

Bon j'arrête la parce que je vais trop en dire, j'en ai déjà beaucoup dit d'ailleurs.

Grâce à un univers graphique extraordinaire, Fred Bernard fait parler avec maestria une jeune femme fantastique et vraiment très attachante. Quand il parle à travers elle, c'est parfait, quel homme pourrait mieux faire parler les femmes ? Aucun je crois, mais je vous laisse mesdemoiselles confirmer ou infirmer ce que je pense.

Vous ai-je parlé de son hippopotame qui l'accompagne partout ? vous allez apprendre à le connaitre par vous même...

bien aimé ce Cléo.

ça sent parfois le regard masculin, d'où une vision assez érotisée, mais sans en faire trop.
de belles transitions, vers les moments oniriques notamment.

j'aime beaucoup l'inspiration 70s, pour la couverture principalement, mais aussi pour certaines planches. En revanche, le besoin de citer les morceaux que Cléo écoute, caricature de la discothèque bobo idéale, ça va du risible au franchement pénible.

bonne lecture néanmoins qui aura du mal à passer face aux poids lourds du mois !

hoooo la belle-belle-belle couverture seventies que voilà ! magnifique, à mettre au mur !

J'attaque avec gourmandise la lecture de Cléo...

Surprise : sur le rabat de la couv', les critiques presse élogieuses ... des autres titres de l'auteur. Tiens. De la pub. Est-ce pour se rassurer, nous rassurer, nous prévenir ? Genre : "attention hein, moi chuis du lourd, du reconnu, faut bien le savoir avant de lire la suite". Ca me refroidit un peu mais bon passons, faisons donc connaissance avec cette demoiselle.

Au bout de vingt pages on sait que là aussi ce sera organique, dans le sens joyeux du terme : la jolie Cléo autocélèbre ses attraits en souriant de partout. J'aime bien le trait épais, les décors fouillés, les envolées oniriques...

Plus on avance, plus on devient intime avec elle, son quotidien, ses errances, ses amies, son enfance, ses espoirs, son nombril aussi, beaucoup. Et voilà que cette lecture commencée en toute bienveillance et avec le sourire commence à me lasser : mais qu'est-ce que c'est bavard ! J'en ai plein les oreilles, je n'en demandais pas tant... (et surtout pas cette discographie!)

Avis fort mitigé, donc, cause excès de bande son : dommage !

Oh oui, c'est bavard, bavard, bavard....
Dur dur de tenir le coup
Dommage, la couverture faisait envie et certains dessins très 60's/70's m'ont beaucoup plu, il y a des chouettes idées aussi...
Mais autant cette cléo est chouette dans son enthousiasme et sa liberté, autant on a envie qu'elle arrête de piailler des fois.... Dommage....

1) J'aime beaucoup les collaborations de Fred Bernard avec François Roca ! La totalité de leurs albums sont hautement recommandables.
2) J'aime bien les bd de Fred Bernard !
2 bonnes raisons d'attaquer la lecture avec enthousiasme !

Je trouve les femmes dessinées par Fred Bernard extrêmement sensuelles. Je trouve par exemple Cléo beaucoup plus désirable que la prof d'Arts plastiques de l'Angélus... Et que dire de Jeanne Picquigny ??? Dès les premières pages, on sent qu'on va l'aimer, la demoiselle !
Mais tout s'arrête assez vite...
J'avoue ne pas avoir compris grand chose de ce livre. Que veut nous dire Fred Bernard ?? Est-ce un portrait des nouveaux trentenaires ? Une histoire sur la recherche du bonheur amoureux ? Une ode à la libération des corps ? Je ne sais pas vraiment...
Moi aussi , la bande-son idéale me semble totalement inutile. Pourquoi ne pas mettre le titre des chansons ?
Reste un dessin pour lequel j'ai beaucoup beaucoup de sympathie.
J'ai finalement terminé ma lecture sans déplaisir mais sans vraiment être emballé. Plus je tournais les pages et moins j'étais amoureux...

On lit Cléo comme si on tombait par hasard sur le journal intime d'une bonne copine , ou plutôt son blog , voir sa page facebook , vivons un peu avec notre temps voyons.

L'aspect voyeur éveille d'emblée la curiosité , mais au fil des pages , ça tourne vite à rond , des histoires de coeur et de cul , des bonnes copines , une relation compliquée avec les parents , bref rien de bien extraordinaire , le désintérêt gagnent alors du terrain , et comme Superphane , je n'ai pas bien capté le sens final de la démarche.

Les clichés de la parisienne trentaine sont un peu too much et s'ils prêtent parfois à sourire , ils agacent sur la distance (la longue discussion sur le beau mec idéal en boîte de nuit ou encore la bande son caricaturale comme si trentenaire parisienne = Biolay ...).

Bref un album qui a ses charmes mais qui ne parvient pas à dépasser le cadre trop stricte de la confession intime.

Idem que superphane et can c'est joli, sensuel, mais quel est le but es-ce une vision érotisé qu'a l'auteur des jeunes trentenaires, es-ce une réalité bref on ne sait pas trop , les dialogues sont peu intérressants ça part un peu dans tous les sens pour aboutir au final nul part un sujet qui aurait mérité un peu plus de profondeur.

mais quel volupté quant même dans le dessin

juste un aparté : j'ai croisé le sosie de Cléo (ou Cléo en vacances ?) ce week-end dans une rue lisboète !! Avec les grands cheveux noirs, les taches de rousseur et tout et tout ! Incroyable...
Vous avez déjà croisé des personnages de BD, vous ?
pardon pour la digression, et fin de l'aparté !

naphtalene a écrit:

Vous avez déjà croisé des personnages de BD, vous ?

Oui. Jean-Dextre passe souvent à la librairie.
Et je déconne pas, Jean-Dextre ! Le Baron himself ! Le nez en moins, certes, mais la péninsule de Jean-Dextre n'est-elle pas une projection fantasmagorique d'une certaine gascognitude ?

Je suis encore tombé amoureux !!! J'aime Cléo !!! Tu l'as croisé quand naphtalene
Ravissante demoiselle, la trentaine, une fille comme une autre, vie sentimentale et sexuelle instable (et plus ou moins satisfaite), intérêt pour le Japon, un Totoro, tout cela me plaît bien !!!
Bref, un joli roman graphique sur une vie intime !!!

PS : c'est bavard c'est bavard mais toutes les filles le sont, non

Et bien moi, je l'aime bien cette petite trentenaire avec ses bavardages qui nous emmerdent. Ça fait partie de son charme et j'avoue que je lui en trouve beaucoup. Son créateur sait la dessiner à merveille et nous peint son univers avec un grand talent, passant avec habileté du réel au rêve voir à la métaphore. C'est très bien fait ! Alors, oui, on peut dire que le scénario est un peu creux mais c'est aussi un peu le sujet de se livre, non ? Je ne me suis pas ennuyé une minute et je vais me renseigner sur les autres bouquins de cet auteur....

Personnellement, cela m'a beaucoup fait penser au dernier livre de Vanna Vinci dont je vous ai parlé ICI.