Bon le titre sera peut un peu polémique, mais j'ai envie de lancer le débat.
j'ai fait une observation récemment, pratiquement tout les auteurs de la génération Blain, Sfar, Larcenet etc. ont réalisé leur premier album en couleur directe..?
Larcenet (les premières publications chez fluide glacial)
Sfar (Pétrus Barbygère)
Blain (La Révolte de Hop Frog)
De Crecy (Foligatto, Le Bibemdum Céleste)
Blutch (Mademoiselle Sunnymoon, Waldo's Bar)
Guibert (La Fille du Professeur)
Dumonthueil (qui a tué l'idiot)
Personnellement je considère tout ces albums comme des grandes réussites voir des chefs d'oeuvres, dans les lesquels le dessin a été travaillé de manière à servir une narration inventive et une histoire originale. Au final on trouve des oeuvres personnelles et inimitable.
On arrive à Lewis Trondheim, qui propose un concept différent :
"je sais pas dessiner, mais c'est pas important" (voir l'avant propos de "Lapinot et les carottes de Patagonie)
Lewis Trondheim sera aussi un des premier auteur à réflécher sur le métier d'auteur de bande dessinée (avec Sfar) en sortant le concept de "raconteur d'histoire" et en expliquant que la narration en bande dessinée doit s'affranchir de la littérature et du cinéma.
Une réflection en réaction à la bande dessinée des années 80 ou les grands noms de l'époque avait plutôt tendance à mettre en avant leur habileté graphique ( ex : Druillet, Bilal etc...)
Bref...
Sfar, Larcenet, Blutch et Blain vont devenir les chantres de cette nouvelle école et vont tous faire évoluer leur dessin de la même manière (un dessin au trait nerveux et graphique mais surtout rapide pour pouvoir faire de la bande dessinée comme on écrit un livre). On voit le retour d'un découpage plus classique et facile à suivre qui favorise un confort de lecture au détriment de recherches graphiques.
Au final de très beaux livres sont publiés "Le chat du rabbin" "Le combat ordinaire" "Gus " etc. de vrai succés commerciaux...
bref...
Tout cela est bien joli mais je trouve quand même une uniformité dans la méthode, de bon albums mais plus vraiment d'ovni qui resteront dans l'histoire du neuvième art.
la génération suivante qui commence à publier (Kerascoet etc.) poursuit dans la même veine.
Résultat les éditeurs ont lancé des collections pour des formats pratiquement équivalent (Poisson pilote chez dargaud Expresso chez dupuis, Shampoing chez delcourt, Futurôpolis chez soleil) des collection qui laisse moins de plac pour des livres atypique.
Il devient plus rare en franco-belge de découvrir des oeuvres cherchant à exploiter des narrations graphiques plus originales.
Je trouve la bd anglo_saxonne plus enrichissante et originale.
Chris Ware, Daniel Clowes, Craig Thompson, Dave McKean, Ashley Wood les auteurs anglo saxons cherche un autre rapport à la narration. Ca manque en France.
Je noterai une execption toutefois même si l'album n'a pas fais l'unanimité "trois ombres" de Pedrosa est une des seule bande dessiné ou la puissance d'évocation du dessin sert la narration d'une manière plus inventive que dans la production actuelle
J'espère ne pas avoir été trop chiant.
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