Angoulême 2011

La prochaine édition aura lieu du 27 au 30 janvier !!!
Les sélections sont mises en ligne depuis peu... et certains titres nous sont très familières !!!
Et Mme Riyoko Ikeda (La Rose de Versailles, Très cher frère) est l'Invitée Internationale... de mon point de vue !!!
Le Manga Building disparaît pour laisser place à l'Esapace Asie...

A décortiquer... l'avant-programme !!!

Pas mal d'albums discutés par chez nous et en lice pour le sheriff d'or dans la sélection des albums de la compétition officielle :

ici

Prix du Public Fnac-Sncf où l'on a la possibilité de feuilleter les premières pages des BD sélectionnés !!!

J- 26 !!!

Je ne les connais pas toutes (les BDs de la selection officielle), mais je vois mal Asterios Polyp, ou Quai D'Orsay - Chroniques Diplomatiques, repartir les mains vides.

Le dossier de presse vous permettra de préparer en amont votre visite... et que dire du MangAsie... ... Néanmoins, les intervenants des différents débats sont de très grands professionnels et passionnés... en dehors de l'ex-star porno Katsuni ( "Sexe et Manga")... ... Encore plus de précisions ici !!!

Merci pour le dossier de presse, BenBecker :

Il m'aura appris notamment comment sont attribués certains prix. Notamment le prix du public, qui avait été attribué l'an dernier à un album qui n'était pas sorti à l'époque.

Épluchons le programme !!!
Sans réelle conviction : Site Mangasie...

Et qui sont les favoris, Ben Becker ?

Pierrick a écrit:

Et qui sont les favoris, Ben Becker ?

Aucune idée...
Mais j'aimerais bien qu'Ashita no Joe soit récompensé dans le cadre du Prix du Patrimoine.

Après quelques recherches, voilà quelques favoris :

Grand Prix du festival :
Larcenet, JC Denis, Gibrat

Art Spiegelmann remporte le Grand Prix d'Angoulême 2011.

Le palmarès :

Grand Prix de la Ville d'Angoulême : Art Spiegelman

Fauve d'or du meilleur album : Cinq mille kilomètres par seconde (Atrabile), par Manuele Fior

Prix spécial du jury : Asterios Ployp (Casterman), par David Mazzucchelli

Prix de la série : Il était une fois en France, tome 4 : Aux armes, citoyens ! (Glénat), par Fabien Nury (scénario) et Sylvain Vallée (dessin)

Prix révélation : Trop n'est pas assez (Cà et Là), par Ulli Lust et La Parenthèse (Delcourt), par Elodie Durand

Prix Regards sur le monde : Gaza 1956 (Futuropolis), par Joe Sacco

Prix de l'audace : Les Noceurs (Actes Sud BD), par Brecht Evans

Prix Intergénérations : Pluto (Kana), par Naoki Urasawa et Osamu Tezuka

Prix du Patrimoine : Bab El Mandeb (Mosquito), par Attilio Micheluzzi

Prix de la bande dessinée alternative : L'arbitraire, volume 4 (périodique édité à Lyon)

Prix Jeunesse : Les Chronokids, tome 3 (Glénat), par Zep, Stan & Vince

Prix du public : Le bleu est une couleur chaude (Glénat), par Julie Maroh

Est-ce que Il etait une fois en France pouvait ne pas gagner ?

Je vais peut-être en choquer quelques uns mais je pense que la contribution de Spiegleman à la bande dessinée se résume à Maus. Quelle œuvre ! certes. Majeure. Unanimement reconnue. Un classique pour le genre, au même titre que Les Misérables en littérature. Etc.
Depuis, il n'a réalisé qu'un seul livre de bande dessinée, À l'ombre des tours mortes qui n'est pas à la hauteur de l'attente qu'il a suscitée. Spiegleman est par ailleurs un grand graphiste et illustrateur ; ses couvertures du New Yorker en témoignent.
Je trouve qu'un grand nombre d'auteurs ont fait davantage pour la bande dessinée que lui. Des gens qui ont su nous toucher à maintes reprises et dans différents contextes graphiques et narratifs adaptés à la bande dessinée. Être reconnu à un niveau qui a jusqu'ici toujours salué l'ensemble d'une carrière, tout en étant l'homme d'une seule parution, paraît disproportionné.
Mais peut-être est-ce comme le ballon d'or de football : la règle évolue.

Tu vois, Fred, j'ai fait la biographie de Spiegelman hier soir, car je me suis rendu compte que je ne connaissais rien de ce dessinateur, en dehors de son œuvre principal. Après une soirée de lectures et de recherches, j'ai été étonné de voir que le plus gros de sa carrière se cantonne à la BD underground, dans les années 70. Depuis vingt ans, plus rien, sinon des ré-éditions de ces précédents travaux, ou bien des recueils de ses travaux graphiques. Son apport à la BD est plus indirect : il passe par son travail d'éditeur des comix undergoung, en particulier, pense-je.
Alors, est-ce que, au delà d'un album - Maus, on a pu récompenser un auteur pour ses positions politiques ? Est-ce que l'on a pu prendre en compte son apport pour faire passer les comix de l'underground à une culture reconnue et universalisée ? Ou encore, est-ce que l'on a voulu récompenser l'homme qui s'est battu pour que la BD soit un média d'expression ?

Angoulème n'en est plus à une contradiction prêt !

Pour ma troisième et consécutive participation au Festival d'Angoulême, j'en reviens une nouvelle fois très satisfait.
Points forts :
- la superbe conférence de Riyoko Ikeda (Lady Oscar, Très cher frère) menée par le suprenant historien Pascal Ory... et son point presse intime (6 journalistes) à laquelle j'ai eu la chance de participer juste après.
- la qualité des intervenants aux divers débats concernant le manga dirigés avec brio par Yvan West Laurence (fondateur et ex-rédacteur en chef d'Animeland) : Culture underground et manga avec B.Maurer (IMHO), S.Duval (Le lézard Noir) et H.Brient (Éditions H) / BD et manga avec Ysha et Chris Debien (Aqua Lumina), Florent Maudoux (Ankama), Josselin Azorin-Lara (12bis) et Alessandro Barbucci (Soleil) / Traduction et lettrage, l'adaptation en question avec J-M.Buissou (Sciences Po), M.Shimizu (Ambassade du Japon), R.Sekiguchi (traductrice), P.Honnoré, G.Helllot (Kurokawa) et un lettreur professionnel / Sexe et manga avec X.Guilbert (du9.org), D.Véret (Akata), V.Sabatier (Éditions H) et Katsuni (MCM) / Violence et manga avec Nicolas Penedo (Animeland), Pascal Lafine (Tonkam) et un universitaire des Utopiales.
- les conférences passionnantes du Grenier des Merveilles par Jean-Pierre Dionnet concernant Kalar et Rick Random.
- les très instructives expositions : Génération spontanée de la bande dessinée belge, Hong-Kong Stars, Les Peanuts, La Parodie, Baru, l'exposition coloniale, Dominique Goblet, l'école d'Osaka et dans une moindre mesure le Manga underground.
- Les plateaux radios du Nouveau Monde
- l'accessibilité des jeunes et prometteurs auteurs
- les grandes et chaleureuses retrouvailles avec des amis du milieu du manga et autres
- de nouvelles et intéressantes rencontres professionnelles
- les soirées avec mes acolytes d'Onde à Bulles qui venaient pour la première fois sur toute la durée du festival!!!
L'unique Point faible :
- l'espace MangAsie... dans le Monde des Bulles donc "mieux" exposé au "grand" public mais carrément triste et pas adapté et pratique, notamment pour la scène centrale consacrée aux tables rondes et aux démonstrations graphiques. Quatre éditeurs présents (Le Lézard Noir, IMHO, Aqua Lumina et Bao, le label de Paquet), des stands dédiés à la BD chinoise et HK, deux-trois boutiques et l'exposition Manga Underground afin de faire découvrir cette facette nippone aux moins avertis.
Bref, un super séjour !!!

Surprenant le grand prix pour Spiegelman qui l'aurait mérité il y a 20 ou 30 ans certainement , ce prix ressemble de plus en plus à un césar d'honneur , si ça continue , ils le donneront bientôt à titre posthume

Sinon, dans les trucs intéressant il y a les 24 heures de la BD. j'ai lu les performances de B-GNET et Jouvray... vraiment bien, compte tenu des impératifs...

Pour moi un Angouleme en demi teinte a part les Grands Grands Editeurs il y avait moins de stands que d habitude, et moins d auteurs internationaux par contre peut etre plus d auteurs europeens espagnols italiens anglais et même finlandais, j ai pu avoir toutes les dedicaces que je souhaitais : Rodrigue (Clifton Cubitus) Jean Claude Bouret et oui il etait la et Ryoko Ikeda, ainsi que quelques autres la ou d habitude il fallait 1h voire 2 ou 3h pour avoir une dedicace la je n ai mis que maxi 1/4 d'h

Par contre une è rencontre avec Ben Becker et la decouverte d une creperie qui pasais des generique d animes en fond musical

Voila

fred a écrit:

Je vais peut-être en choquer quelques uns mais je pense que la contribution de Spiegleman à la bande dessinée se résume à Maus...

bon je l'aurai pas dit aussi bien mais je tiens quand même à dire que je suis d'accord avec fred, bon par conter, je vous engage vivement jeter un œil à ces couvertures du New-Yorker qui sont vraiment magnifiques (oh la belle porte ouverte ...).
Sinon concernant le palmarès, pas de grosse surprise (à part Asterios Polyp bien sur mais je vais pas pleurer non plus, surtout vu le fauve d'or).
ni déception, ni joie, bon c'est cool parce qu'on va vendre du livre quand même... ah non attendez... on me glisse dans l'oreille qu'on en vend même sans les prix Angoulême, les même livres en plus ! C'est dingue... merci hein.
bon ben voila, encore une remarque super utile, hein ?

Je trouve que l'attribution du grand prix à Art Spiegelman n'est pas un scandale comme j'ai pu l'entendre ici ou là...
C'est un auteur dont la contribution à la grande histoire de la bande dessinée mondiale n'est pas à démontrer, même si il n'avait fait que Maus...
En plus de trente ans c'est que le troisième americain à remporter cette distinction (après Will Eisner et Robert Crumb) et Siegelman est un des représentants de la bd underground américaine des plus important par les revues qu'il a publié ( les grands noms actuels de la bd amerciaines lui doivent beaucoup).
Et j'en ai marre d'entendre cet argument comme quoi maintenant c'est trop tard, qu'il aurait fallu lui donner il y a 20 ans, putain mais les oeuvres et les artistes c'est pas des yaourts, ça se périment pas...

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- reportage Nicrotte
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