J'aurai ta peau Dominique A, d'Arnaud Le Gouëfflec et Olivier Balez

Soyons honnêtes ! Quand je vois le nom « Dominique A » sur une couverture, que ce soit celle d'un livre comme celle d'un disque, je suis immanquablement attiré. Alors c'est avec un a priori bienveillant que je me suis dirigé sur le livre de Le Gouëfflec et Balez.



On y retrouve comme attendu le grand chanteur chauve dans le rôle du personnage principal. Le livre s'ouvre lorsqu'il reçoit une lettre anonyme de menaces : « J'aurais ta peau Dominique A ». Qui peut bien vouloir du mal à ce chanteur finalement inoffensif et plutôt lisse, surtout quand il se compare à son ami Philippe Katerine ?

On comprend vite que ce récit n'est pas un thriller haletant, mais plutôt une plongée dans les préoccupations et réflexions habituelles de Dominique A : les relations aux autres, l'identité, le sens d'une vie... Le portrait de Dominique A (comme celui de son ami Katerine d'ailleurs) est extrêmement fidèle -autant qu'on puisse en juger quand on ne connaît l'artiste qu'à travers les interviews qu'il donne. On y retrouve le personnage attachant qu'il est, pétri de doutes mais cherchant à assumer ce qu'il est et le personnage qu'il a construit. La préface du chanteur vient d'ailleurs apporter une mise en abîme amusante : le chanteur se regardant en train de s'observer...




L'univers graphique ne manque pas de caractère. Les planches construites avec un jeu réduit de couleurs jouent avec la lumière et les ombres, rendant bien les différentes atmosphères, souvent nocturnes, dans lesquelles évolue le chanteur.

Ce livre reste-t-il intéressant au-delà du cercle des fans du chanteur ? Si les connaisseurs se régaleront des références nombreuses à l'univers de l'artiste, les thèmes abordés devraient, il me semble, toucher tous les lecteurs. Mais ça c'est à vous de le dire...

Yeah !
Super chronique et album fort sympathique, comme le devient peu à peu aux yeux du lecteur le pauvre chanteur harcelé non seulement par le corbeau en question, mais aussi par une espèce de type qui fait tout pour lui ressembler et qui est présent à tous ses concerts. C'est bien senti, drôle et enlevé, et le dessin d'Olivier Balez, encore une fois, brille de mille feux (de projecteurs).

Soyons honnêtes! Quand j'ai vu que quelqu'un voulait la peau de Dominique A, je me suis dit "Cet album est pour moi!".
Et donc, pour répondre à la question d'Eric, oui, cet album fonctionne même quand on est pas du tout fan du sujet. Tout comme Le Chanteur Sans Nom doit parler même à ceux qui ne raffolent pas d'Aznavour et co.

On est au moins quatre à l'avoir apprécié ce disque , euh pardon cet album !

Je m’apprêtai d'ailleurs à le chroniquer , donc je ne peux que rejoindre l'avis donné par Eric , je crois qu'il n'y a pas besoin d'être amateur du grand Dominique pour prendre du plaisir à cette lecture car le talent des auteurs suffit largement à cela , le dessin m'a immédiatement attiré avec ses couleurs vives et accrocheuses , quand au récit , il est clairement réussi en ménageant un bon suspense pimenté d'une dose d"humour drôlement efficace.
L'album commence et se termine en musique avec deux des plus grandes belles chansons du monsieur A !





Les partisans du chanteur ne peuvent qu'apprécier , une BD à ranger à côté de La musique.

Et si je devais me prêter au jeu des notes , je donnerai 2+3,5+3,5+4,5 = 13,5

Les Inrocks en parlent :

http://www.lesinrocks.com/2013/01/31/livres/bd-jaurai-ta-peau-dominique-a-une-mise-en-abyme-drole-et-angoissante-11345657/

Curieuse coïncidence, tandis que j'achevais la lecture de l'album hier soir, mon frère assistait médusé au concert de Dominique A à St-Chamond. Connaissant peu la discographie de l'artiste, il est sorti du concert séduit et époustouflé. 2h15 de concert portées par une voix claire, magnifique et une musique intense et "physique".
J'ai, quant à moi, dévoré l'album d'une traite après avoir fait une petite pause d'un mois dans mon planning de lectures. J'avoue avoir été essentiellement séduit par le dessin (qui m'a fortement rappelé Dupuy et Berbérian) et surtout les couleurs que je trouve vraiment formidables. J'ai également aimé le traitement de la relation forte et amicale entre Dominique A et Philippe Katerine.
L'intrigue - même si le thème du sosie est sympathique - m'a moins emballé.
Une sélection qui démarre plutôt bien.
Je ne résiste pas à l'envie de mettre une petite vidéo en ligne...

L'ensemble est bien rythmé avec le dessin au service de l'ambiance. On rit intérieurement de temps en temps.

Bien, surtout que Dominique A est un personnage fictif pour moi. Sa voix n'est pas arrivée à mes oreilles. Du coup, je dois passer à côté des réfèrences à son oeuvre...

une histoire de série B qui repose sur la chute, et non sur les codes, l'ambiance...
Encore une fois, des personnages qui n'en sont pas : les auteurs ont-ils pris Dominique A pour son nom ? Dommage de ne se servir de lui que pour cela, d'en faire une sorte de coquille vide, qui n'apporte au récit que quelques cases avec des guitares et des notes de musique (c'est original de représenter la musique qui sort des instruments comme ça, non ?).

Le dessin reste attachant quand même.

Igor13 a écrit:

Du coup, je dois passer à côté des réfèrences à son oeuvre...

pas d'inquiétude, elles sont d'une part peu nombreuses (heureusement) et franchement anecdotiques.

Heureusement que les auteurs ont choisi de parcourir l'alphabet dans le bon sens.
Sinon, on aurait eu droit à J'aurai ta peau Zaz.
Ca le fait quand même beaucoup moins.

eraserhead a écrit:

une histoire de série B qui repose sur la chute, et non sur les codes, l'ambiance...
Encore une fois, des personnages qui n'en sont pas : les auteurs ont-ils pris Dominique A pour son nom ? Dommage de ne se servir de lui que pour cela, d'en faire une sorte de coquille vide, qui n'apporte au récit que quelques cases avec des guitares et des notes de musique (c'est original de représenter la musique qui sort des instruments comme ça, non ?).

Je lis ailleurs que tu mets 7,5 à ce livre. J'aimerais comprendre !

Des personnages qui n'en sont pas ? Mais au contraire, tout l'intérêt de ce bouquin est dans la réflexion de Dominique A. Pourquoi peut-on lui vouloir ? Qu'implique son statut de chanteur ? Pourquoi l'a-t-il choisi, au fait ? Et les échanges avec Katerine qui se prend moins la tête sont savoureux.

Les personnages principaux sont loin d'être les coquilles vides que tu pointes. Au contraire, il me semble que les auteurs ont bien saisi leurs sujets pour faire évoluer les personnages comme leurs modèles. En tous cas, moi je retrouve les personnages tels que je les ai compris au travers leur divers entretiens dans la presse. Et la préface de Dominique A semble confirmer

Au niveau des références, je ne sais pas ce que tu appelles "peu nombreuses" mais pour ma part, j'ai aimé en trouver un peu partout et j'ai trouvé que, si on pouvait lire sans les voir, elles étaient des clins d'oeil agréables pour le lecteur qui les voyait.

Sinon, c'est quoi une série B ?

le café qui s'appelle la fossette...
ça va grave loin.

C'est effectivement de l'ordre du clin d'oeil, du léger, du sans profondeur.

(je n'esquive pas sur les personnages : si j'ai le temps ce week-end, je reviens)

Esthétique générale : 2/3 > c'est pas moche, bien foutu. Du bon artisanat, bien pensé pour le public visé.
qualité graphique 2.5/5 > la moyenne, c'est honnête, pas franchement flamboyant on plus, surtout si on pense ce critère en comparaison des autres livres, ceux que l'on sait et ceux à venir.
qualité de l'écriture 2/5 > on est dans de grandes platitudes, une histoire basique de serial killer, une chute qui devrait tenir le tout : je hais les récits à chute (on pourra développer si vous le souhaitez); après, 2/5, c'est pas mal.
portée de l'ensemble : 1/7

= 7.5

PS (quelle profondeur pour Dominique A ? il vit une vie vide, sans autre intérêt que la musique, rien ne la remplit, il ne vit qu'à travers cette histoire qui arrive - il n'y a rien d'autre que cette histoire, passablement creuse sur laquelle il développe des réflexions du style "pourquoi moi?" p.33... ) ; je ne vois pas en quoi c'est un personnage.

eraserhead !
Je te suis sur le critère 3.
Sur le critère 1, aussi.
Sur le critère 2, je te trouve sévère. La mise en couleur est très réussie et sert bien le semblant de scénario. J'aime les planches qui affichent une dominante de teinte. On peut aller jusqu'à 3 voire 3,5 !
Pour la portée de l'ensemble 1 sur 7 soit 3 sur 20, c'est quand même très très peu... On est dans une production très honnête, sans faute de goût. Un petit 3 ne me semble pas usurpé... L'intrigue est certes ultra faiblarde (la chute est décevante aussi) mais elle ne constitue pas l'intérêt premier du livre me semble-t-il.

Et si 30 albums à la fin de l'année ont entre 10 et 13, je ne vois pas en quoi c'est vraiment grave... Les quatre albums sélectionnés sont généralement de qualité. Au-dessus de la moyenne, donc... Si je reprends les livres de l'année passée, par exemple, seulement une poignée n'auraient pas eu droit à la "moyenne" (Mayuko, une nuit à Rome, Azimuth, Revanche ,Burlesque, les petites gens).

Une interview du dessinateur ICI.

Avant même de commencer la lecture, la question qui se posait était de savoir si la BD pouvait se suffire à elle même ou si elle était plus ou moins tributaire du chanteur Dominique A, de la connaissance de ses chansons, et de leurs appréciations.

J'avais déja écouté plusieurs chroniques assez élogieuses sur cette BD, mais qui me semblaient toutes être le reflet d'une certaine admiration du chanteur et de ses textes.

Et bien voilà, le verdict après une première lecture semble sans appel : l'intêret de la BD ne tient à mon avis qu'au fait que celle-ci parle justement de Dominique A.
La lecture ne m'a pas déplue : lecture rapide, simple, rien à redire en particulier, excepté que je l'ai lu comme on lit un article dans un magazine, comme une anecdote que l'on aura vite fait d'oublier et qui ne demandera guère de relecture.

Une histoire des plus simples donc, et plus ressentie comme un prétexte à rendre un certain hommage au chanteur. Quelques personnages connus, le tout enrobé d'un dessin particulier qui, à mon avis, sauve un peu l'histoire par son originalité. Quelques belles planches, la première par exemple, ou encore celle où Dominique A se transforme en cerf. Le jeu des couleurs, en partie basé sur les couleurs complémentaires, avec peu de nuances, est assez efficace, bien que l'ensemble manque de relief ou d'intensité.

Alors oui, si le héros n'avait pas été Dominique A, mais un quelconque personnage de fiction, l'ensemble serait certainement tombé dans la plus grande platitude.
On sent bien que la BD est fait pour les amateurs de Dominique A, comme une sorte de petit clin d'oeil sympathique fait par des copains.
Fallait-il en faire une BD ? Pas sûr, ou alors seulement réservée aux fervents admirateurs de l'artiste.

En tout cas, je pense que l'attrait de la BD, médiatiquement en tout cas, vient bien du fait de la notoriété toute nouvelle de l'artiste et de sa reconnaissance. Ne vient-il pas d'avoir une victoire de la musique ? J'aurai pourtant préféré entendre à la radio un peu plus parler de Sailor Twain par exemple, pour ne citer que lui.

Mais peut-être que le tort principal est d'avoir justement lu cette histoire juste après la BD de Mark Siegel. C'était cruel, effectivement.

ps : avec un peu plus de rondeurs peut-être, mais je partage donc plutôt l'avis d'Eraserhead

Cher eraserhead,

Merci pour cette tentative d'explication, mais elle me laisse sur ma faim. Je comprends que tu trouves la bd moyenne sur les "critères objectifs" (6.5/13), mais le 1/7 sur la portée de l'ensemble, je ne comprends pas ! Le trouves-tu à ce point mauvais que tu es persuadé que tu ne trouveras pas pire cette année ? (Enfin, il te reste toujours la possibilité du 0...)

eraserhead a écrit:

(je n'esquive pas sur les personnages : si j'ai le temps ce week-end, je reviens)

J'attends donc la suite...

eraserhead a écrit:

PS (quelle profondeur pour Dominique A ? il vit une vie vide, sans autre intérêt que la musique, rien ne la remplit, il ne vit qu'à travers cette histoire qui arrive - il n'y a rien d'autre que cette histoire, passablement creuse sur laquelle il développe des réflexions du style "pourquoi moi?" p.33... ) ; je ne vois pas en quoi c'est un personnage.

Le lecteur a beau trouver l'histoire creuse, je crois que se trouver l'objet de menaces de mort doit ébranler et te faire perdre de l'allant. A quoi pense-t-on dans ces cas là ? La réflexion de ce livre ne me semble pas moins crédible qu'une autre.

eraserhead a écrit:

le café qui s'appelle la fossette...
ça va grave loin.

Je ne vais pas faire un concours de références qui ennuiera la galerie, mais l'oiseau de la page 18 m'a plu et j'ai trouvé qu'il ajoutait quelque chose.

Un titre accrocheur pour ceux qui aiment Dominique A (j'en fais partie) et une belle couverture.

J'ai apprécié le dessin très réaliste de Balez qui transcrit très bien les émotions des personnages. Les couleurs et les contrastes sont superbes. Certains dialogues entre Katerine et Dominique A sont assez savoureux et drôles.

Cependant le scénario reste je trouve assez basique, rien de très surprenant , la fin est prévisible.

En bref, une lecture agréable!

Tiens donc ? Je vois que plusieurs d'entre vous ont trouvé des dialogues savoureux et drôles.
Ha... et bien, c'est la que j'ai ri moi !

Faut vraiment que je la relise cette BD

Après, c'est peut-être moi qui ne suis pas vraiment rigolo et subtile.

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Pire ! Je ne connaissais pas les chansons de Dominique A, et finalement je ne connais toujours pas, car
cela ne m'a pas vraiment donné envi de découvrir.

Contrairement à Eraserhead, les histoires à chute ne me déplaisent pas, par contre il est vrai que je ne suis
pas fan des histoires qui parlent de personnages connus contemporains. Ceci explique cela certainement.

Pourtant j'aime plutôt bien Philippe Katerine, le personnage et ses chansons, mais cela n'a pas suffi à me raccrocher à l'histoire.

c'est que je crois - j'avais promis d'y revenir (ce que j'avais finalement un peu fait, et tu l'as relevé, Eric) - qu'on comprend peu des personnages : c'est pour cela peut-être que tu ne t'y retrouves pas, Gaga. Oui, Dominique A est foncièrement attachant, c'est un gars qui a l'air sympa, pétri de doutes et d'humanité. Aurions-nous trouvé cet album aussi sympa si le choix des auteurs s'était porté sur Florent Pagny ? Je ne conteste pas le choix des auteurs, qui par ce choix-même, font acte d'écriture, mais le fait qu'il n'apporte pas grand'chose.

Au final, on écrit la même histoire avec des personnages lambda, ça revient au même, non ?

Pour ma part, je n'ai pas accroché du tout. Peut etre du faite que pour moi, Dominique A est un parfaite inconnu...
J'ai eu du mal a suivre le fil conducteur que je cherche encore. Si effectivement, on est fan, comme tout fan on va adorer. Mais la j'ai pas eu le déclic qui m'a donné envie d'aller plus loin du faite de mon manque de culture.
Après le dessin est sympa, dynamique mais cela ne fait pas tout

Justement, il aurait été question de personnages lambda, je pense que la BD n'aurait certainement pas fait les Inrocks, le Mouv, RTL, France Culture etc, et j'en passe !

- En fait et pour être honnête, c'est cela qui m'anime principalement d'animosité (toute relative).
D'ailleurs, la BD aura pour ma part tout de même la moyenne je pense. -

Ou alors, au contraire, il est possible que le scénario aurait été beaucoup plus intéressant avec des personnages anonymes, du fait même justement de pouvoir travailler ces personnages et le scénario d'une manière beaucoup plus libérée, poussée et inventive.

ah-ha, je constate que Gagadine (tu perrrrmets camarrrrade ?) a du répondant, voilà qui promet encore de belle joutes !

Moi qui ne connaissais de Dominique A que le nom et la bouille, je ne suis guère plus avancée à la fin du livre mais pas contre, j'ai maintenant bien envie de découvrir ses chansons !

Même sans être fan on peut aisément se laisser embarquer dans cette petite histoire plutôt drôle, à la fin un peu convenue il est vrai mais l'important reste le chemin pour l'atteindre. Chemin bien agréable à parcourir, j'ai vraiment beaucoup aimé le jeu des couleurs et le dessin, et les tranches de vie de ce grand gaillard qui s'interroge. Les échanges avec Philippe Katerine, dont l'univers m'est plus familier, sont réjouissants ("20 ans de chanson à texte, ça doit énerver du monde" )
... Ce qui me fait penser qu'effectivement, la même histoire avec monsieur lambda et son pote lambda' perdrait quand même beaucoup de saveur !

Superphane, pour Zaz !

Nous avons commencé 2012 avec David Bowie et voilà que Dominique A pointe son crane pour ouvrir 2013... Rigolo ce calendrier !!
J'aurai ta peau Dominique A m'a autant ennuyée qu'Haddon Hall m'avait charmée. Je ne connais rien du chanteur au crane lisse et cet album ne m'aura pas donné envie de fouiller dans sa discographie... J'ai trouvé ça simple mais pas efficace. Seul point positif : son graphisme.

Bien sur que je permets chère camarade Naphtalene !
Je profite simplement de ma toute nouvelle arrivée comme juré, pour bénéficier d'une période de grâce.. et d'indulgence.

Une bonne surprise pour ma part !

En effet, j'ai d'une manière générale une certaine aversion pour toutes les histoires qui ont la musique comme fond (c'est comme ça, je ne me l'explique pas). De plus, Dominique A m'était totalement inconnu avant la sortie de cette BD, et suite aux critiques de certains, c'est sans grand enthousiasme que j'ai attaqué cette lecture.
Lecture qui s'est avérée à la fois drôle et légère, et dont la chute (bien qu'attendue) m'a tenue jusqu'à la fin. Quant au personnage fictif de Dominique A, dont j'ignore s'il est très éloigné du vrai, il m'est apparu fort sympathique, et m'a donné envie de découvrir le chanteur.