Le public de
Bercy croyait détenir le record de durée pour
le concert de Manu Chao, eh ben les Clermontois ont sabordé l'image de la froide et rustre Auvergne en transformant le
Zénith en volcan effusif bouillonnant, récompensé par
3h30 de délire total, comme au bon vieux temps de
la Mano Un concert plutôt rock donc, comme en augurait la première partie...
On a pu s'installer en bonne place dans la fosse, puis le trio de
La Phaze (rock-punk-hard) est arrivé. Démarrage en force, soutenu par quelques punks qui font vite monter la température et nous malmènent avec un pogo allé crescendo... (on s'en plaindra pas, ça a fait fuir les plus frêles, et nous a permis de nous rapprocher...)
A 21 h, les roadies préparent la scène, et vers 21h 15, les musiciens de Radio Bemba arrivent les uns après les autres: le batteur, le bassiste, le percussionniste ("Garbancito" de la Mano), le clavier, le trompettiste et... le guitariste, ahhhhh
et...et... tel un zébulon sortant de sa boîte, Manu apparaît et c'est la
panik, panik ...
Suivront des mélanges de chansons des albums:
la Radiolina,
Clandestino,
Proxima Estacion Esperanza, une chanson "Elno" (en hommage aux Négresses vertes ?), une chanson sur "Carla et Sarkozy", et quand il nous dit que Bush est l'être le plus dangereux de la planète, on croit voir venir
Politik kills, mais
(seul bémol...)
On a perdu "dans le pogo" deux de nos comparses, mais nous les filles, on a bien géré la foule et on est maintenant accrochées à la barrière, sous le nez de Manu (sic Colux)
C'est alors qu'il se dirige vers la batterie, tandis que Garbancito prend le micro et c'est parti pour un
Sidi H'Bibi de folie ! On aura droit aussi à
Mala Vida,
machine gun,
le bruit du frigo... des chansons de
Sibérie m'était contée, puis au dixième rappel, ne sachant plus comment nous remercier de notre ardeur, des chansons inédites en français, et plutôt tristes...
Mais Hoyo-yo, hoyo-yo, "la vie est belle le monde pourri", et toujours...
Esperanza3h et demi de musique, pour 29 €, Manu Chao est une sorte d'
On est ressortis vidés, les jambes flageolantes, dégoulinants de sueur... le bonheur