Les Derniers Jours d'un immortel de Bonneval et Vehlmann

En quelle année sommes-nous ?
Dans très longtemps, certainement. Mais quand ?
Elijah est une star de la Police Philosophique Terrienne, son enquêteur le plus subtil. Il jouit d'une aura qui résonne dans toute la "Communauté Universelle". Bien qu'il puisse compter sur plusieurs échos (clones) pour élargir son champ d'activités, bien que cette possibilité de se dédoubler lui confère (ainsi qu'à tous les humains) l'immortalité, c'est un homme très occupé. Sa spécialité : déterminer l'origine des conflits qui, dans la Communauté, sont souvent dus à des problèmes d'affinité entre les intelligences et donc de compréhension entre espèces. Le malentendu est la cause de bien des maux.
Même si le dessin de Gwen de Bonneval, excellent scénariste au demeurant, n'est pas trop ma tasse de thé, il faut reconnaître que le minimalisme des décors sied parfaitement à une ambiance de science-fiction. Et quelle science-fiction ! Fabien Vehlmann réussit le tour de force d'induire une réflexion sur l'existence, l'amour et la tolérance au travers d'une trame romanesque passionnante et multiple. On ne relâche le livre qu'à son terme tant il nous happe et nous enchaîne à lui.
150 pages d'intelligence, de savoir-faire et d'émotion.

Un magnifique album d'anticipation, qui nous plonge comme tu le dis si bien, dans une réflexion sur l'existence, la vie et ce qu'elle représente dans une société d'immortel.

L'album est rythmé par les enquêtes de ce personnage principal, qui part à la rencontre des extra-terrestres. C'est une belle thématique aussi !

Pierrick a écrit:

ce personnage principal

Lequel de ses plusieurs ?

oui, en fait, tous les personnages principaux, mais en particulier les chauves, lol !

Un trés beau conte philosophique de science fiction.
Il est difficile de fermer le livre avant de l'avoir terminé.
Le scénario de Fabien Vehlmann porté par le dessin minimaliste de Gwen de Bonneval (qui me rapelle terriblement le film de Topor et Laloux, Planète sauvage http://culturopoing.com/Cinema/La+Planete+sauvage+Rene+Laloux+Roland+Topor-2581) développe un univers d'une douceur fantomatique.
A lire d'urgence...

Un livre qui apporte beaucoup de réflexion. C'est intelligent, subtile, bien écrit, bref j'ai vraiment beaucoup aimé.
J'aime les dessins fouillés, mais si ici il est plutôt réduit à l'essentiel sans superflu, il est en adéquation parfaite avec le propos et la situation.
Ma meilleure lecture de l'année.

Il me reste 3 livres à découvrir avant mon vote du mois et si je ne vote pas pour lui, alors sans doute que j'aurais une BD exceptionnelle entre les mains d'ici la fin du mois

waow

Magnifique...

Comme notre spamm... - pardon - libraire officiel n'avait pas en stock ce parfait ouvrage, j'ai pris trois quarts d'heure pour le lire chez un distributeur dont je tairai le nom.

Je n'en suis pas sûre, mais il me semble bien avoir lévité parmi les rayons.

Ce bouquin respire l'intelligence à chaque page, c'est un vrai bonheur de lecture. Pour moi qui me laisse volontiers véhiculer par les histoires, je suis entrée dans celle-ci avec une intensité assez rare. Magnifique. Il me le faut.

En plus, c'est malin, maintenant je suis amoureuse d'Elijah , pfff....

Dans l'attente de la commande qui n'est pas pressée d'arriver, on a pu récupérer 3 exemplaires pour les faire tourner en prêt. Alors venez vite, mais ramenez-le vite aussi (pas plus d'une journée) afin que tout le monde puisse le lire avant la fin du mois

"Les derniers jours d'un immortel" est un livre absolument incroyable .... et pourtant, on y croit !!
En effet, l'univers créé par Fabien Vehlman et Gwen De Bonneval est d'un réalisme parfait, toutes les situations vécues par les personnes semblent crédibles, rien ne sonne faux, tout tombe juste. Pourtant ils ont fait preuve d'une grande imagination pour nous entrainer dans leurs réflexions à la suite d'Elijah. Autant au niveau scénario, qu'au niveau du dessin, ce livre fait preuve d'une grande homogénéité.
Il y a vraiment des moments forts dans ce livre bourré d'idées lumineuses (mais je vous laisse le plaisir de les découvrir). Les thèmes principaux, en dehors des aventures du héros, comme la mort (ou plutôt l'immortalité), l'amitié ou l'importance des souvenirs, sont accompagnés de petites réflexions qui enrichissent un récit qui, du coup, se trouve très dense. On ne peut pas s'ennuyer dans cette lecture, c'est au contraire un livre qui vous réveil . C'est un éveil ! Ne serait-ce que dans les dialogues, comme par exemple : "Les choses fades ne se laissent jamais complètement appréhender par les sens. Elles restent au seuil des possibles".

J'aime beaucoup la conclusion !

Bref, un livre à lire et à relire.

Je devais être d'humeur trop légère hier pour apprécier toute la dimension psycholo philosopho intellectuelle de cet album.

D'une part , l'histoire des civilisations Alephs ou Ganédons , ou bien encore les planétes Laofa , Dilang ou Opta Alpha Betarés , ben je suis désolé mais tout ça , ça ne me parle pas des masses.
D'autre part , malgrè toutes les reflexions qu'il amène , j'ai trouvé le récit vraiment décousu , on passe brusquement d'une situation à une autre sans vraiment de lien entre elles , comme si l'auteur ne voulait qu'imposer ses pensées philosophiques , au détriment de l'histoire.
Enfin le dessin manque cruellement de relief , je n'ai ressenti aucune émotion alors que le but de tout ça c'était quand même d'en donner ...

Je devais en attendre trop après toutes les louanges que j'avais entendu.

samoe55 a écrit:

Un trés beau conte philosophique de science fiction.
Il est difficile de fermer le livre avant de l'avoir terminé.
Le scénario de Fabien Vehlmann porté par le dessin minimaliste de Gwen de Bonneval (qui me rapelle terriblement le film de Topor et Laloux, Planète sauvage http://culturopoing.com/Cinema/La+Planete+sauvage+Rene+Laloux+Roland+Topor-2581) développe un univers d'une douceur fantomatique.
A lire d'urgence...

entierement d'accord, j'ai aussi pensé à Laloux, que ce soit La Planète Sauvage graphiquement, ou Les Maitres du Temps, pour la thématique, l'univers, des moments de vide et de calme très reposant...
Les auteurs semblent avoir pris un grand plaisir à habiter le genre, sans trop en faire. On ressent aussi beaucoup les influences de la BD SF des années 70s.
Le traitement graphique est remarquable, les textures, les 'couleurs', les ombres... Le livre dit des choses très vraies sur l'être humain, le tout de manière très poétique.

Déception : j'aurais aimé le lire sur plusieurs tomes, tant on y est bien ! de plus que la fin sent l'accéléré.
Un livre super dense, et très minimal.

Très fort

(et quelle ouverture !!)

Fin de lecture du cinquième album de la sélection.
Il faut bien avouer qu'en terme de littérature, la science-fiction n'est pas vraiment ma tasse de thé... J'ai beaucoup de mal à me faire au lexique du genre (néologismes, noms et prénoms imprononçables...) et aux clichés inhérents à la littérature d'anticipation (les tenues cosmos 1999, l'absence de tout rapport sexuel, la télépathie, la téléportation, les nouvelles possibilités offertes par notre cerveau... en fin tout ce qu'on trouve un peu dans ce livre, quand même...)
Pourtant, j'ai pour habitude de faire confiance à mon libraire qui m'a dit le plus grand bien de cet album. Donc j'ai lu, et vite, tel le soldat confiant et respectueux. Et je ne boude pas mon plaisir... Si je n'ai pas trouvé la "réflexion (?)" franchement originale, je trouve tout ça bien fichu. La première planche est très forte et le scénario très cohérent. Les ellipses sont nombreuses et déroutantes au début mais traduisent bien l'idée des échos. J'ai apprécié aussi le traitement graphique de l'album qui rappelle les meilleurs moments de René Laloux dont je vous recommande tout particulièrement Gandahar qui, je trouve, à mieux vieilli que les maîtres du temps ou la planète sauvage !

Superphane a écrit:

J'ai apprécié aussi le traitement graphique de l'album qui rappelle les meilleurs moments de René Laloux dont je vous recommande tout particulièrement Gandahar qui, je trouve, à mieux vieilli que les maîtres du temps ou la planète sauvage !

on ne touche pas aux MAITRES DU TEMPS !!

Des intrigues, de la philosophie, de l'intelligence, de la réflexion, un récit qui tient super bien la route... bref, une belle découverte même si je ne suis pas très friand de science-fiction !!!

eraserhead a écrit:

Superphane a écrit:

J'ai apprécié aussi le traitement graphique de l'album qui rappelle les meilleurs moments de René Laloux dont je vous recommande tout particulièrement Gandahar qui, je trouve, à mieux vieilli que les maîtres du temps ou la planète sauvage !

on ne touche pas aux MAITRES DU TEMPS !!

Par contre, je n'ai pas du tout retrouvé la magie graphique de René Laloux...
Je vous recommande vivement ce magnifique ouvrage :

Une vrai réussite que cet ouvrage atypique. Bonneval et Velhmann ont réussi à digérer de nombreuses influences (Ballard, Dick, burroughs) et à créer un univers cohérent et totalement original.

Cette B.D mérite de nombreuse lecture tant les détails foisonnent tout au long des pages superbement stylisées.

Le rythme est aussi une grande réussite alternant la présentation de ce monde parfois orwelliens et l'intrigue principale. L'écriture est plus que soignée, avec des vrais morceaux de réflexion sur la condition humaine, pertinent qui plus est.

Pour ma part c'est l'ouvrage le plus profond, le plus humain et au final le plus réussi qui m'est été donné de lire ces 2 derniers mois.

Bravo les gars

C'est profond !!!!!!!

je n'apprécie que moyennement la science fiction, mais là, ce n'en est pas, c'est un décor.

Si je dois acheter un bouquin, c'est celui-là. dès le début du mois prochain je me précipite !
(il va sans doute falloir redoubler d'effort à nos librédaires pour assurer le stock.)

Petit lien d'une émission de Radio Grandpapier contenant une belle critique de l'album. (à vous de la trouver )

http://radio.grandpapier.org/Emission-du-mercredi-12-mai

Effectivement très intéressant cette contribution audio.


Comme l'émission fait tout de même deux heures, je me permet de vous conseiller d'aller voir autour de la 90ème minutes sachant que si vous allez 10 minutes plus tôt ils parlent de "2 expressos" de Kan Takahama.