Paul dans le nord de Michel Rabagliati

Contrairement à ce que pourrait faire croire la très jolie bannière qui orne le site en ce moment, non, Paul n'est pas une série et, non, Paul dans le nord n'en est pas le dernier tome.
En effet, chaque tomme de Michel Rabagliati est un one shot retraçant une période de la vie de son héro Paul mais il n'y a pas de suite ni de précédent. C'est d'ailleurs une partie du charme de ces livres car chacun s'attache avec précision à une période de la vie caractéristique et la dissèque avec beaucoup de tendresse et d'humour.



Dans ce tome, nous retrouvons Paul qui se bat pour sortir de son adolescence, entre ces parents pas toujours très compréhensifs et ses copains et copines qui comptent beaucoup mais qui changent eux aussi. Bref, c'est le temps des doutes, des hésitations et d'un certain malaise mais aussi celui d'une certaine liberté, de la découverte et de l'avenir qui s'ouvre devant soi.



Heureusement il y a la moto mobylette et l'amour. Enfin presque !



Toute cette période bien compliquée est magnifiquement relatée par Michel Rabagliati. Il a su laisser la place aux silences sur certaines planches et utiliser toute la verve de certains personnages sur d'autres avec des dialogues savoureux dans un français du Québec très réjouissant. Le rôle des personnages secondaires est primordiale et sont utilisés de façon très intelligente en apportant beaucoup au récit.

Pour finir, je trouve que le dessin de l'auteur s'est affiné depuis ses débuts, il a gagné en détail et en précision. Ainsi, il nous livre là de bien belles planches avec plus de liberté dans la mise en case. C'est un vrai plaisir.

Je ne connaissais pas les albums de Rabagliati et c'est une découverte qui me donne envie de lire les autres.
Cet album est plein de finesse et de justesse, dans ses traits et le traitement de l'adolescence. Humour, amitiés, conflits, mal être, passion amoureuse, aventures, musique et mobylette - tout s'enchaîne avec douceur, sans idéalisme ni drame, avec une teinte de nostalgie qui ne se laisse pas tomber dans la tentation du "c'était mieux avant".

Rabaglati est constant dans l'excellence !
C'est drôle et j'aime particulièrement le travail autour du langage. Suivant les albums, les expressions diffèrent, reflétant l'époque. Ici, on retrouve le langage savoureux de Paul a un job d'été.

Rabagliati a dernièrement adapté un des albums pour le cinéma !

C'est vraiment une excellente série.

Je ne suis pas un grand spécialiste de Paul, ce dernier opus doit être le troisième que je lis et comme les précédents, j'y ai vraiment trouvé mon compte et difficile de dire si il est meilleur ou moins bon que les autres.
Avec beaucoup de justesse et de sensibilité, Rabagliati déroule son récit avec efficacité, cela pourrait paraître banal et quelconque, cela ne l'est jamais en raison d'un charme désuet qui donne une belle profondeur aux personnages et à leurs petites histoires. Je crois bien que je vais vite réparer mon retard et combler ma bibliothèque avec les albums précédents.
Série ou pas, meilleur ou pas, finalement je m'en fiche, l'essentiel est dans le plaisir procuré par cette lecture.

J'ai trouvé cette bd très "mignonne" (sans sens réducteur).

Après lecture, je garde en tête la magnifique planche montrant Paul ivre de liberté sur sa mobylette toute neuve ... Il y a une espèce de mouvement dans le dessin qui donne une connotation tout à fait optimiste à l'avenir d'un adolescent en mal de repères.

Comme ces deux uniques pages en couleurs qui mettent en relief un court instant un scénario que je trouve assez vif, intense, comme les virées entre potes ...

Un seul bémol : l'utilisation du québécois qui, parfois, empêche le lecteur français de saisir toutes les nuances des dialogues.

Beaucoup de rythme, d'émotions, de tendresse dans cette bd, qui, à mon sens, ne perd à aucun moment d'intérêt et qui plonge le lecteur dans le coeur même d'un adolescent en pleine "mutation" ...

Lire Paul, c'est comme retrouver un cousin une fois par an, chaque été pendant les vacances scolaires. Il nous raconte sa vie, simple mais aussi mouvementée et vous offre une pléiade de personnages attendrissants et attachants, sans manichéisme.

Ayant lu quelques Paul, je suis rempli d'enthousiasme et d'impatience à chaque nouvelle aventure et je ne suis pas déçu. Je trouve que l'utilisation du québécois est parfaite (je ne comprends pas tout non plus) cela donne de la truculence aux personnages un peu comme dans les films de Denys Arcand.

Premier Paul. Premier coup de coeur.
C'est frais et dense à la fois, juste et léger, plein d'humour et de délicatesse. Cet âge charnière qui dure plus ou moins longtemps est partagé sans cliché ni compassion pénible.
Une coupe de Champagne ! J'en prendrais bien une autre : ça tombe bien, il y a plein d'autres tranches de vies !

Première rencontre avec Paul pour moi aussi, sourire aux lèvres... Même sans lans la vision complète de la "série" ce tome est très plaisant : fin , drôle et juste. Jolie découverte

J'avais des complexes à ne pas mieux connaître Paul... Je me rends compte que je ne suis pas le seul -du coup je peux partager mon enthousiasme.

J'ai été bluffé par la très grande justesse avec laquelle l'auteur parle de l'adolescence. Souvent les livres qui traitent de cette période montrent combien les parents sont incapables de comprendre. Mais Rabagliati ne cache pas combien son héros est aussi incompréhensible. Emporté par l'histoire, c'est sur la fin de livre que j'ai réalisé toute la finesse développée dans ce livre et l'épaisseur de son héros. Superbe.

Paul n'est jamais décevant.
J'invite le jury à s'en rendre compte le samedi 23, dans la soirée.

Encore une très belle découverte ce mois-ci. Paul m'a tellement convaincu que j'ai sauté sur quelques autres aventures, laissant derrière moi mes lectures du moment. On voyage au cœur du Quebec, accompagné par nos expériences, traduit pour l'occasion en québécois. Bref, une très belle lecture. Et certainement une très belle rencontre en perspective.

Et bien, je suis totalement désappointée, comme Eraserhead , je dois avoir un problème, je n'ai apprécié l'histoire de Paul qu'à partir du moment où il se fait larguer ...  j'ai trouvé la lecture des dialogues en québecois fastidieuse ... je retenterai l'expérience avec au moins un autre titre de la série histoire de ne pas passer à côté d'un auteur qui  fait l'unanimité et qui plus est, nous rend bientôt visite

Premier Paul aussi,

et une belle découverte, mais comme Manue et Eraserhead, je ne suis pas non plus d'un enthousiasme exacerbé!

Il ne me semble pas que l'approche de l'adolescence soit icitte complétement nouvelle et forcément bien sentie.

Toutefois, une belle tranche de vie, un peu long des fois, agréable, sans plus. Un peu de nostalgie, un texte qui apporte beaucoup avec son accent québécois,
et une histoire alternant silences, dialogues bavards et anecdotes souriantes...

Reste en moi le souvenir de "La Nuit du capricorne", qui apporte une vision beaucoup plus subtile et singulière de l'adolescence.

Bien sur, Led Zeppelin, très présent, ne peut rendre que sympathique cette BD

Mais aussi ELP (Emerson Lake Palmer), un régal des années 70 avec 3 musiciens exceptionnels, dont voici certainement un des titres les plus emblématiques!