La première a des résultats scolaires médiocres tandis que la seconde est brillante. Pour ne pas être séparée de sa tendre amie, Ayumu décide d’affronter ses peurs et son manque de confiance en elle. Redoublant d’effort, toutes deux préparent les examens d’entrée d’un prestigieux lycée.
Tout commence en basculant…
Alors qu’Ayumu est reçu avec brio, Shii s’effondre sous la pression et rejette son échec sur l’amie qui lui a tant pris et pourtant également tant donné.
Dés lors, le caractère d’Ayumu vacille. Là où le travail scolaire lui faisait défaut, c’est maintenant sa confiance en elle et son besoin d’amour et de reconnaissance qui la tourmente. Face à l’environnement impitoyable du lycée, à l’incompréhension des adultes, la jeune fille s’isole et se rend responsable de tous les maux qui l’accable.
Dès lors, une seule solution, une seule réponse, un seul exutoire face au mépris et au rejet des autres, la punition, la douleur physique…l’automutilation.
Life est un shojo qui ne compose pas mais au contraire plonge dans la réalité de l’adolescence et de la violence des rapports humains. A travers un portrait troublant de vérité et de sincérité, Keiko Suenobu aborde les thèmes de la maltraitance, du harcèlement en milieu scolaire et du déni général des adultes.
Mais bien au-delà, ce sont ces années troubles de l’adolescence, ces doutes fondamentaux et la difficulté d’un passage vers l’âge adulte et l’affirmation de soi qui sont abordés avec justesse et brio.
Encore une fois, Life ne compose pas avec une romance poetico-mielleuse ce qui s’illustre tout particulièrement dans le style graphique. L’accent est mis sur le rythme et la fulgurance des instants et des échanges entre les personnages, sur des cases débordant des cadres… Nulle surabondance dans un style pourtant bien shojo qui signe là justement les qualités graphiques du genre…