Le petit loup rouge d'Amélie Fléchais

Amélie Fléchais revisite le conte de Charles Perrault, Le Petit Chaperon Rouge. Une mère louve envoie son louveteau tout vêtu de rouge porter un lapin à sa grand-mère qui ne peut plus chasser. Après avoir écouté les recommandations de sa mère le mettant en garde contre les dangers de la forêt, le petit loup rouge prend la route. Mais celui-ci quitte vite le sentier, distrait par un petit scarabée, puis par un nuage de pollen... Tenaillé par la faim, celui-ci mange un morceau de lapin destiné à son aïeule, puis un autre et encoure un autre, jusqu'à réaliser avec horreur ce qu'il a fait et de constater qu'il était perdu.
C'est alors qu'il rencontre une petite fille qui se montre très gentille avec lui et promet de l'aider. Il va la suivre jusque chez elle et sur le chemin, elle lui raconte une étrange histoire de sa famille, d'un gentil chasseur et de sa femme qui aurait été mangée par de cruels loups. Et les ennuis vont commencer pour ce petit louveteau.




Amélie Fléchais, est une jeune artiste polyvalente. Elle s'est illustrée dans le monde de l'animation en tant que concept artist (Brendan et le secret de Kells ; Shrek et Kung Fu Panda), mais aussi en tant qu'illustratrice lors des expositions en hommage à Sky Doll (à la gallery Nana), Edward aux mains d'argent (à la galerie américaine Nucleus) et L'Étrange Noël de Mr Jack (à la galerie Arludik). [Source Ankama]



Amélie Fléchais réalise une BD jeunesse très forte, en détournant le conte de Charles Perrault et réussi à conserver son côté cruel.
La grande force de cette BD réside dans cette richesse graphique qui fait plaisir à contempler.
J'émets une petite réserve sur la fin que je trouve trop abrupte. Mais cela reste une très belle histoire, avec de très beaux dessins et cette très belle palette de couleurs.

Amusons-nous autour de nombreuses variations écrites !

Connaissez-vous cette inoubliable chanson ?

Récit très chouette, qui se sert d'un détournement pour aboutir au final à un récit particulièrement noir.
C'est plutôt beau en plus.

Un très beau dessin, en effet, originale et très "esthétique" (je ne sais pas pourquoi, c'est le mot qui me vient !). L'auteure doit devoir jongler avec un certain nombre de techniques graphiques pour arriver à un tel résultat tout en restant cohérente dans le dessin d'ensemble. En tout cas c'est une des grandes réussite de cet album. On a envie de parler d'album, entre album jeunesse et album de bande dessinée. Finalement, on ne sait pas trop à quel public ce livre s'adresse. Peut importe, c'est un agréable moment de lecture.

un mauvais point pour les polices utilisées.

Très bon moment passé lors de cette lecture, un album que je ne manquerai sûrement pas d'offrir à un ptit bout de mon entourage quand l'occasion se présentera (surtout si c'est un pro chaperon!). Le dessin est magnifique et l'histoire est un superbe contre pieds au conte qui a bercé notre enfance! Peut être une vérité rétablie, Perrault nous aurait-il menti??!!

Le dessin est féerique. Les pleines plages promènent notre regard. Une vision bucolique et onirique dans les détails qui permettent de créer notre propre rythme de lecture. Les émotions sont au rendez-vous grâce aux jeux de couleurs.

J'aime bien la "leçon de morale" valable pour les grands et les petits. Le père aveuglé par sa peur me fait penser à la chanson Akhenaton: "Un brin de haine".

Extrait du refrain:
Un brin de haine et pas mal d'ennuis
Conduisent à des actes qui gâchent toute une vie

Plein de poésie dans l'image, les couleurs et les formes sont splendides, la technique de l'aquarelle (?) est magnifiquement maîtrisée. La couverture est magnifique et l'histoire très belle.
Une vraie réussite. Petit bémol concernant le choix des polices pour moi aussi.

Voilà, c'est un délice pour les yeux de bout en bout, mais comme Joco je me demande quel public est visé... Je ne vois pas à quel enfant ( ni à quel adulte, d'ailleurs) offrir ce bel objet. Bien trop effrayant pour un petit en tous cas...
Les merveilleuses images servent parfaitement l'histoire, qui butine ici ou là des allusions à divers contes plus ou moins cruels.

Graphiquement irréprochable en tous cas ! Je lui souhaite de trouver son public

Le problème avec ces illustrateurs qui dessinent merveilleusement bien c'est qu'on s’attend toujours à une écriture et à une histoire du même niveau et que bien souvent on est déçu par le contenu bien moins intéressant que l'emballage.
J'ai trouvé cette adaptation bien terne et la féerie, la magie du conte ou je ne sais quoi n'a pas du tout fonctionné chez moi, alors c'est sûr, graphiquement c'est splendide et cela ne fait aucun doute que le talent de dessinatrice d'Amélie Fléchais devrait vite être connu et reconnu, d'autant que son style est très tendance dans la décoration moderne.
Je suis un peu sévère mais moi non plus je ne vois pas trop quel public ce livre peut toucher et c'est aussi une des limites de l'exercice.

C'est très vrai Igor : on peut choisir des rythmes de lecture variables dans ces doubles pages. La fin me surprend car j'oublie le récit en cours de route !

Un univers graphique indéniablement beau mais malgré un renversement du conte qui s’avérait intéressant, je suis restée sur ma faim. J’ai trouvée le dénouement de l’histoire trop soudain et facile.