| | Ma poésie et moi... | |
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Mémère Titulaire

Nombre de messages : 1014 Age : 53 Localisation : Brenat Date d'inscription : 08/02/2007
 | Sujet: C'est un sonnet que je vous sers Sam 9 Oct 2021 - 15:55 | |
| Il est clair que c’est flou
Ne parlons pas de fugue, hirondelle sans aile Cette disparition me laisse dans le flou Un brouillard clair obscur comme entre chien et loup Abattu par l’épreuve, comment vivre sans elle
Brisée, abandonnée, ou bien à racheter Multiples hypothèses, combien de portes ouvertes ? Aucun soupçon pourtant jusqu’à la découverte Posé là bien en vue, d’un courrier cacheté
Cette lettre sournoise m’égare en conjecture Les larmes qui me viennent en trouble la lecture Comment en lire les mots si la lune n’est nette
Retourner la maison et tout mettre à l’envers N’est pas la solution, si c’est une mise au verre Vais-je enfin retrouver ma paire de lunettes ? | |
|  | | Mémère Titulaire

Nombre de messages : 1014 Age : 53 Localisation : Brenat Date d'inscription : 08/02/2007
 | Sujet: Coeur de pierre Sam 12 Fév 2022 - 11:33 | |
| Cœur de pierre
Portée dans la tourmente Etalée sur le reg C’est pour toi touareg La chanson de l’amante
Désert, désert, désert, j’aime la solitude Désert, désert, désert, sous tes latitudes Désert, désert, désert, la pluie tient du mirage Désert, désert, désert, si rare sont les orages
Paysage bizarre À perspectives floues Erigé de cailloux Façonné de hasard
Bâti de souvenirs Aux fragments de déchets Aride, desséché Nul espoir d’avenir
Désert, désert, désert, j’aime la solitude Désert, désert, désert, sous tes latitudes Désert, désert, désert, la pluie tient du mirage Désert, désert, désert, si rare sont les orages
Tant bercé de mensonges Ou promesses d’avant Balayé par les vents Endormi sans un songe
Dominé par l’ennui De poussière et de sable Sur une dune instable Le froid vient dans la nuit
Désert, désert, désert, j’aime la solitude Désert, désert, désert, sous tes latitudes Désert, désert, désert, la pluie tient du mirage Désert, désert, désert, si rare sont les orages
Trop déçu par hier C’est pourquoi aujourd’hui Que le doute est induit Son cœur n’est plus que pierre | |
|  | | Mémère Titulaire

Nombre de messages : 1014 Age : 53 Localisation : Brenat Date d'inscription : 08/02/2007
 | Sujet: Au rythme d’une horloge Ven 25 Fév 2022 - 16:38 | |
| Au rythme d’une horloge
Au mur d’un salon Méthodique Une horloge compte Elle compte les secondes Puis les minutes et les heures Elle compte le temps qui coule Lentement, à son rythme Autour d’un cadran d’une horloge Mécanique Une mouche tourne Elle tourne à rebours Elle remonte les heures Elle prend son temps Lentement, à son rythme Sous une horloge d’un salon Fatidique Un petit vieux s’endort Il s’endort sans effort Dans un fauteuil feutré Il compte son temps Lentement, à son rythme Face à une horloge d’un salon Symétrique Un miroir reflète Il reflète une horloge qui compte à rebours Une mouche qui tourne à rebours du rebours Un petit vieux qui s’éveille Lentement, à son rythme | |
|  | | Mémère Titulaire

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 | Sujet: Une Ancre sur la plage Sam 12 Mar 2022 - 10:29 | |
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|  | | Mémère Titulaire

Nombre de messages : 1014 Age : 53 Localisation : Brenat Date d'inscription : 08/02/2007
 | Sujet: Neige d’Avril sur un terril Sam 2 Avr 2022 - 14:02 | |
| Neige d’Avril sur un terril
Une neige d’Avril recouvre le terril Du noir au gris, du gris au blanc Dans le gris de l’arrière plan
Un gamin emmitouflé, grimpe le mont stérile Traçant du noir dans le blanc Sous le crissement de ses pas essoufflés
Seuls bruits étouffés que ces pas fébriles Tant la vie s’est éteinte Quand la bise se mit à souffler
Où est le renouveau d’Avril Si les oiseaux se terrent Le froid coupant leurs sifflés ?
Pas de refuge dans les arbres au bras nus Se courbant sur ces terres hostiles Qui ne nourrissent plus les familles
Autour du mont de suie serpente encore la voie Qui autrefois alimentait les villes Du labeur des mines
Depuis les galeries endormies Les wagons ne circulent plus Grinçants en pied de pile
Ils sont rangés en ligne Auprès du chevalement Et des bâtiments en ruine
Mi-blanc mi-rouille Le gamin les voit De son perchoir de houille
Il s’élance alors, dévalant la pente Du sommet aux traverses Marquant sa voie, roulant, glissant
Dans son sillage une nuée De neige et de charbon mêlés La vapeur embrouille
Folle et puérile C’est près des bastaings Que la course prend fin
Temps suspendu et calme mutique S’estompent lorsque le môme se redresse Fracassant le silence de son rire éclatant | |
|  | | Mémère Titulaire

Nombre de messages : 1014 Age : 53 Localisation : Brenat Date d'inscription : 08/02/2007
 | Sujet: Les paroles en l'air Sam 2 Juil 2022 - 17:49 | |
| Les paroles en l’air
Est sorti du brouillard ce brouillon effacé Où par humilité oublié par le temps Il attendait son heure dans un état latent Caché dans un tiroir sur un papier froissé
Des lettres mal tracées, écriture de comptoir En se forçant la vue on devine les mots Qui s’ils sont décryptés se répondent en écho Pour définir des rimes, apposées en miroir
Chanson de bord de zinc, chanson de coin de bar Au petit bar du coin naissent quelques paroles Auxquelles il manque l’air, mais n’est-ce pas un départ Que ces paroles en l’air qui attendent ces drôles Qu’on leur tresse des notes pour prendre leur envol
Dans n’importe quel style, du rock jusqu’au rap En passant par la valse comme aux vieux bals d’estives Quand les notes pétillent, pourvu qu’elles soient festives Titillent les convives après forces agapes
Chanson de bord de zinc, chanson de coin de bar Au petit bar du coin naissent quelques paroles Auxquelles il manque l’air, mais n’est-ce pas un départ Que ces paroles en l’air qui attendent ces drôles Qu’on leur tresse des notes pour prendre leur envol
Braillées par un fêtard, murmurées sous la douche Hurlées par un ténor qui les sort de son ventre Ou portées jusqu’aux nues par l’homélie d’un chantre Pourvu qu’elles soient chantées, peu importe la bouche
Chanson de bord de zinc, chanson de coin de bar Au petit bar du coin naissent quelques paroles Auxquelles il manque l’air, mais n’est-ce pas un départ Que ces paroles en l’air qui attendent ces drôles Qu’on leur tresse des notes pour prendre leur envol
Quand le fêtard se tait du fait qu’il se fait tard Ou que la messe est dite et le chantre mué Quand le chanteur remballe sous sifflés et huées Les paroles retournent, du comptoir au tiroir
Chanson de bord de zinc, chanson de coin de bar Au petit bar du coin naissent quelques paroles Auxquelles il manque l’air, mais n’est-ce pas un départ Que ces paroles en l’air qui attendent ces drôles Qu’on leur tresse des notes pour prendre leur envol
Dernière édition par Mémère le Dim 20 Aoû 2023 - 13:13, édité 1 fois | |
|  | | Mémère Titulaire

Nombre de messages : 1014 Age : 53 Localisation : Brenat Date d'inscription : 08/02/2007
 | Sujet: Au-delà du grillage Ven 21 Oct 2022 - 17:54 | |
| Au-delà du grillage
La première fois que je l’ai embrassée, Adossé au grillage Je l’ai rêvée longtemps Songe inachevé Qui revient parfois
La première fois que je l’ai embrassée, Adossé au grillage J’ai voulu me faire croire Que je l’aimais très peu Pourtant…
La première fois que je l’ai embrassée, Adossé au grillage Mes pieds sont passés au-dessus des toits du quartier J’en ai fait le tour en un instant Que je n’ai su retenir
La première fois que je l’ai embrassée, Adossé au grillage Ce n’était pas vraiment la première fois Mais c’est celle qui est restée gravée Comme une première fois
La première fois que je l’ai embrassée, Adossé au grillage Nous avions trop bu pour que le souvenir soit intact Mais ce qu’il en reste ne s’est pas effacé Longtemps après
La première fois que je l’ai embrassée, Adossé au grillage Etait le début d’une histoire Qui aurait alors pu sembler dérisoire Mais dont deux enfants sont nés
Comme une première fois Adossé au grillage J’aime nos baisers Et aujourd’hui encore Je ne suis jamais lassé
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|  | | Mémère Titulaire

Nombre de messages : 1014 Age : 53 Localisation : Brenat Date d'inscription : 08/02/2007
 | Sujet: Dans la nuit de Novembre Sam 29 Oct 2022 - 13:24 | |
| Dans la nuit de Novembre
Yeux clos Derrière les rideaux Les fenêtres dorment
Nuit de Novembre Cendre brumeuse Grise et troublante
L’éclairage blafard Balafre les rues Cicatrices éparses Dans le vide urbain
Seul, dans l’ombre, Je scrute
– Silence –
Clac clac clac clac Clope au bec Clopin-clopant Deux noctambules Ivres déambulent
Disparus au carrefour Fantômes évanouis Evanescents oubliés Clac clac clac clac
– Silence –
Seul, engoncé, J’avance
Une ruelle sombre Une arrière-cour Un immeuble crasse Du sous-sol ténébreux Tel un clin d’œil Un rectangle lumineux
Un soupir Un murmure Du soupirail Des bribes éraillées « Bette Davies Eyes » Voix de Kim Carnes !
Retour de flamme Séisme dévastateur Un souffle au cœur
Des ados Une cave Tourne-disques Baffles et rampes de spots
Seul, retourné, Je m’en retourne
…Vers mes treize ans
La rue s’efface La nuit fait place Yeux clos Derrière les rideaux
– Silence – | |
|  | | Mémère Titulaire

Nombre de messages : 1014 Age : 53 Localisation : Brenat Date d'inscription : 08/02/2007
 | Sujet: Contemplation Mer 7 Déc 2022 - 18:01 | |
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|  | | Mémère Titulaire

Nombre de messages : 1014 Age : 53 Localisation : Brenat Date d'inscription : 08/02/2007
 | Sujet: Seul au monde Dim 20 Aoû 2023 - 13:18 | |
| Seul au monde
La terre : craquelée L’eau : évaporée L’air : irrespirable Le feu : omniprésent
Des pas dans la poussière Des particules portées par les vents Résidus de paysage Aussi loin que perce le regard Débris de civilisation
Des végétaux : néant Des insectes : néant Des animaux : néant
Volant, rampant, nageant : éradiqués
Mes pas dans la poussière Spectateur de la décadence Les dieux m’ont fait immortel Pour que je contemple le désastre
Seul dans la fournaise J’ai oublié l’odeur des foins La couleur des myosotis Et les êtres qui m’entouraient
Même ceux que j’aimais Se sont estompés Depuis si longtemps Et à jamais
Oh dieux cruels ! C’en est assez Cessez donc le tourment J’expie pour tous Mais n’étais pas seul acteur
L’humanité a développé Prospéré puis proliféré Puisé puis épuisé Construit puis détruit
En quelques décennies L’homme, toujours avançant, A l’affut du profit Du paradis, fit l’enfer
Et j’en suis le témoin | |
|  | | Mémère Titulaire

Nombre de messages : 1014 Age : 53 Localisation : Brenat Date d'inscription : 08/02/2007
 | Sujet: La beauté du diable Sam 14 Oct 2023 - 10:11 | |
| La beauté du diable
Elle dit non, dodeline La tête roule, orpheline Ça fait tâche, je me gausse C’était celle d’un gosse
Une Kalash à la hanche Coup de hache, arme blanche La mère hurle elle y passe C’est l’éthique qui trépasse
A tout va ça calanche Juste un trou sans les planches Un charnier, de la chaux Tant de corps encore chauds
Piétinant tous les champs de guerre Ainsi que je dansais naguère Je danse aujourd’hui comme hier Et danserai demain sur vos larmes Tant qu’il y aura des armes
Des lambeaux de corps nus Des soldats inconnus Un cliquetis, une rafale Encore trois qui s’affalent
Quand leur sang teinte l’eau Que je marche sur leurs os Je rigole et je raille La raison qui déraille
Répandez vos horreurs Broyez donc à toute heure De vos meurtres illicites Moi je vous félicite
Piétinant tous les champs de guerre Ainsi que je dansais naguère Je danse aujourd’hui comme hier Et danserai demain tout mon saoul Tant qu’il y aura des fous
En treillis suppliciez A genou suppliez Exhortez l’escadron Demandez le pardon
Votre dieu est vengeur Ou alors défenseur Priez-le à votre guise Moi je loue la bêtise
Que des cris et du sang Pour une croix, un croissant Peu importe vos croyances Elles engendrent la violence
Piétinant tous les champs de guerre Ainsi que je dansais naguère Je danse aujourd’hui comme hier Et danserai demain, pauvres pommes Tant qu’il y aura des hommes | |
|  | | Mémère Titulaire

Nombre de messages : 1014 Age : 53 Localisation : Brenat Date d'inscription : 08/02/2007
 | Sujet: La nuit des nuisibles Mer 1 Nov 2023 - 9:26 | |
| La nuit des nuisibles
Des oiseaux zélés, ivres, zig-zaguent En pondant leurs œufs sur les passants ébahis Qui dévalent et avalent Mains dans les poches, nez dans le vent
Des lampadaires protéiformes hideux Courent en désordre sur les trottoirs obliques Sous le regard affuté d’une lune pluriel Au sourire étincelant mais narquois
Perdu dans le dédale du subconscient Enfermé dans les songes délirants Le fil conducteur s’est décousu Impossible de s’en extraire
- Pourtant je n’ai pas de fièvre -
Des chiens égarés se font écraser Juste pour alimenter la rubrique De tous ces journaux lubriques Pour lecteurs en sandales
Des chats-huants, jaloux des félins Griffent de leurs serres acérées Des cheveux enlacés Sur les bancs amoureux
Perdu dans le dédale du subconscient Enfermé dans les songes délirants Le fil conducteur s’est décousu Impossible de s’en extraire
- Pourtant je n’ai pas trop bu -
Des incendies éphémères Se répandent dans les rangs Combustions spontanées et autoproclamées D’une armée fantôme
Des pompiers inondent la rue d’insultes Et font feu de tout bois Sur les femmes enflammées Aux jambes enjambées
Perdu dans le dédale du subconscient Enfermé dans les songes délirants Le fil conducteur s’est décousu Impossible de s’en extraire
- Pourtant je n’ai pas trop mangé -
Des violons grincent de violence Sous les flèches des archers Qui s’écrasent en sifflant Et parviennent au parvis d’une cathédrale désunie
Des couteaux volent en éclat Tandis que l’arbitre hagard Siffle à qui veut l’entendre Que la partie se termine, sans vainqueur
Perdu dans le dédale du subconscient Enfermé dans les songes délirants Le fil conducteur s’est décousu Impossible de s’en extraire
- Pourtant ces champignons étaient excellents - | |
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