Maudit Victor de Préteseille

Parce qu’il est convaincu que la prothèse oculaire de son oncle est magique, le jeune Victor s’arrache un œil. Tel est le prologue de l’histoire de Victor, dont Benoît Préteseille nous compte la malédiction. Devenu peintre dans d’étranges circonstances, Victor commettra un vol qu’il paiera de la plus curieuse des manières : tous ces personnages auront désormais une tête de cheval.
Dans une ambiance « belle époque », Préteseille louvoie entre dadaïsme, surréalisme, humour, grotesque et absurde. La narration est malgré tout extrêmement fluide et l’intrigue prenante. La liberté de mise en page est totale, parfois déroutante et comme toujours avec Cornélius, l’édition est superbe. De très belles double pages présentent les chefs-d’œuvre de Victor !
Après la promenade dans le Louvre offerte par Durieux, il est amusant de poursuivre avec cette lecture : on retrouve « Les Sabines » de David caché dans la couverture ! Mais Préteseille lui fait subir un drôle de sort… Faire un grand écart : c'est ce que la bande-dessinée peut nous offrir de mieux.