Fabcaro est fort en titres, comme d'autres sont forts en pommes.
Mais pas que !
Pour ceux qui, comme moi, avaient été un chouia déçus par
l'infiniment moyen, voici une magnifique consolation !
Voilà le Fabcaro que j'aime ! Dérision, décalage, foutraquerie, nostalgie, non-sens, et
de l'humour tout partout pour faire avaler quelques amères pilules.
Donc, pour résumer, c'est l'histoire d'un cowboy recherché mort ou vif (ou à
la rigueur un peu blessé à l'épaule) pour avoir -
la hoooonte - super-mal imité Jean-Pierre Bacri. Bon. S'ensuivent un road movie d'au moins 800m jusqu'au village indien, en compagnie d'un sage (indien aussi) aux traits assez familiers,
la rencontre avec
la belle Huguette... Mais nous voilà bien vite rattrapés par le temps qui passe, chasseur
de primes à ses heures, et le quotidien tueur
de fantaisie. Sans compter - chienne
de vie - une grève des fournisseurs
de papier WC ... Tout ceci intercalé avec brio, joli tetris, avec des morceaux
de réalité plus ou moins réjouissants.
"Ne cherche pas à analyser, laisse-toi porter "
Ouais ouais, laissez-vous porter en toute confiance, le bougre sait où il va, et nous y emmène par des chemins
de traverse infiniment ludiques, faisant du voyage un superbe moment d'hilarité.
Et en plus, avec cet album, Tata et les autres devraient arrêter
de demander à l'auteur " et comme métier, alors, vous faites quoi ? "
En principe.