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| Ma poésie et moi... | |
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Auteur | Message |
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cobox
Nombre de messages : 224 Age : 40 Localisation : toulouse Date d'inscription : 25/03/2008
| Sujet: Re: Ma poésie et moi... Mar 30 Déc 2008 - 12:01 | |
| J'ai mit pas mal de temps avant de trouver l'air de la chanson, mais c'est bon maintenant je l'ai, avec un peu de chance (et selon la quantité d'alcool absorbée pour le soir du 31) je met en ligne le morceau avant la fin de la semaine. | |
| | | cobox
Nombre de messages : 224 Age : 40 Localisation : toulouse Date d'inscription : 25/03/2008
| Sujet: Re: Ma poésie et moi... Dim 11 Jan 2009 - 14:23 | |
| toujours au meme endroit : iciJ'ai retravaillé la chanson "Le scaphandre et le papillon", + une nouveauté, "Pas de 2 en 3 temps et 4 mouvements". J'avais fait suivre les paroles a un copain pour voir si il avait de l'inspiration et voila sa première version (qu'il m'a annoncé non définitive, il compte plus le travailler) | |
| | | Mémère Titulaire
Nombre de messages : 1018 Age : 54 Localisation : Brenat Date d'inscription : 08/02/2007
| Sujet: Re: Ma poésie et moi... Mar 13 Jan 2009 - 18:32 | |
| Félicite l'ami Bouldeben de ma part, son travail sur "Pas de 2..." me plaît beaucoup. Par contre j'ai ajouté un couplet : Le scaphandre et le papillon
Une raie de lumière au rideau de la chambre Du printemps revenu je n’ai plus que l’idée Depuis que les murs blancs remplacent vert et ambre Des oiseaux impatients mon ciel s’est vidé
Monsieur le Président écoutez ma chanson Le corps à la dérive je voudrais bien me pendre Mais je suis comme un vers accroché à l’hameçon Il n’y a plus que vous qui puissiez m’en dépendre
La dérision macabre masque mon amertume Une obsession m’accable quand les bourgeons éclosent Du dégoût de ce corps, la pourriture je hume C’est l’odeur des escarres qui dans mon dos nécrosent
Monsieur le Président écoutez ma chanson Le corps à la dérive je voudrais bien me pendre Mais je suis comme un vers accroché à l’hameçon Il n’y a plus que vous qui puissiez m’en dépendre
Sous sa blouse moulante l’infirmière est charmante Mais ma chandelle est morte et je n’ai plus de feu Maintenant je comprends, je n’aurai plus d’amante Oublier les caresses, me contenter des yeux
Monsieur le Président écoutez ma chanson Le corps à la dérive je voudrais bien me pendre Mais je suis comme un vers accroché à l’hameçon Il n’y a plus que vous qui puissiez m’en dépendre
Sans les bras ni les jambes, sans la queue mais ma tête Comme un poisson hors d’eau en patient alité J’ai les yeux pour pleurer sur d’anciens jours de fête La bouche pour hurler je ne veux plus lutter
Monsieur le Président écoutez ma chanson Le corps à la dérive je voudrais bien me pendre Mais je suis comme un vers accroché à l’hameçon Il n’y a plus que vous qui puissiez m’en dépendre
Auprès des tribunaux, épuisé en démarche Refus d’euthanasie, la loi a sa logique Tant que les députés ne la mettront en marche Pas même une exception pour les tétraplégiques
Il n’y a plus que vous dont je puisse dépendre Pour couper la lumière, pour éteindre le son Comme je manque d’air je voudrais bien me pendre Monsieur le Président écourtez ma chanson
Pour couper la lumière, pour éteindre le son Monsieur le Président écourtez ma chanson
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| | | Mémère Titulaire
Nombre de messages : 1018 Age : 54 Localisation : Brenat Date d'inscription : 08/02/2007
| Sujet: Adrénaline mon amour Dim 25 Jan 2009 - 17:59 | |
| Un petit peu de second degré (quoi que...) Adrénaline mon amour
Une indicible tentation Qui troque en turbo mon diesel Et greffe sur mon dos des ailes Quelle est donc cette sensation ?
Elle décuple ma bravoure Me donne la force du vent M’abandonnant l’instant suivant Jambes tremblantes et souffle court
Adrénaline mon amour Lorsque mon sang ne fait qu’un tour Je te suis sans aucun détour Jusqu’à l’impossible retour
Pour toi je relève défi Lorsqu’il faut être à la hauteur Tu m’alimentes le moteur Et de tout danger je fais fi
Marcher sur des charbons ardents Fair’ le singe sur une poutre Puis me vautrer comme une loutre Et dir’ mêm’ pas mal sans les dents
Adrénaline mon amour Lorsque mon sang ne fait qu’un tour Je te suis sans aucun détour Jusqu’à l’impossible retour
Au pied d’une abrupte paroi Comme la muraille de Chine Un frisson me parcours l’échine Je veux l’escalader tout droit
Dans des aventures incertaines De plaies et bosses mon corps s’abîme A la recherche des abîmes De plus en plus loin tu m’entraînes
Adrénaline mon amour Lorsque mon sang ne fait qu’un tour Je te suis sans aucun détour Jusqu’à l’impossible retour
Assez de m’être ramassé Désormais je tourne une page Je conviens aussi qu’avec l’âge Est venu le temps de cesser
Adrénaline mon amour A tes appels je reste sourd Je ne te suis plus sans détour Jusqu’à l’impossible retour
Pourtant le frisson continu Bien calé dans mon canapé Par l’angoisse je suis happé En regardant treizième rue | |
| | | Marc Gyver
Nombre de messages : 1098 Age : 124 Localisation : Romagnat Date d'inscription : 12/02/2007
| Sujet: Re: Ma poésie et moi... Dim 25 Jan 2009 - 22:44 | |
| On sent l'inspiration d'une histoire vécue!! En tout cas un chouette texte dans lequel je me retrouve! | |
| | | bioxmanrouge
Nombre de messages : 149 Age : 37 Localisation : chez lui Date d'inscription : 08/02/2007
| Sujet: Re: Ma poésie et moi... Jeu 29 Jan 2009 - 11:25 | |
| J'aime beaucoup la poésie, mais...j'ai du mal avec tes poèmes, memère. Je les trouve facile, peu musicale et un peu dénuet d'interet (euh je suis désolé c'est peut etre un peu fort?Le sujet ne me parle pas du tout^^ voila c'est ca) Bon je vais me faire taper dessus parce qu'en plus c'est pas du tout constructif comme critique. Disons juste que je n'accroche pas, que ce n'est pas mon style. Mais apperement je suis l'exception qui confirme la règle Dsl | |
| | | Mémère Titulaire
Nombre de messages : 1018 Age : 54 Localisation : Brenat Date d'inscription : 08/02/2007
| Sujet: Re: Ma poésie et moi... Sam 31 Jan 2009 - 10:38 | |
| - bioxmanrouge a écrit:
- Disons juste que je n'accroche pas, que ce n'est pas mon style.
Mais apperement je suis l'exception qui confirme la règle
Tu n'es sans doute pas l'exception, mais tu es le seul à avoir le courage de l'avouer Nous réglerons ça au Colt six coups dans une ruelle sombre un de ces soirs et c'est alors le jugement de Dieu qui décidera si mes textes sont dignes d'intérêt ou non Plaisanterie mise de côté, j'ai parfaitement conscience de lacunes certaines et je n'ambitionne rien de particulier. J'écris comme je dessine : pour le plaisir. Même si le plaisir de l'écriture n'est venu que récemment (depuis 2005). Il n'y a aucun besoin vital derrière mes "oeuvres" | |
| | | Mémère Titulaire
Nombre de messages : 1018 Age : 54 Localisation : Brenat Date d'inscription : 08/02/2007
| Sujet: Havre d’avril Sam 4 Avr 2009 - 20:06 | |
| Havre d’avril
Ta maison est illusion, elle n’a pas de mur ou ils sont de papier Les portes et les fenêtres sont ouvertes sur un jardin de délice Le printemps le dessine de parfums lumineux et pénétrants Les volets mi-clos colorent d’ombres et de fraîcheur ton alcôve On y entre comme dans un rêve pour se glisser dans tes draps de soie On vient y chercher le repos après des errances de désespoir Retrouver ta chaleur pour panser les blessures Tel un soldat en permission entre deux combats Arracher des instants de bonheur à un monde de détresses
Les illusions ne durent pas, déjà les murs se dessinent Les portes se referment et le jardin se fane L’automne est là et la lumière est moins intense Je ne suis pas né pour prolonger cette douceur Ton antre est féerique mais je dois replonger J’aime l’obscure, il est plus fort que ma raison Déjà la nuit et le froid m’enveloppent et me happent Le chaos est mon univers, le noir ma couleur Au loin le tumulte m’appelle, je dois quitter tes bras
Je reviendrai avec le jour goûter à tes caresses Je reviendrai un jour auprès de ta tendresse Ton nid est douillet le printemps m’y ramènera Tes murs de papier en havre de paix Ton jardin de délice, ta douceur, ta malice Ces images gravées pour soulever les montagnes L’espoir de te revoir comme moteur de survie Je reviendrai, je reviendrai, ne pleure plus je reviendrai De ceux que l’on attache, je ne serai que de passage Mais un jour, avec l’âge, promis je jetterai mes bagages
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| | | Mémère Titulaire
Nombre de messages : 1018 Age : 54 Localisation : Brenat Date d'inscription : 08/02/2007
| Sujet: Océan pacifique Dim 3 Mai 2009 - 19:27 | |
| Océan pacifique
Une ligne droite Un peu courbe Un peu fourbe
L’horizon se floue Floué par les flots L’océan oscille
Roulé boulé Saoulé par la houle Des écoutilles l’eau s’écoule
Dans le tohu-bohu Chahut et cohue Les écoutes claquent
Ecorché aux rochers Aux vifs récifs S’offre l’esquif
Virant à la rive L’avarié navire Ivre chavire
Les alizés se lèvent Lavent l’horizon Des sombres souillures
Aux parages du naufrage Balayant l’orage Et les horreurs de la plage
Une lame lumineuse La clameur du goéland Le calme limpide
Au sable scintillant De sel et de sang Les saveurs s’emmêlent
Face au soleil Le chanceux se relève Chancelant mais hilare | |
| | | Patachou
Nombre de messages : 115 Age : 101 Localisation : Torontocity, Bibendumcity Date d'inscription : 03/12/2008
| Sujet: Re: Ma poésie et moi... Lun 4 Mai 2009 - 17:13 | |
| hé !! moi j'aime beaucoup ce dernier... les mots valsent et tournent entre les vagues, puis deviennent coupant comme des lames... c'est très beau. Merci. j'aimais beaucoup aussi ta sombre déraison, je l'entendrais bien en slam... beau travail mémère, tu es vraiment polyvalent et tu explores tous les styles possibles et imaginables du genre poétique, on dirait. Ca se respecte | |
| | | Mémère Titulaire
Nombre de messages : 1018 Age : 54 Localisation : Brenat Date d'inscription : 08/02/2007
| Sujet: Alpha-bétiz Dim 21 Fév 2010 - 12:54 | |
| Alpha-bétiz
Ah quelle belle robe, madame vous ôtiez Bustier entraperçu en si léger jersey Ce regard interdit dont je paierais le prix Dérobé aux fenêtres pour assister au show Effeuillage d’un corps coloré aux UV Flouté par les voilages, cependant je l’ai vu Glamour et sensuel, mis à nu avec tact Haute couture inscrite jusque sur vos dessous Innocence d’un geste dégageant un fruit mûr Jailli de son écrin et libre en moins de cinq Kaolin et diaphane généreux mais pas trop Le premier des lolos se la jouant solo Mais bientôt le second fut sorti du cocon Né jumeau de son frère aux qualités idem Onctueux et galbé bien aussi naturel Pouvoir s’imaginer tous deux dansant le jerk Que la platine égrène au génie d’un DJ Revenons aux moutons que j’égarais ici Soutien-gorge enlevé, j’approchais du zénith Tendu et excité, regard rivé au string Ultime vêtement, lorsque opinant du chef Volets entrebâillés, je percutais l’obstacle Warning au clignotant, une ampoule, une led X étoiles dansantes allumées par le choc Yeux pochés et fermés comme scellés au plomb Zappée la fin du show, nous en resterons là !
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Ma poésie et moi... Dim 21 Fév 2010 - 13:23 | |
| Bel exercice de style. Et coquin avec ça. Bravo. |
| | | Mémère Titulaire
Nombre de messages : 1018 Age : 54 Localisation : Brenat Date d'inscription : 08/02/2007
| Sujet: Dans la série Mar 13 Avr 2010 - 21:02 | |
| Les zozos du zoo sont zinzins
L’infidèle félidé se faufile facile entre les fils et ficelles du filet Un croco accroc à la coke croque des crocus L’atroce albinos au teint d’albâtre abat l’albatros A force de griefs la girafe a griffé le griffon escogriffe L’agile anguille aguerrie et guillerette aguiche l’aigle anglican aux aguets et aiguise son agressivité de regards anguleux Un renne régnant renie araignées et musaraignes qui musardent à l’arrêt dans les rainures de l’arène Le ballet habile des baleines helléniques qui, de longue haleine, balancent sur l’aine dans l’eau de Bali L’éléphant élève les faons orphelins et les fins dauphins Un zombi bizute un bison d’une bise en biseau Un boa boit l’eau du bois d’en bas L’orignal élancé d’un élan original s’aligne au signal Au coin des arcanes un calme canard acclame les calmars de Clamart Six cigognes gigognes se cognent sans vergogne Un cobra braconne des cobayes pour qu’aux bras des cow-boys baillent des colts chromés Un colibri hybride au col bricolé colle la bride d’un libre écolo L’otarie s’attarde et s’étire dans l’eau tarie du torrent C’est quand dort le condor qu’on ordonne d’orner l’orne Faisant fi du feu, le faisan défait le phénix d’effets en finesse et force facéties Ce cormoran mourrant se remémore les mornes morues des Comores sans remord Un corbeau, acrobate au corps beau, en accord au crobar accroît la courbe du cordeau L’orang-outang est d’autant plus outré que l’autre loutre se soustrait tout le temps à son autorité Mais dussé-je méditer la méduse me dira mes dix dures médisances Mérou roumain roulé à la main et merlan des mers où l’on maraude mariné à la rouille Un laid mulot mué muselle l’ami mulet qui s’amuse d’une amulette en allumettes L’atypique putois pitoyable tutoie le python qui le toise attendant sa pitance avec appétit L’exocet exorcise ses excès en s’exerçant au saut axial La timbale tinte, bouquetin, quand tu tires que d’un bout d’où que tu te trimballes Quand tout à coup tous les atouts sont au toucan le tatou encourt le coûtant comptant Un rat et son amie rainette ratissent net le raton au rami Un busard des Abruzzes abuse des lézards aux arts des jeux de hasard Cette crapule de crapaud à la peau crado accroche des accras de crabes et crevettes aux creux du pot qui crépite Le frêle et long frelon qui fredonne, félon, frôle le front De ronds d’ailes, les hirondelles iront-elles aux rondelles d’Adèle Une morne marmotte marmonne et maronne dans la marre aux homards homériques Le lamantin, lamentable menteur, se lamente au lama de l’amas de menthe que l’âne amateur et mutin mangea au matin Pauvre épervier éperdument épris du pervers pivert ! La limace aux grimaces immondes amasse le limon macéré Quinze requins quinqua se requinquent à la quinine Un rouge-gorge gorgé d’orge bouge comme une courge Pathétique panthère qui plante en terre un pantin pantelant Tamanoir, ton âme noire émane de la dame damnée du manoir N’est-ce pas l’espadon dont on espère du Saint-père le pardon ? Une tortue torture un tourteau de ses torrides tours tordus Trie-t-on les truites des tritons ? Un vautour tourne autour d’un étourneau étourdi Que fait ce blafard cafard dans le café ? C’est effarant ! Auprès du perroquet, à corps et à crocs, hoquette roque le roquet Mais même zélés, les animaux ailés manient mal les mots et les lois anomales | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Ma poésie et moi... Mar 13 Avr 2010 - 21:26 | |
| Ecriture automatique ? Chouettes allitérations. (Les assonances sont pas mal non plus.) |
| | | Mémère Titulaire
Nombre de messages : 1018 Age : 54 Localisation : Brenat Date d'inscription : 08/02/2007
| Sujet: Paillarde Ven 18 Fév 2011 - 20:12 | |
| Ma chanson paillarde reformatée et mise en chanson. - Spoiler:
Soixante-neuf, examens à l’oral (chanson paillarde)
Je me souviens encore des chants à la chorale Des Petits Augustins j’étais enfant de coeur Tu chantais des cantiques dans la troupe des soeurs Qui chaque mercredi t’inculquaient la morale Toi sage lycéenne à la voix magnifique Tu éclairais l’église d’un regard ingénue Moi nigaud ignorant la beauté d’un corps nu J’étais en terminale série scientifique C’est dans la sacristie en fin de récital Qu’au lieu de révision, c’est en exploration De nos corps consentants j’eus la révélation Quand ma langue alanguie déflorait ton pétale Soixante-neuf, passage à l’oral D’un massage bucco vaginal D’un rinçage de tes amygdales D’une curieuse odeur poissonnière alléché Du pantalon ouvert sortit mon vit dressé L’étonnement passé, tes lèvres caressaient Puis englobaient l’outil pour venir l’emboucher Echauffés maintenant par l’objet de Saint-Claude Déniaisées totalement par ces jeux polissons De nos langues déliées jouant à l’unisson Mes papilles à ta chatte chantaient une sainte ode Soixante-neuf, passage à l’oral D’un massage bucco vaginal D’un rinçage de tes amygdales Au moment où tes dents se brossaient de mon jus Moi je me délectais du nectar de ton miel Trop tard pour réagir aux pas du père Amiel De voir ce tête-à-queue il resta sur le cul De sa protestation on n’entendit qu’un râle Le bon père jadis a fait voeux de silence Et nous pûmes passer nos exams par chance Recalés à l’écrit mais reçus à l’oral Soixante-neuf, passage à l’oral D’un massage bucco vaginal D’un rinçage de tes amygdales
En écoute ici : http://www.image-mp3-video.com/page.php?id=36394 | |
| | | Mémère Titulaire
Nombre de messages : 1018 Age : 54 Localisation : Brenat Date d'inscription : 08/02/2007
| Sujet: Rencontre sur internet Lun 11 Juil 2011 - 7:50 | |
| Rencontre sur internet
Tout commence par une petite annonce sur internet : « Veuve noire cherche aquarelliste pour copulation sur la toile, voire plus si affinité » Derechef je saisis mon clavier pour une prompte réponse : « Peintre naturiste huiliste naturaliste, spécialiste des mygales, tarentules et autres arachnéens, prêt à se mettre à l’eau pour période d’essai » Le point de départ est là et la conversation s’engage. D’abord par mails, puis sur msn et le courant passe si bien que les échanges se multiplient allant des numéros de téléphones à ceux de cartes bancaires en passant par la Lorraine, avec mes sabots…
Inexorablement, point à l’horizon le jour d’une rencontre. Hasard du calendrier, le prochain 1er samedi du mois cher à Canal+, tombe exceptionnellement un vendredi 13. Ne pouvant passer à côté de l’évènement, nous choisissons cette date pour jouer au loto. Au demeurant pourquoi ne pas profiter de l’occasion en joignant l’utile à l’agréable et se retrouver pour suivre le tirage en direct au PMU ? L’idée à peine lancée notre excitation monte d’un cran et d’un commun accord nous décidons de nous retrouver au jardin Lecoq, une heure avant le tirage, devant la fosse aux otaries. Pour se reconnaître il est décidé que je viendrai nu, la fleur au fusil et qu’elle portera une perruque rasta, ainsi qu’un jukebox sur l’épaule crachant de l’Annie CORDY à tue-tête.
J’ai cueilli des fleurs, j’ai attendu attendu, mais elle est venue, n’en déplaise à Joe DASSIN. Je la reconnais immédiatement, sa belle perruque rasta tombant sur les épaules et recouvrant en partie le jukebox. Il faut dire que je l’ai entendue arriver de loin avec un enchaînement Chaud cacao – La bonne du curé – Tata Yoyo audible jusque sur la place de Jaude.
L’instant est magique, au moment où le soleil se couche derrière les rochers de la fosse aux otaries, nos regards se croisent pour la première fois. Désarmé, mon bouquet de pâquerettes tombe du fusil. Mon cœur bat la chamade comme un tambour de galérien et je rame, hébété, mon corps ne répond plus : mes mots meurent et mes bras brassent. Elle garde un peu de lucidité pour me prendre par la main. L’heure du tirage du loto approche et nous devons nous rendre au PMU.
Le jukebox commence à lui peser et elle décide de le laisser en souvenir aux otaries. Puis nous partons vers la grille de sortie main dans la main et yeux dans les yeux. Je percute alors un lampadaire tandis qu’elle se vrille la cheville dans une bouche d’égout disjointe. Plus question de loto, notre soirée se termine dans l’attente des pompiers qui vont devoir nous emmener aux urgences. Un peu dépité tout de même, je la regarde avec des yeux de cocker façon Vincent LINDON, et elle se jette dans mes bras en boitant telle une pouliche de trois ans tombée à la dernière haie. Nos bouches se cherchent et se trouvent pour un baiser langoureux, mêlé de sang et de cheveux rasta… Les pompiers doivent nous séparer d’un seau d’eau froide avant de nous emmener chacun dans un fourgon médicalisé.
Ainsi se termine notre première rencontre, mais ce n’est que le début d’une grande histoire…
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| | | Mémère Titulaire
Nombre de messages : 1018 Age : 54 Localisation : Brenat Date d'inscription : 08/02/2007
| Sujet: Au pied de la lettre Ven 5 Aoû 2011 - 10:59 | |
| Au pied de la lettre
Ah pauvre buse, d’amours hachés, las de ta carapace, tu m’as désabusé
Bouche B et hébété devant l’abbé béatifié
DciD C CC de CD
D’un accent sur l’amitié, l’émulsion est recréée entre les E brouillés
Deux F forts s’associent dans l’effort
G dégaG, reste les dégâts
Le H du fumeur est un H aspiré
Un I douillet qui nie, avoue son délit d’initié sous les coups de point
Au JT, il s’AJ d’AJT asAJ à l’FIJ de Fijiens
Un K décolle et se pose en problème
Une hirondelle a besoin de ses deux L
Un peu bohème, Emile aimant Emma est en émoi comme un émir dans son harem
Hélène est nu de l’N aux nénés
Les O de Waterloo coulent au fin fond de la morne plaine
Les P des peuples sont aux fourreaux en temps de paix
Le Q du coq ne manque pas de panache, au final
L’air de rien, même raréfier ne manque pas d’R
S crime de suriner un assassin en duel d’escrime ?
Les T d’oreillers sont mués pour préserver le sommeil thérapeutique
L’U dans les nouvelles du jour, l’ultime lubie de ma muse m’use mais m’amuse
Larvée, la vérité est révélée devant le V de bouclier
Comme il 2V, un wagon wallon double vélomoteurs et autres véhicules
L’axe des x est-il fixe ou est-il laxe ?
Si le sarcophage est un lit de mort égyptien, qu’est-ce qu’un l’Y ?
Les Z de l’état, de détournements en zig-zag, sont au cœur de la razzia à Zanzibar
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| | | Mémère Titulaire
Nombre de messages : 1018 Age : 54 Localisation : Brenat Date d'inscription : 08/02/2007
| Sujet: De l'humour cru de rugbyman... Mar 27 Aoû 2013 - 20:59 | |
| A quoi ça rime ? (Spéciale dédicace pour Monica & Vincent)
Bien avant sa rencontre avec Vincent Cassel Par une longue pratique, elle n’était plus pu… …érile Pour un film de Risi, c’est là que Monica Pour la première fois joua plus qu’elle ni… …maginait Elle avait par son jeu rejoint la cour des grands Ses interprétations en caressant le gla… …mour Excitaient producteurs et bien des cinéastes Qui se réjouissaient de la savoir peu cha… …grine Au détour d’un tournage, elle se trouva béate Lorsque Cassel la vit et pénétra sa cha… …rmante loge C’est parti pour Vincent qui la hante et l’habite Et pendant dix-sept ans elle lui tiendra la bi… …scotte Qu’il trempe chaque matin où dans un consensus Avec l’ex-mannequin il beurre et elle su… …cre Aujourd’hui séparée et redevenue libre La belle peut songer à effleurer des chi… …mères Rêver d’un nouveau prince dans ce cas je postule Mais sans doute pas seul si elle veut qu’on l’en… …flamme Avouez qu’elle est belle Monica Bellucci En toutes circonstances, même lorsqu’elle ch… …ante Je suis énamouré et l’espoir je caresse De la croiser un jour pour admirer ses f… …illes | |
| | | fred Comité de sélection du Sheriff d'or
Nombre de messages : 4846 Age : 57 Localisation : entre un carton de nouveautés et une pile de retours Date d'inscription : 06/02/2007
| Sujet: salut Patrick Mer 28 Aoû 2013 - 6:26 | |
| Parental Advisory Bien joué, Mémère, et ça me donne une idée : pourquoi ne pas parler en vers des livres de la sélection ? | |
| | | Mémère Titulaire
Nombre de messages : 1018 Age : 54 Localisation : Brenat Date d'inscription : 08/02/2007
| Sujet: Re: Ma poésie et moi... Ven 30 Aoû 2013 - 16:03 | |
| Voilà une idée qu'elle est bonne Fred Je m’attèlerai à la tâche, mais malheureusement, pour l'heure je vais déposer mon vote sans plus de fioriture pour ne pas être en retard car je ne serai pas là du w-e | |
| | | Mémère Titulaire
Nombre de messages : 1018 Age : 54 Localisation : Brenat Date d'inscription : 08/02/2007
| Sujet: Poésie de confiné Lun 4 Mai 2020 - 18:30 | |
| Il y avait longtemps, mais Raphaël (13 ans) a eu un devoir à réaliser pendant le confinement et m'a demandé de l'aide. A tous les 2 nous avons écrit cela :
Entre mes murs (dédicace à tous les confinés)
Lorsque l’inconnu entre il me trouve insolite Mes pierres de couleur jaune au centre en monolithe Sont comme une colonne qui soutient la splendeur Dont les rires ruissellent en murmure de bonheur
Puis son nez attiré par de subtils parfums Le conduit en cuisine où son ventre prend faim De ses mets délicats qui trônent sur la table C’est un de mes secrets qui me rend agréable
Et que dire du salon qui dans le long s’aligne Dont les moelleux fauteuils épousent longilignes Trapus et rondouillards dans leurs bruyants discours Ou leurs siestes ronflantes emballés de velours
La chambre d’à côté d’intérieur raffiné Si cosy qu’on croirait que le roi y est né Des peluches farfelues, des livres en pyramide Et un lit rigolo réveillent les timides
Au fond vit un bureau aux murs rose trémière Dans sa porte-fenêtre pénètre la lumière D’une cour en mouchoir qui est si attachante Colorée et bruissante quand les oiseaux y chantent | |
| | | Mémère Titulaire
Nombre de messages : 1018 Age : 54 Localisation : Brenat Date d'inscription : 08/02/2007
| Sujet: Délit de fuite Ven 18 Sep 2020 - 15:34 | |
| Délit de fuite
Je me souviens des montagnes plus hautes et enneigées Je me souviens volant d’arbres en arbres pour cueillir les fruits mûrs Je me souviens du vent bruissant dans les branches pour avertir les oiseaux
Mais qu’en est-il de ces souvenirs ? Pour qui se prennent-ils pour revenir sans frapper Et prendre la place des images présentes ?
Je me souviens des blés ondulant au rythme de la guitare de Guilmour Je me souviens de l’eau remontant la rivière pour accompagner les saumons Je me souviens des avions panachant le ciel pour jouer aux nuages
Mais peut-on faire confiance à sa mémoire ? N’est-elle pas qu’un leurre sournois Ou le fantasme d’une vie rêvée ?
Je me souviens de l’école buissonnière que je n’ai jamais faite Je me souviens de l’odeur des biscottes beurrées Je me souviens des carreaux étoilés de givre
Où part le flot de nos pensées une fois qu’elles sont passées ? Résiste-t-il aux distorsions lorsqu’il revient en cascade Pour submerger les alvéoles laissées par le temps ?
De mes enfants je me souviens des prénoms Mais je ne saurais vous les dire De l’être aimé je me souviens du visage Mais je ne saurais vous le décrire De mon nom je me souviens aussi Mais je ne saurais vous l’écrire… | |
| | | Mémère Titulaire
Nombre de messages : 1018 Age : 54 Localisation : Brenat Date d'inscription : 08/02/2007
| Sujet: Pour un cil vacille Sam 10 Oct 2020 - 10:15 | |
| Pour un cil vacille
Ce cil effleure ta joue, apostrophe en passant Si léger dans l’instant, tombe comme une larme En se jouant du vent il me laisse sans arme Le duel est perdu, déjà le premier sang
Si encor ce regard ne s’était attardé Il restait un espoir de pouvoir s’échapper Mais intense et furtif cet éclat m’a happé Fracassant le plastron dont je m’étais fardé
Je remets en balance pour un cil facétieux Ces démons terrassés que j’avais enterrés Mirages hostiles du désert où j’errai Et ces gueules de bois des matins fallacieux
Le tourment de ces nuits dans mes draps de fer blanc Accueilli par le froid ou des rêves en berne Retardant l’échéance en trainant les tavernes Oui j’ai fui sans courage, buvant et m’attablant
Des années annihilées dans l’abîme des verres Sortant des échoppes oubliant le passé Fustigeant les lampions sur lesquels je pissais Arrosant leurs halos le calot de travers
Que reste-t-il au vaincu quand les amours s’égarent Hormis le sourd tambour qui éclate en son for Vacillant l’édifice du plus hardi des forts Le laissant à genoux terrassé et hagard
Pourquoi faut-il qu’un cil comme un signe sonne Le glas du résolu qui plusieurs fois jura Qu’il ne se brûlera plus et s’il le faut tuera Plutôt que s’enflammer pour trop jolie personne
Dernière édition par Mémère le Dim 15 Oct 2023 - 16:57, édité 2 fois | |
| | | Mémère Titulaire
Nombre de messages : 1018 Age : 54 Localisation : Brenat Date d'inscription : 08/02/2007
| Sujet: Rêve marin Dim 4 Avr 2021 - 9:14 | |
| Rêve marin
Qu’est devenu l’enfant contemplatif, Innocent et jovial, insouciant et rêveur Qui, assis sur les quais, accompagnait Corto sur les flots Ou, crachant des jurons dans le vent, Grimpait les montagnes en compagnie du capitaine…
Il a perdu son éclat sur des chemins qui n’étaient pas le sien Comme une fleur entre les pages d’un livre Terne et morose, asséché et racorni De n’avoir écouté la lueur qui chantait en lui
Il n’était pas pirate, peut-être seulement un corsaire de l’imaginaire Mais il aurait dû suivre le fanal avant qu’il ne s’éteigne Répondre à la voix mélodieuse des sirènes Prêt à ferrailler pour ne pas se laisser enchaîner
Sa liberté ne lui appartient plus depuis longtemps Mais s’il s’assoit et scrute le flot de ses pensées S’il se retourne un instant, il peut encore apercevoir l’enfant, Et dans un regard, le suivre et s’évader…
Sur son esprit fertile et vagabond Les chaînes n’ont aucune prise Accroché aux vestiges d’une épave Se laisser porter à la recherche d’horizons nouveaux Jusqu’à venir accoster un rivage…
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Ma valise restée sur le quai, Les chaînes à l’intérieur, J’ai plongé… J’ai cru me noyer Mais dans le sillage de mes quatre volontés, Mon esprit m’a porté, Et me voilà aujourd’hui, Voyageur sans bagage, Echoué au pied de tes rêves…
Dernière édition par Mémère le Ven 25 Aoû 2023 - 16:20, édité 1 fois | |
| | | Mémère Titulaire
Nombre de messages : 1018 Age : 54 Localisation : Brenat Date d'inscription : 08/02/2007
| Sujet: A l’éternité, et au-delà ! Sam 22 Mai 2021 - 7:56 | |
| A l’éternité, et au-delà !
Je dois bien avouer que je ne l’ai pas vu arriver. Tel un vent malveillant, qui déboule dans mon dos, d’une porte entrebâillée… J’ai d’abord cru à un rêve, un état second ou intermédiaire, éphémère, que j’allais me réveiller. Mais non, j’étais bel et bien mort !
Un petit malaise au sommet de l’escalier, une chute et… plus rien ! Une belle mort diront certains, mais qu’est-ce qu’une belle mort ? Certes, je ne suis pas mort les tripes à l’air dans une zone de combat, ni en train de brûler dans ma voiture, encastré sous un camion citerne ou encore après une longue agonie, les organes bouffés par une maladie sournoise. Non, je suis mort sur le coup selon le médecin, ou plutôt sur le cou puisque la cause retenue est une rupture des cervicales C4 et C5. Radical. La seule chose qui me dérange un peu c’est l’orientation de ma tête par rapport au reste du corps, une fois arrivé au bas de l’escalier. Un angle de 45° environ, mais vers l’arrière, comme si j’essayais de regarder mon omoplate droite. Ce qui est dommage, c’est que je ne l’ai pas réellement vue puisque la mort m’a cueilli à l’instant même où j’allais découvrir la dite omoplate sans l’aide d’un miroir. Instant où, dans une fulgurance, la lumière s’est éteinte.
Maintenant qu’il n’y a plus de maintenant (ni de demain ni d’hier, d’ailleurs), je ne suis pas sûr que je sois celui qui vous narre cet après, puisque je ne suis plus. Et si toutefois, je ne crois pas avoir commis d’irréparable de mon vivant pour mériter l’enfer, d’après de lointains souvenirs de catéchisme, je m’attendais à quelque chose de plus… vivant. Peut-être qu’un soupçon d’animation supplémentaire n’aurait pas nuit à cet ensemble si uniforme, où il n’y a pas de temps ni d’espace, pas de linéarité, pas de lumière mais pas d’obscurité, pas l'ombre d'une ombre : rien. Un rien intégral : ni un abîme étrange, ni des limbes diaphanes, pas même un éther cotonneux, juste le néant !
J’ai d’abord cru à un rêve, un état second ou intermédiaire, éphémère, que j’allais me réveiller. Mais non, la mort est sans doute la seule chose qui soit éternelle !
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