Années 80, années "fric" ...
A l'instar des grands pays occidentaux qui se remettent peu à peu des chocs pétroliers, le Japon est en plein boum économique.
A travers un épais volume de plus de 600 pages dont l'histoire reste malheureusement inachevée par la faute de la disparition du maître en 89, Tezuka aborde le thème de la férocité dans la concurrence que se livrent les grandes sociétés mondiales, ainsi que celui de l'immigration.
Hotoshi Himoto, un japonais de 35 ans, petit et râblé vient d'être nommé directeur d'une filiale de la société Edo en Amérique du Sud. A peine installé sur place avec femme et fille, il va devoir faire face à différents problèmes émanant de sa hiérarchie et de la situation politique instable qu'il découvre. Mais
business is business et s'il faut faire des affaires avec la guérilla, qu'importe tant que ça rapporte.
Au-delà d'une intrigue bien ficelée et parsemée de fausses pistes, Tezuka invite ses concitoyens à une prise de conscience sur la difficulté d'intégration d'un étranger en terre inconnue, chargé de ses différences ethniques et culturelles. Il stigmatise, en renversant le problème, l'attitude hostile et discriminatoire en vogue alors au Japon. La boucle est bouclée lorsque notre héros et les siens deviendront aussi étrangers chez les leurs, au sein d'un Tokyo réduit à la dimension d'un village perdu dans la forêt amazonienne.
Gringo est également une bonne introduction à l'art du sumo
Mais malheureusement, malheureusement ... Il n'y a pas de fin