Je suis légion

Sur les conseils (et grâce au prêt) de Mr Zaitchick, j’ai découvert « Je suis légion », et je dois reconnaître que j’ai réellement adoré cette trilogie. Certes, la narration peu déconcerter ceux qui aiment les histoires linéaires, mais ceux qui s’accrocheront pourront découvrir une histoire trépidante qui revisite un vieux mythe, en l’abordant sous un angle très original.

L’histoire se déroule durant la seconde guerre mondiale. Du coté des alliés, certains personnages semblent contaminés par une personnalité, qui s’empare d’eux, sans que l’on sache quel est son but ! Parallèlement, en Roumanie, des nazis s’intéressent de prêt à une petite fille, Ana, capable de contrôler à distance des prisonnier, pour en faire des machines à tuer, insensibles à la peur ou à la douleur : plusieurs corps, une seule volonté, ils sont « Légion ». Dans les deux cas, le contrôle passe par une transmission de sang.

Bon, inutile de le nier : il ne s’agit pas d’une variante de la maladie de la vache folle : dans la mesure où le deuxième tome s’intitule « Vlad », je ne pense pas déflorer le sujet en vous révélant que le vieux mythe dont je vous parlait est celui des vampires.
Mais ne cherchez pas de prince ténébreux au charme irrésistible : les créatures qui passent de corps en corps, et s’affrontent en se servant des hommes pour arriver à leurs fins, ne ressemblent en rien au personnage de Bram Stocker. Ici, pas de château gothique, mais de forêts profondes, pas de guerrier valaque devenu immortel, mais des créatures qui évoluent en parallèle du monde des hommes, qui possèdent leurs propres règles et n’interfèrent qu’occasionnellement avec ce dernier.



Bref, Fabien Nury (auteur notamment de W.E.S.T et de Necromancy) nous a concocté une histoire passionnante et extrêmement originale, superbement illustrée par John Cassaday, qui, aidé par la mise en couleur de Laura Depuy retranscrit l’ambiance sombre de cette histoire.

Pour moi, c'est une référence à avoir dans sa bibliothèque (ce qui ne saurait tarder dans mon cas...)!

A signaler qu'il s'agit d'un de ces "projets transatlantiques" qui se multiplient en ce moment et qui ont l'avantage de mutualiser les talents du franco-belge et du comic book.