La Main Verte de Bourhis

Hervé Bourhis est prolifique cette année.
Scénariste sur Piscine Molitor et Appelle-moi Ferdinand, c'est en auteur complet qu'il nous revient avec un album bien sympathique.
S'il fallait attribuer un genre à cette histoire, je parlerais d'autofiction d'anticipation à tendance humoristique. Hervé s'incarne dans ses propres pages et dans son propre rôle, celui d'un auteur de bd on ne peut plus ordinaire dont les journées s'articulent autour du travail (un peu), du dodo (beaucoup), des courses et de la procrastination.
Mais voilà que c'est la pénurie de carburant. La société change de visage et on ne publie plus de livres. Notre auteur de bandes dessinées va devoir trouver un métier et encore pire : se résoudre à cultiver son jardin, ce à quoi il s'est toujours refusé !
La Main Verte est comme ça, plein de malice et de rencontres. Les tranches de vie se succèdent et on sent que Bourhis a pris beaucoup de plaisir à construire son esquif. Evidemment, les références rock sont disséminées ça et là, on ne se refait pas. Et le plaisir est communicatif, et on se prend au jeu tant et si bien qu'à la fin on se dit : ah c'était bien !

fiche éditeur

Les albums d'Hervé Bourhis ont cette irrésistible force de ne pas traîner longtemps sur l'étagère , on s'empresse de les ouvrir tant on sait qu'on va passer un bon moment .

C'est une nouvelle fois le cas avec cette main verte où l'humour et l'imagination de l'auteur font complétement mouche , nous entraînant dans des situations totalement improbables et burlesques .

Ce livre c'est aussi une tendre réflexion sur les rapports entre père et fils , je regrette néammoins que certains sujets soient juste effleurés , j'aurai aimé en lire plus forcément ... peut-être qu'Hervé n'a pas voulu tomber dans un récit trop autobiographique

Décidément, la sélection du mois est très écolo... En fait, l'écologie n'est pas le sujet ici, contrairement à ce que l'on pourrait croire en lisant un résumé. Il est plutôt question des relations père/fils qu'autre chose, la pénurie d'essence n'étant qu'un ressort dramatique pour mettre les personnages en situation.
Nous voilà donc lancé sur les routes de l'ouest avec Herbert et son fils, les rencontres sont le prétexte de rapides critiques sociales. Traité avec humour, ce road-movie en BD aborde tout un tas de thématique sans en traiter aucune. Du coup, on est un peu perdu, comme le héros, et on se demande où tout cela mène. En fait, il ne faut pas se poser la question et prendre cette lecture comme un bon moment de divertissement, c'est tout.


Je repenserai surement à ce livre quand j'irai faire la visite de son potager avec mon père... même si je suis venu en Scénic.... GPL.....

Sympathique lecture à travers cette éventuelle crise énergétique et ses conséquences... mais également de nombreuses thématiques "simplement" effleurées, comme diraient mes prédécesseurs, et ce rapport père/enfant.
Ca se lit bien et vite... Je me suis même mis à imaginer ce que serait en effet notre situation face à une crise énergétique irréversible !!!

Excellent !! Bourré d'humour, de tendresse... et pas que.

Ca me fait penser à Ravages de Barjavel (roman).

Oui, Ravages, bonne reference effectivement.
Lu et petite deception, j'ai l'impression qu'on ne sait jamais sur quel pied danser avec ce livre. C'est drole mais aussi dramatique par moment. A noter qu'il n'y a pas vraiment de scenario non plus. Bref, c'est etrange, mais pas desagreable.