Pour l'Empire de Merwan et Vivès

N'ayant pas encore droit de vote lorsque ce livre a été choisi, j'ai acheté les deux tomes voilà une semaine (belle conscience professionnelle, non ?). J'ai beaucoup, beaucoup aimé. Je vote rétroactivement pour cet album !
Le tome trois sera-t-il sous le sapin ou faudra-t-il attendre 2012 ???

J'aime Festiblog !


J'ai parlé du sherrif à Bastien Vivès qui était très touché d'être schéfrrif de mars dis donc !
Très gentil en plus !

Ce second album est très différent de son grand frère. Comme dit auparavant, le tome #1 travaillait particulièrement sur la difficulté de cette troupe invincible face au vide d'adversaires.
La nouvelle partie, #2 offre une nouvelle fraîcheur à la série, en continuant d'exploiter les frustrations de la "troupe invincible" face à leur adversaire - Les Femmes. Point de spoiler, le titre de l'album dit tout.

C'est toujours finement mené ; proposant comment l'attitude de ces adversaires inattendus vont contre-carrer les envoyés de l'empereur à la conquête du nouveau monde.

Je vais rajouter un axe de lecture complétement différent. C'est un album à tiroir - je veux dire que chacun y lit ce qu'il veut y lire. A aucun moment, on ne dit au lecteur qu'il s'agisse de troupes romaines, que l'Empereur en question est César. Le traitement et la représentation des Amazones, de la même manière, est beaucoup plus complexe qu'il a paru superficiel pour certains critiques.

Personnellement je n'ai pas trouvé ce tome deux très différent du tome un, l'ennemi n'est plus le même.

Spoiler:

Pour l'empire c'est le récit d'aventure avec un grand A , dans ce tome 2 , la longue traversée du désert prends fin. Le décor change , le mouvement supplante l'attente mais finalement comme dans la première partie , l'adversaire se révèle une fois de plus insaisissable et la problématique pour la colonne de Glorim reste la même.

Au bout du compte , cette seconde partie reste dans la continuité ce qui est une très bonne chose , toujours les mêmes qualités (couleurs , fluidité des dialogues , originalité) , mais toujours le même défaut , c'est à dire , une histoire qui se lit bien trop vite et des points qui mériteraient d'être approfondis.

En tous cas , ça m'a permis de bien réviser la première partie qui sera dans le vote annuel , une seconde lecture plus posée qui me conforte dans l'idée que c'est un bien chouette album , mais qui dans mon choix final , sera certainement derrière les lauréats des trois derniers mois notamment.

Glorim Cortis et ses hommes poursuivent leur avancée dans les territoires limites de L'Empire. Après avoir combattu les Femmes dans le tome 2, ils se trouvent nez à nez avec les restes d'une civilisation disparue, qui semble avoir atteint un niveau de connaissance dépassant celui de l'Empire.

La série est finie. Elle prend une dimension étonnante avec ce dernier tome, qui, s'il déroute, donne tout son sens à l'ensemble... enfin peut-être pas à l'ensemble, mais aux pistes qui étaient lancées dans le tome 1 sûrement. Car si ce tome 3 fait suite, c'est davantage avec le tome 1, le tome 2 apparaissant dès lors comme une péripétie, un épisode, comme il aurait pu en exister dix autres (et qui du coup paraît bien fade).

Avec le tome 3, on retrouve la dimension abstraite du 1, un Empire sans autre nom que celui-là, sans aucune réalité historique, une sorte d'image projetée de l'empire Romain, un fantasme nourri des représentations existantes (les armes, César...) mais qui, comme bon nombre de péplums, mélange tout ça dans une bouillie parfois distrayante... Or avec Pour L'Empire, cet empilement de vignettes montre à quel point l'Empire est une coquille vide, un fantôme, une quasi-projection des personnages.



Quel beau moment que l'évocation éthérée de la destruction de l'Empire par une catastrophe rappelant de loin celle de Pompéi, sans aucune crédibilité historique : l'Empire est figé dans les mémoires comme une image lointaine qui nous serait parvenue par miracle, une image livresque qui a elle-même été dévorée par les vers. C'est dit, dans le premier tome : l'Empire ne doit pas s'étendre dans l'espace mais dans le temps. C'est ce dont Glorim Cortis et ses hommes font l'expérience.

Drôle de sensation à la lecture de cet album : on se dit qu'avec aussi peu de fonds, ça va se péter la figure, mais il y a une certaine virtuosité dans le récit qui fait que, sur trois tomes, ça a tenu... Il manque quelque chose, mais il faut reconnaître cette virtuosité.

Je partage ton sentiment !
Le tome 3 fait écho au tome 1, effectivement. Une lecture bien plus cérébrale que le tome 2 qui recentrait la quête sur l'action : une pause sans doute nécessaire avant le tome trois.
Je trouve la narration effectivement assez virtuose quoique complexe et déroutante.
J'ai beaucoup aimé comment est traitée l'évolution des rapports entre Glorim et ses hommes.
Les couleurs et le dessin m'ont tout autant ravi que durant les deux premiers tomes.
Une bien belle série !

Je retrouve les mêmes choses à la lecture de ce tome 3.


Des couleurs magnifiques, des dessins géniaux, et une narration déroutante.

Je m'attendais bien à tout mais pas à ça.
(donc non, je ne m'attendais pas à tout ...)


Je trouve que le thème de l'errance est tellement bien creusé qu'il emmène même les lecteurs du côté de l'errance psychologique, sujet difficile et plutôt inhabituel dans le peplum.


Le tension, l'explosion, la résolution.
C'est un peu un déluge de jugement envers la maison empire absente et déchue.


J'ai beaucoup aimé, mais bien après cette première impression de "bizarre".

http://www.baopublishing.it/shop/dettaglio/925-Per_l_impero

bonne idée, une intégrale Pour L'Empire !
ils sont forts, ces italiens...