Magasin Général de Loisel et Tripp

A l'occasion de la sortie du tome 3 de cette série, je vous apporte un petit commentaire.
Il s'agit d'une chronique de vie dans un petit village au Québec dans les années 20. Le propiétaire du "magasin général" (seul magasin du village ou l'on trouve de tout) meurt, sa femme reprend donc la suite, nous voyons ensuite l'arrivée de Serge qui vient de Montréal, et qui modifie un peu les habitudes du village jusqu'au retour des hommes partis pour la saison.
Une bédé de Loisel et Tripp superbe, un travail graphique impressionnant, et un scénario touchant. Le denier confirme donc les impressions que j'avais eu lors de la lecture des 2 precedents.
Attention ils n'ont pas exactement notre francais ces gens la ...
Série prévue en 6 tomes, faites vous plaisir.

Sans conteste une des meilleures séries du moment.
La qualité du travail de mise en scène et de découpage de Loisel n'est plus à démontrer. Tripp "fait vivre" ses story-boards avec maestria, ajoutant sa touche personnelle aux bouilles des nombreux personnages qui gravitent dans le village québécois des années 20, "huits-clos" de cette histoire. La mise en couleurs de François Lapierre est superbe et inspirée.
Bref, de beaux atours pour un chouette sujet, chronique provinciale et paysanne d'un village avec tout ce que cela comporte en drames humains, en joies et peines, en tendresse, haine et amour.
La vie, quoi.
Glop glop

Je ne peux qu'acquiescer: nos gentils chérifs me l'ont conseillé mercredi, et je ne l'ai pas regetté. Superbe!!

Dans le style québéquois, ils m'ont également conseillé "Paul a un travail d'été", que j'ai adoré également. A recommander tout particulièrement à ceux qui ont eu la chance de faire du camping au Canada: ça rapelle des tats de bons souvenirs. Avec en prime "le vrai parlé Québécouaahh qu'ces mauuudits Français y comprennent pas!"

Super sympa.

fred a écrit:

Sans conteste une des meilleures séries du moment.
La qualité du travail de mise en scène et de découpage de Loisel n'est plus à démontrer. Tripp "fait vivre" ses story-boards avec maestria, ajoutant sa touche personnelle aux bouilles des nombreux personnages qui gravitent dans le village québécois des années 20, "huits-clos" de cette histoire. La mise en couleurs de François Lapierre est superbe et inspirée.
Bref, de beaux atours pour un chouette sujet, chronique provinciale et paysanne d'un village avec tout ce que cela comporte en drames humains, en joies et peines, en tendresse, haine et amour.
La vie, quoi.
Glop glop

C'est bien comme y cause le chef
Kéktuveudonrajouteràça ????
C'est tout bien comme y dit et c'est du tout bon, ça ne s'essoufle pas un poil, ça se lit d'une traite et se déguste en deuxième lecture, bref bravo messieurs les auteurs

Fab comment on fait pour importer d'autres smilies ???Celui qui applaudit par exemple

On m'a offert les 2 premiers à Noël, du coup on a sauté sur le tome 3 quand il est sorti. C'est un de mes coups de coeur aussi, j'adore leur façon de parler, c'est très touchant tout en restant assez comique par moments, vraiment, chapeau !

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Le quatrième tome doit bientôt sortir, si ce n'est déjà fait.

Si vous avez lu les trois premiers tomes du Magasin Général, peut-être avez-vous partagé mon sentiment à l'égard de ce 4° volume.
Beaucoup moins contemplatif que les précédents, plus bavards, il se scinde en deux axes de lecture, deux Histoire, qui se déroulent au long des pages jusqu'à se rejoindre à la fin de l'album.

J'ai trouvé que l'histoire tranchait avec les précédents épisodes, quittant l'ordre contemplatif des crayons de Loisel et Tripp pour se réfugier dans une religiosité plus confessionnelle. L'intimité de l'album va se limiter à cinq personnes tout au plus, tandis que les autres habitants de Notre-Dame-des-Lacs vont être enfermés dans le rôle de simples figurants, tout juste appelés à faire évoluer l'intrigue par intermittence.

Et c'est là que je ne sais pas dire si c'est une bonne chose ou pas. D'un côté, il y a la frustration de ne pas mieux cotoyer tous les attachants habitants de la petite communauté. Les trois bigotes ne doivent pas apparaître dans plus d'une dizaine de cases. Les "familles" n'ont quasi aucune place dans ce tome. Mais, d'un autre, il y a ce parti pris. Comme si, après trois albums déjà, on était suffisamment installé pour connaître et cotoyer tout le monde, et mieux suivre que quelques personnages, dans l'intimité de ce confessional que peut-être une bouteille de prune, une église, ou bien une voiture.

Cet album prend une nouvelle dimension en développant le non facile sujet de l'homosexualité, sans évoquer en fait le regard des autres mais plutôt sur la manière de l'éviter. Et c'est peut-être la réussite de l'album sur le plan du contenu : de ne pas tomber dans un pathos ridicule, de ne pas se planter dans le décor de la stigmatisation d'une ruralité ultra-conservatrice. Magasin général y garde ainsi la substantifique saveur, la générosité et l'Humanisme d'hommes et de femmes entre eux.

Patati patata ! Le cliffhanger final ets en revanche une catastrophe. Je préfère le zapper sans trop y penser...

Ben dites-donc ça donne envie!!