H27 de Younn Locard

H27 nous amène voir la vie d'une bande de pote, style "blog-journal-intime-bd-que-je-passe-trop-de-temps-derrière-mon-écran-pour-vivre-des-trucs-à-raconter-dedans, le genre de trucs que je n'ai pas envie, mais alors pas envie du tout de lire...



... mais en fait la situation tourne rapidement au catastrophique, tout ceci n'est que prétexte à nous faire rentrer à Bruxelles où une épidémie s'abat sur la ville. Touchant d'abord les oiseaux puis les humains et autres mammifères, l'épidémie a un taux de mortalité très élevés.



Cette histoire d'apparence assez banale (les séries catastrophes, on connait tous) est en fait excessivement bien traitée, les prises de décisions à tous les niveaux, de nos nouveaux amis qui seront décimés les uns après les autres aux forces publiques qui prennent "les décisions qui s'imposent".



Je trouve le récit excessivement bien mené, le dessin efficace, les impressions, sensations, douleurs, peurs, égoïsmes, très très bien rendus.
C'est vraiment un excellent album. A lire !

Cette bd est effectivement bien menée, cependant je lui trouve quelques défauts: je trouve que tout se passe trop rapidement, du coup que le scénario est un peu vide. On dirait que le seul but est d'arriver à la fin... et que du coup l'auteur ne se base et ne fonde son histoire que sur la mort, la mort et encore la mort...

Je dis tout ça même si j'apprécie le dessin, qu'elle m'a tenu jusqu'à la fin, que j'aime le côté apocalyptique (autant dans le dessin que l'histoire elle même) et adore la fin complètement déprimante!

Donc voila, un bilan mitigé...

Moi, j'ai bien aimé cette histoire, qui met de personnages ordinaires face à l'un de pires fléaux qui puisse exister.

en plus, j'apprécie le fait que cette BD fasse débat. Ainsi, j'ai entendu parler de fascisme pour qualifier les mesures sanitaires prises par les autorités, alors que je n'y voit que des précautions salutaires, malgré la violence du procédé (mais peut-être est-ce lié à mon boulot).

La seule chose qui me paraisse franchement peu crédible c'est le fait que les militaires soient "sur-protégés, et que le personnel médical soit simplement protégé par un masque: en cas d'épidémie aussi grave, croyez-moi, les autorités ne peuvent se permettre de perdre leur personnel médical par manque de protection...

Mais à part ça, je trouve l'histoire cohérente, et les personnages bien vus!

Plutôt bien aimé , une agréable découverte , je m'attendais plus à une histoire de potes façon Petites éclipses (la couv' est trompeuse) , et je me suis bien fait surprendre et emporté par cette pandémie , au fil des pages ma curiosité s'est éveillée.

Toutefois , il manque un supplément d'âme qui justement ne me donne pas envie de débattre sur le pourquoi du comment (Qu'est ce que je ferai en pareille situation ? , comment je réagirai face aux mesures politiques et sanitaires ? , est il plus important de sauver sa peau que d'aider les autres ?).

Bref j'ai aimé mais comme l'a dit Elodie (au fait Bonjour ) , quelques faiblesses et un traitement un peu express , font que cette Bd ne restera pas ancrée dans mon esprit.

Une bande de potes qui vivent ensemble et font de la bd sous le même toit, des petits problèmes superficiels genre "quel mot de passe choisir pour la boite mail", un peu de poésie et mélancolie a travers les pensée du narrateur: on est dans de l autobiographie sympa mais sans plus...quand tout d un coup le réel - les personnages parlent des élections présidentielles françaises de 2007 ce qui nous met dans un cadre existant donc réaliste- bascule en délire apocalyptique!
J ai adoré ce renversement! Je pense que cette bd peut plaire a tout fan de Romero ( que je suis) tant les situations sont proches de celles qu on trouve au cinema lors d invasions zombie: contamination, mort, isolement, huit clos, questionnement sur la gérance "publique" du problème ( croix blanche sur les portes comme allusion au fascisme?- (ca fait débat ?) et pas de répis dans le récit: un rythme soutenu ( très bien tenu d ailleurs, j'étais a fond pour ma part et n ai pas quitté la bd des yeux une seconde jusqu'à la fin) des morts en veux tu, en voila (pas le temps du deuil, tout va trop vite!) et une fin mystérieuse ( le narrateur et personnage principal a disparu!)

Je trouve le dessin lâché et décomplexé assez classe. Certes c est pas un pro des proportions mais ca me va. Le noir et blanc est vraiment beau et ses persos sont super expressifs.

J aime H27!
J ai hate de lire encore d'autres avis

A bientôt et vive la fin du monde!

Wijbick

C'est intelligemment bien mené mais j'estime également que l'histoire n'a pas assez été approfondie, la situation exceptionnelle l'exigeant davantage, surtout la relation entre protagonistes et cette fin trop vite amenée...
Je me suis toutefois laissé entraîner dans cette "aventure" bruxelloise !!!

Ca se lit. mais je trouve que cette BD n'a pas de sens, rien n'est vraiment construit, les évènements s'enchainent sans lien.

C'est un peu lapidaire mais, bon...... Même pas peur !

Dans le même style, j'ai lu le premier tome de "Guerre civile" de JD Morvan, Sylvain Ricard et Christophe Gaultier, et là, vraiment, ça fout les boules....

Ou, alors, je n'ai rien compris, ce qui est tout à fait possible.

J'aime bien lire les avis de chacun après avoir lu et apprécié chaque BD de mon propre chef.
Je trouve bancal dans le scénario que la maladie se limite à Bruxelles. D'une part ce sont les oiseaux qui l'amène, ils ne peuvent donc être cantonnés à une seule ville et d'autre part il n'est pas crédible qu'aucun homme ne puisse franchir la barrière sanitaire ou n'ai pu contaminer l'extérieur avant la mise en place de la barrière sanitaire.

C'est tout à fait vrai, Mémère. Mais ce que j'ai apprécié dans cette histoire, c'est la perception des personnages dans cette situation folle.

Pour ce qui est de l'épidémiologie, il est vrai que la crédibilité n'est pas au rendez-vous!

Quand j'étais gamine, j'avais la manie de lire des livres qui n'étaient pas de mon âge. J'ai donc longtemps été traumatisée par ces deux images, trouvées dans Les Pestiférés, un chapitre dans l'oeuvre de Pagnol. En 1720, à Marseille, les gens crèvaient de la peste dans la rue - et ceci dans une systématique tout à fait démocratique, jeunes, vieux, riches, gentils, laids, etc. Il y avait tellement de cadavres qu'on les entassait dans les carioles pour les ramasser et les brûler plus loin.




En lisant H27 sous la couette, ce sont ces mêmes images qui me sont réapparues, j'y ai retrouvé la même peur, la même angoisse avant d'éteindre la lumière que lorsque j'étais gamine. Maintenant je suis grande, mais j'ai été prise sans interruption dans cette version moderne des pestiférés. Le scénario est encré dans la réalité, et joue sur les craintes dont usent et abusent les médias d'aujourd'hui. Le tout reste plausible et m'a laissé un peu décontenancée. J'ai donc beaucoup aimé, parce que d'une part je retrouvais les frissons de mon enfance, d'autre part parce que je trouvais le tout plutôt bien ficelé. Et ce malgré les lettrages et le dessin un peu vague parfois (du mal à reconnaître certains personnages), ainsi que l'espèce de voix off du début (narrateur qui parle en son nom), dont l'étrange disparition m'a semblé un peu rapide et déroutante dans le fil de l'histoire, mais pourquoi pas.

Au final, un petit vote de la mémé patach pour cet album, qui a la vue basse et dont l'invraisemblabilité des oiseaux porteurs de maladie n'a pas gênée d'un poil (je suppose que l'idée du livre est directement sortie après un JT de 20h sur la grippe aviaire).