Slimane est un enfant de la balle , un génie du ballon rond , seulement sur les terres arides de l'Afrique , l'horizon footbalistique est bouché , pour gagner de l'argent , il doit fouler les pelouses vertes d'Europe et peu importe les moyens...
Zizou sort de taule et il sait où aller , il doit retrouver Fabio , le frangin de Gianni qu'il a rencontré à l'ombre des barreaux. Zizou propose un deal à Fabio , l'aider à braquer un fourgon de la Brinks pendant les fêtes de noel , il parait que c'est plus facile , Zizou n'a peur de rien mais il n'est pas très malin.
Gianni est un retraité rangé , il est trop vieux pour ces conneries , pourtant la flamme n'est pas éteinte , et si Gaby et Paul ses vieux compagnons de route , étaient eux aussi prêts à reprendre du service ?
Dernier grand prix de la ville d'Angoulême , on ne présente plus Baru et quand son nouvel album sort , c'est un petit événement , bien au delà du petit monde du neuvième art. Entre un prix qui élève d'un rang en terme de reconnaissance auprès du grand public et une attente légitime de ses lecteurs , qui hormis l'adaptation de Perre Pelot ,
Pauvres Zhéros. , n'ont pas eut grand chose à se mettre sous la dent depuis le magnifique
l'enragé.
A mi chemin entre chronique sociale et comédie policière , le parallèle avec les Tontons Flingueurs est inévitable , entre comique truculent et ambiance de polar , Baru mets en scène deux mondes que tout oppose , les jeunes caids de banlieux aux truands à l'ancienne , et comme on se ne refait pas , Baru ajoute une petite dose de fracture sociale et un peu de ballon rond , année de coupe du monde oblige.
Au final , ni chef d'oeuvre , ni navet ,
Fais péter les basses Bruno est un album très agréable , porté par un dessin dynamique , l'histoire ne manque jamais de rythme , les coups de crayons sont généreux, colorés, expressifs.
On pourra toujours reprocher à la couverture d'être peu attirante , ainsi qu'une quatrième largement inspirée par la couv' du tome 2 des
ensembles contraires , on pourra aussi regretter le manque de noirceur et un propos qui n'a pas la profondeur de celui lu dans l'enragé , néanmoins Baru réussit le pari de nous divertir , un excercice essentiel à la bande dessinée.