Juste une petite histoire courte basée sur une légère mésaventure qui m'est arrivée. Je met deux fins différentes à cette histoire en "masqué", de façon à ce que vous tombiez dessus tout à fait au hasard... Vous verrez bien ce que vous réserve le Destin... (Histoire naze, mais c'était rigolo à écrire )
PS : j'ai pris beaucoup de liberté par rapport à l'histoire et à la description des lieux de mon expérience personnelle
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La terreur de la cave...
Vous savez peut-être que les moments où le soleil apparaît et disparaît à l'horizon sont des moments de la journée où tout devient possible... L'entre-deux du Royaume des Ombres et de Celui de la Lumière, cet instant unique où les morts reviennent à la vie, où les ombres de la nuit s'allongent à l'infini, et où toutes les créatures de la nuit s'aventurent hors de leur tanière.
C'était un matin ordinaire, comme il en existe tant dans une simple vie humaine. Un samedi matin humide et glacé d'hiver, où je quittai la maison bien emmitouflé dans ma parka matelassée qui me protégeait chichement contre le froid mordant. Il faisait encore nuit lorsque que je me dirigeai vers la grange, cartable sur le dos, pour prendre mon vélo qui me servirait à me rendre au collège. Un vent sinistre soufflait et sifflait à travers les arbres, sous la lune blafarde qui s'attardait dans le ciel voilé de sombres nuages.
En levant les yeux vers le ciel, je réprimais un frisson qui n'était pas dû au froid. Le cri d'une chouette perdu dans le lointain figea un instant l'air autour de moi. Saisi d'effroi, j'avais cessé de respirer en m'immobilisant au milieu du chemin. Je détestais sortir seule dans le noir, par ces nuits de pleine lune, à l'instant même où le soleil pointait à l'horizon. Une brume légère se levait toujours à ce moment-là, rendant le paysage alentour encore plus angoissant.
Après un regard inquiet autour de moi, je repris ma route en me tenant sur mes gardes. Quelques mètres à peine séparaient l'entrée de la maison du hangar où était rangée ma bicyclette, mais cette courte distance me semblait s'être changée en dizaines de kilomètres. Je hâtai le pas, sans même oser regarder par-dessus mon épaule. Et l'aurais-je fait, sans doute aurais-je gagné quelques minutes de plus pour laisser le soleil apparaitre enfin, et chasser les ombres de la nuit.
Après une courte minute qui me parut une heure, je pénétrai dans le hangar avec soulagement. Ce n'est qu'en constatant que, malgré mes essais répétitifs sur l'interrupteur, la lumière ne fonctionnait plus, que je commençais à appréhender les ténèbres profondes qui m'entouraient.
_ "Voyons... Ma bicyclette n'est pas très loin... me dis- je en tentant de reprendre mon courage à deux mains. Je n'ai qu'à laisser la porte entrouverte, j'aurais juste assez de clarté pour trouver mon vélo."
Mais l'obscurité ambiante avait un je-ne-sais-quoi de vraiment angoissant. Une odeur étrange s'exhalait dans le noir, une senteur de renfermé et terre humide. Et il avait aussi cette sensation de froid intense, comme un souffle malsain s'échappant de quelque tombeau entrouvert.
_ "Hé, réveille-toi ma grande! me gourmandai-je intérieurement. Les fantômes, ça n'existe pas!"
Prenant une grande inspiration, je me ressaisis et ouvris la porte du hangar en grand pour avoir le maximum de lumière du crépuscule naissant. Malgré cela, il faisait toujours sombre. J'observais pendant une minute les ténèbres, dans la direction probable de ma bicyclette et, une fois mes yeux habitués à l'obscurité, je distinguai enfin l'objet de mes recherches. Avec un petit sursaut de joie, je me précipitai vers le fond du hangar, quand soudain....
Le sol se déroba brusquement sous mes pieds, et je chutai dans un immense trou noir. Un hurlement m'échappa alors que je dévalais douloureusement les escaliers de la cave. J'essayai de me retenir aux étagères qui descendaient au fil des marches, mais mon cartable trop lourd m'entrainait vers le fond. J'atterris avec un bruit mat sur le sol humide de la cave. Le corps meurtri et les idées confuses après cette dégringolade, je me redressai finalement pour comprendre ce qui m'était arrivé.
Maintenant, choisissez votre fin :Fin n°1 :- Spoiler:
La trappe qui menait à la cave avait été laissée ouverte, et moi, comme une imbécile, j'avais foncé sans réfléchir devant moi. Fort heureusement, je n'avais rien, mais je devais à présent remonter et refermer cette maudite trappe. Maudite....? Si j'avais su ce qui allait arriver, j'aurais tourné ma langue sept fois dans ma bouche avant de prononcer ce mot. Car au moment où je gravissais les marches à tâtons, une violente rafale de vent referma la trappe de bois et je retrouvai dans l'obscurité totale. Derrière moi, un grognement sourd me pétrifia littéralement, et en me retournant, la dernière chose que je vis fut une paire d'yeux jaunes et brillants avant qu'une rangée de dents aiguisées ne se plantent dans ma gorge...
Fin n°2 :- Spoiler:
Mon charmant beau-père avait sans doute encore du laisser ouverte la trappe de la cave, comme il en avait souvent l'habitude. Il m'avait déjà fait le coup à plusieurs reprises, mais ces fois-là, la lampe du hangar fonctionnait, m'empêchant de faire une telle chute. Je me promis de lui faire part de mon mécontentement dès mon retour du collège. Si seulement je pouvais y aller. En voulant me relever, je sentis une douloureuse fulgurante m'élançer depuis ma cheville. Du bruit en haut de l'escalier attira mon attention. Je levais les yeux et aperçut deux silhouettes se découper dans la pénombre. L'une d'elle, la plus petite, avait une lampe torche. Ma mère et ma soeur. Entendant mon cri, elles avaient accourues pour voir ce qu'il m'arrivait. Avec honte, je les laissais me débarrasser de mon cartable et me ramener à la maison, où l'on m'installa sur le canapé avant d'appeler le docteur. Résultat de ma mésaventure : entorse de la cheville et une semaine de vacances forcées. J'avais paniqué pour rien, et je m'étais mise dans une situation ridicule. Voilà qui m'apprendra à ne plus regarder de films d'horreurs et autres histoires d'épouvantes!!!
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Voilàààà!!! Finiiii!!! Je sais, c'est nul, mais enfin bon, j'espère que ça aura au moins été divertissant