Le Viandier de Polpette de Neel et Milhaud

Selon toute apparence, c'est la semaine du goût.
Dans le même temps qu' En cuisine avec Alain Passard et chez le même éditeur, apparait sur nos étals dans nos rayons un petit format qui ne paye pas de mine de prime abord mais qu'on remarque quand même porter la signature de Julien Neel. Si le livre de Blain tient avant tout du reportage et de l'impression, le Viandier de Polpette (sans doute en référence au viandier de Taillevent) s'inscrit dans la tradition du conte, un conte fantastique et gastronomique duquel le héros est lui aussi cuisinier.
Après avoir bourlingué des années et décidé à poser ses bagages, Polpette trouve providentiellement refuge au Coq Vert, une auberge pas comme les autres, résidence du comte Fausto de Scaramanda. C'est dans un lieu hors tout et dans un temps hors le temps que nous sommes conviés ; le huis clos est des plus charmants et rassemble une dizaine de personnes, entre '(peu de) clients et (beaucoup de) personnel. Un léger parfum de Disney plane…
L'idée, c'est que toute action passe par la cuisine, et Polpette a plus d'une recette dans son sac, qu'il nous livre en marge de l'histoire. Et comme avec Alain Passard, ça met bigrement l'eau à la bouche ! Que ce soit sandwiches spéciaux et cocktails (les péchés mignons du maître des lieux), bouillons ou côtes de bœuf, les préparations proposées semblent plutôt originales et on aimerait bien avoir un peu plus de temps pour les essayer.
Pour le reste, c'est un récit qui plaira aussi bien aux petits qu'aux grands. On y retrouve la patte et le rose de l'auteur de Lou qui pour le coup s'est associé à Olivier Milhaud dont c'est le premier scénario, et qui, vous l'aurez deviné, a une grande passion dans la vie.
L'Ail des ours, premier volume de ce qui semble être parti pour une série, permet de faire connaissance avec la multitude de personnages qui vivent au Coq Vert. Les possibilités de développement restent infinies. Pour l'heure, le plaisir qu'ont manifestement pris les auteurs pendant la création est contagieux. La langue est souple et colorée ; les pages aérées, parfumées, comme l'odeur qui remonte des cuisines. L'appétit vient en mangeant, alors la suite !

Enfin de la poilade de la vrai , avec des morceaux succulents de comédie , des personnages cartoonesque rond à croquer , un vrai récit à crever de rire avec des morceaux de couenne d'aventure bien ficelé .

Non sans rire c'est une réussite totale j'ai pris un plaisir jubilatoire durant toute la lecture et j'attends la suite avec impatience ,je sais même pas quoi rajouter c'est toujours plus facile de descendre un bouquin que d'expliquer pourquoi on en a aimé un (du moins pour ma part) et puis peut-être qu'en ce moment j'avais besoin de ce genre d'ouvrage. Sans aucun doute mon shérif du mois

Cette BD est très rafraîchissante. J'ai beaucoup aimé, les dessins, les couleurs, le scénario, même si ce dernier n'a rien d'original, il est bien mené et on apprécie la lecture ainsi que les conseils culinaires qui nous mettent en appétit et on n'a qu'une envie ... les essayer.

Le plus :
Cette BD professe un hédonisme plutôt rafraichissant. C'est bien fait et on ne s'ennuie nullement
Le moyen :
Pour le coup, contrairement à Beauté, on est vraiment dans le conte de fée ultraclassique, avec des personnages positifs auxquels chacun(e) peut facilement s'identifier, des conseils à prodiguer (bien ranger sa chambre, toujours écouter ses parents et ses profs, savoir se montrer reconnaissant, ...). Ça manque un peu de sel à mon gout.
Le moins :
Ça n'est pas simplement en nous montrant ses personnages féminins dans le plus simple appareil que Neel nous convaincra qu'il s'adresse désormais aux adultes.

Je ne sais pas trop quoi penser en fait... alors oui, d'un côté c'est frais, coloré, aéré, léger, on reconnait les couleurs Disney de Lou et on se sent forcément bien dans cet univers propret.
D'un autre côté, le scenario semble tout à fait destiné à un jeune public, non ? ou alors c'est moi qui ai pris un sacré coup de vieux... (hypothèse pas improbable ) du coup je n'ai pas trop su comment interpréter la lecture, oscillant entre une interprétation adulte (enfulte ?), ou une lecture premier degré. Un comble pour ce qui semble être si ... lisible justement ! Donc ça m'a chiffonnée, donc je suis déçue. Parce que j'adoooore Lou et Chaque chose plus encore. donc... lecture en demi-teinte (pastel, évidemment !)

Une bonne mise en bouche avec ce premier tome présentant les différents et nombreux protagonistes, un scénario qui ne mange pas de pain, un dessin gourmand, une édition savoureuse, bref on déguste tranquillement notre lecture. Un bon point pour le teaser en fin de volume et les recettes !!!

La première partie du livre, très enlevée, présente les personnages et le lieu de manière efficace.
On retrouve les couleurs et les dessins de Lou - un univers graphique familier - avec une certaine gourmandise.

La deuxième partie (l'arrivée du père et l’intrigue qui en découle) est plus anecdotique, moins aboutie. Elle laisse un peu sur sa faim.
Petit plus pour les recettes illustrées intercallées dans le récit.

Une bonne lecture mais un cran en-dessous des quatre autres pour moi...

Lecture agréable, mais effectivement un ton en-dessous des autres livres de la sélection.
Le pastel des couleurs donne des image qui manquent de relief.
Je n'aime pas le graphisme des personnages: l'horrible moustache du comte, la coiffure Play-Mobil du précepteur( qui est pourtant un très "beau personnage"), l'allure féline de la demoiselle. Seul le cuisto est réussi pour moi.
Par contre les arrières plans sont magnifiques ( belle architecture que cette auberge)
Les petites fouines sont une belle idée de personnages récurrents et on se surprend à les chercher dans les cases ...
L'histoire n'est pas déplaisante, de nombreuses pistes sont possibles pour le ou les prochains tomes ...
Ma fille de 13 ans l'a lu, elle trouve cela: "sympa, mais papa je préfère nettement LOU" ...
Moi aussi !

Enfin une bouffée de fraicheur , c'est simple, super bien dessiné , bien scénarisé ( y a pas à se prendre la tête tout coule de source) , un peu gnangnan juste comme il faut , avec des couleurs gaies et de l'humour

P...n ça fait du bien de lire un truc aussi cool

Je plébiscite nom d'une pipe !

eh ben mazette , plutôt agréablement surpris par cet album dont je n'attendais à vrai dire pas grand chose , n'étant pas du tout cordon bleu , je craignais même le pire et de voir tomber notre 9ème art adoré dans cette mode où je te mets des diners visiblement parfaits et des oui certainement chef à tous les coins de rue.

Finalement , l'équilibre est parfaitement trouvé entre le récit et les recettes , la cuisine n'est jamais loin et elle sert parfaitement le rythme de l'histoire sans jamais l’asphyxier.
J'irai même jusqu'à dire que Polpette reste un personnage secondaire dans cette histoire , il va s'effacer au profit du Comte de Scaramanda qui gagne au fil des pages ces galons de héros. C'est un peu surprenant à la lecture du titre , mais ça laisse augurer de possibilités et d'histoires à creuser pour la suite , belle réussite de lancer une série à partir d'un album qui pourrait se lire comme un one shot.

Je vais laisser mijoter avant de voter et voir si ces saveurs restent longtemps en bouche

C'est sûr, c'est pas désagréable mais j'avoue ne pas y avoir trouvé mon compte. Tout ça pour ça ! Le scénario aurait pu faire un beau 46 pages à la rigueur parce que là, tous ces personnages typiques (pour le coup, on ne risque pas de les confondre, tellement ils sont caricaturaux, ceux là !) qui ne servent à rien ou presque, c'est frustrant..... ou alors c'est pour nous préparer à une longue, longue, longue série. Et là je dit stop, j'ai pas envie. J'ai du passer l'age des contes de fée fades.

C'est vrai, aussi, que les recettes mettent l'eau à la bouche, enfin les trois première parce que après, je ne les ai plus lu, si je veux lire un livre de cuisine bien illustré, je ne vais pas au rayon BD.
Du coup, on ne sait plus ce qu'on lit : enfant, adulte, cuisine ?

Même le dessin de Julien Neel est en dessous de d’habitude, je trouve. Mais là j'abuse peut être...

Ah ! Une dernière chose, il me semble que les asperges, ça ne pousse pas hors de la terre mais dans la terre, ça se ramasse quand la tête commence à sortir du sol avec un outil spécial (la gouge) que l'on glisse le long de la tige que l'on casse d'un petit coup sec.

Mon cher Joco,
Partageant avec toi le goût des bons livres, je me permets d'apporter une petite précision sur l'asperge !
Si l'asperge blanche pousse dans la terre, l'asperge verte pousse à l'air libre (sa couleur est due au processus de synthèse chlorophyllienne). Si l'asperge verte peut être consommer crue ou poêlée, l'asperge blanche nécessite un épluchage soigneux et pas toujours très agréable...
Je la ramène mais j'ai vaincu dix ans à la campagne et le fête de l'asperge aux Martre-de Veyre reste un moment inoubliable (je plaisante... même si l'asperge blanche de la comté est fort prisée de ses habitants) !

Superphane a écrit:

j'ai vaincu dix ans à la campagne

Et, las de la guerre, déposé boucliers et asperges pour un bout d'appartement en ville

Vaincu pour vécu... Pas croyable mais très révélateur...
C'est ce qu'on appelle un magnifique lapsus calami !

D'accord pour l'asperge verte mais, rassure-moi, elle ne se ramasse pas en la coupant au couteau ?

Tu as raison !

http://www.rustica.fr/articles-jardin/legumes-et-potager/recolter-l-asperge,1650.html

Moi je n'ai aucune empathie pour l'asperge aristocrate qui est finalement au centre de cet album (l'art de la transition !).
On commence avec un cuisinier pour finir avec un complot...
Et entre les deux on flotte.
LE coup des recettes est rigolo une fois
Deux fois ça va...

Et puis même ça ça disparait un peu quand les méchants cousins tentent de tuer le méchant père qui est finalement gentil.
AH et puis y'a la copine du cuisinier et ses furets... qui a le droit à ses deux pages.
Dans cette bd c'est comme avec Andy Warhol, tout le monde a le droit à son quart d'heure de célébrité. Je ne suis pas sûr que le dit quart-d'heure ait fait le moins du monde avancé le schmilbilililk.
Finalement, la cuisine est affaire de dosage et surtout d'idée directrice, de construction. Et là je repense à Masterchef.
Elle est où ma batte de base-ball ?

bon, mais ça va...
on passe un moment pas trop désagréable ; vous ayant largement lu avant, et étant parti avec un lourd a priori, je m'attendais à bien pire.
Les 2 premiers tiers, la pose du décor et des personnages, c'est sympa, léger. L'histoire du complot, de l'ours des bois, tout ça, effectivement, c'est bien lourd. Un album qui se trouve coincé avec un univers assez doux et agréable, et rien à raconter. Le problème, c'est aussi tout le battage qu'il y a autour de l'album, qui ne le mérite pas du tout.
Autre défaut, ça s'étire en longueur, mais ça, effectivement, c'est pour laisser de la place à tous les personnages (qui ne le méritaient pas tous).