Pile de Lecture (janvier - février)

les piles de lectures du mois de janvier se sont étalées sur décembre...
On pourrait rappatrier ce qui a été dit de Ici de McGuire ici ?

J'avais zappé cette édition, on en parlera sans doute, Here, de McGuire étant une bande dessinée qui a marqué l'histoire : il a développé ce court récit dans le livre publié ces jours-ci en France. Une des lectures prometteuses des jours à venir.

autre titre à lire :



Merci Fabulous, une très belle lecture en effet !
Une bande dessinée aux abords kitchounets, mais résolument moderne. L'histoire d'un jeune bourgeois londonien désabusé qui part secouer son spleen en cherchant de l'or en Australie. Les rapports à l'argent, au mensonge, aux qu'en dira-t-on.
Chronique à venir.

Arf, je voulais ouvrir le sujet, je l'ai mangé.
Je n'ai pas forcément fait les bonnes pioches et je ne vois pas trop quel album je porterai auprès du comité de sélection.
Je vous avais bien parlé de La cabane, le sujet a été bien lu, je me dis que je n'ai pas fait la chronique pour rien, un livre pas franchement inoubliable même si au demeurant sympathique.
Chez le même éditeur, j'ai enchainé sur "Les heures noires" de Remise et Tillon, là aussi de bonnes intentions, un livre avec du fond et un sujet à mi chemin entre documentaire et fiction où l'on suit en Afrique, une équipe humanitaire qui va être prise au cœur d'un conflit opposant les dirigeants politiques à une communauté rebelle religieuse.
Bref ça partait pas mal, malheureusement dans le traitement et dans la forme, tout cela est bien vite gâché.
En immiscent dans le récit une histoire d'amour convenue puis des scènes érotiques complétement gratuites, je pense que les auteurs n'ont pas fait le bon choix de sortir de leur sujet principal.



Enfin, j'ai lu L'île aux femmes de Zanzim, une excellente comédie enjouée et dynamique qui revisite à sa matière le mythe des amazones. Même si le genre n'a jamais réellement convaincu le jury, j'espère que nous lui accorderons tout l'intérêt qu'il mérite, Fabulous devrait nous en parler, sinon je veux bien m'en charger.

eraserhead a écrit:

les piles de lectures du mois de janvier se sont étalées sur décembre...
On pourrait rappatrier ce qui a été dit de Ici de McGuire ici ?

J'avais zappé cette édition, on en parlera sans doute, Here, de McGuire étant une bande dessinée qui a marqué l'histoire : il a développé ce court récit dans le livre publié ces jours-ci en France. Une des lectures prometteuses des jours à venir.

Ici est là, avec le petit lien qui va bien sur la chronique de Jessie Bi
http://www.du9.org/chronique/here/

Can a écrit:

Enfin, j'ai lu L'île aux femmes de Zanzim, une excellente comédie enjouée et dynamique qui revisite à sa matière le mythe des amazones. Même si le genre n'a jamais réellement convaincu le jury, j'espère que nous lui accorderons tout l'intérêt qu'il mérite, Fabulous devrait nous en parler, sinon je veux bien m'en charger.

Nous en parlerons déjà ce soir mais dans tous les cas, j'en parlerai ici très bientôt !

Can a écrit:

Chez le même éditeur, j'ai enchainé sur "Les heures noires" de Remise et Tillon, là aussi de bonnes intentions, un livre avec du fond et un sujet à mi chemin entre documentaire et fiction où l'on suit en Afrique, une équipe humanitaire qui va être prise au cœur d'un conflit opposant les dirigeants politiques à une communauté rebelle religieuse.
Bref ça partait pas mal, malheureusement dans le traitement et dans la forme, tout cela est bien vite gâché.
En immiscent dans le récit une histoire d'amour convenue puis des scènes érotiques complétement gratuites, je pense que les auteurs n'ont pas fait le bon choix de sortir de leur sujet principal.

Je me suis laissée tenter par cet achat attirée par le dessin et je rejoins tes critiques! Je rajouterai que l'objet s'avère onereux compte tenu de sa qualité.

En effet, très agréable et sympathique lecture de l'Ile aux femmes.
Même si je doute que le livre résiste longtemps à une critique approfondie (entre autre concernant un "speudo-féminisme" douteux).
Mais j'en parlerai un peu plus également prochainement.

dans la pile de lecture du mois il y avait aussi ceci



j'ai trouvé la couv' fort jolie, et l'objet soigné. Le thème aussi était attirant : la biographie d'une jeune fille trouvée en 1731 dans la campagne champenoise, après une dizaine d'année de survie dans la nature.

Il s'avère que Marie-Angélique, puisque c'est son prénom, vient d'un autre continent et a traversé moult épreuves avant de se trouver livrée à elle-même ; ou presque, puisqu'elle a survécu en compagnie d'une autre jeune fille dont la mort ouvre le présent récit. Recueillie par des villageois, placée dans un couvent, elle recouvre peu à peu la parole, se resociabilise, devient lettrée et même érudite, ... elle devient aussi une source de curiosité et d'intérêt pour les têtes pensantes de l’époque, jusqu'à être admise dans les proches de la reine et tenir elle-même salon.

Une vie extraordinaire, donc, que les auteurs ont choisi de relater sur un mode décousu, mêlant les époques, probablement pour faire entrer en résonance les épreuves de l'enfance et la vie de femme partiellement reconstruite.

La lecture n'a pas été déplaisante mais j'ai regretté ce choix de succession de d'époques, entraînant une lecture trop saccadée à mon goût. Les dessins sont vifs et expressifs, mais inégaux. Il est difficile sans les commentaires de donner, à l'oeil, un âge à l'héroïne, et ce tout au long du livre ; toutefois ceci est peut-être volontaire puisque l'âge réel de Marie-Angélique aurait été modifié dans les écritures de l'époque.

Si vous voulez en savoir plus, je vous invite à wikipedier prudemment

Belle lecture que celle de "L'esprit à la dérive" de Samuel Figuière, publié chez Warum.
Un livre qui doit retenir notre attention !
Samuel Figuière s'attache à la figure paternel, ouvrier agricole, intellectuel pacifiste et peintre.
Atteint d'une maladie neurologique le privant progressivement de la parole et lui interdisant bientôt de peindre, son père devient peu à peu un inconnu dont il est nécessaire de retrouver la trace. Avec beaucoup de tendresse, Samuel Figuière replonge alors dans les carnets de guerre de son père, parti contre son gré en Algérie.
Petite chronique d'ici la fin de la semaine, c'est promis !

toujours dans la pile de lecture, il y avait



Comme j'ignore encore s'il aura droit à sa chronique, je viens dire en deux lignes tout le bien que j'en ai pensé. On suit les errements de deux ados un peu perdus mais pas trop quand même, accros aux réseaux sociaux, et qui cherchent ( comme tout un chacun ) un peu de sel à saupoudrer sur leur vie tranquille.

Ça passe par l'achat d'un costume nazi ( très drôle de voir l'évolution de Maxime vis à vis de son accoutrement, d'abord fier comme un coq et provocateur, puis de plus en plus embarrassé au fur et à mesure qu'il se rend compte de la lourde signification qui pèse sur ses épaules ), par une tentative de suicide aux gaz d'échappement ( "p'tain, cette fumée, c'est l'horreur comme mort" ), ou l'envie soudaine d'assister au concert de Dinosaur Jr, parce que les dinosaures, c'est passionnant.

Très drôle, le tandem formé par le jeune mec un peu crétin , à peine sorti de l'oeuf, et la demoiselle beaucoup plus dégourdie et ... disons plus efficace. La peinture des réseaux sociaux, objets d'une attention de chaque instant, est plutôt fine ( et très drôle aussi ), tout autant que l'immédiateté entre l'idée et sa réalisation.

Franchement ( mais bien franchement, hein ! ) j'ai passé un très bon moment dans ces pages ! Le dessin pourra en faire grimacer certains mais je trouve que l'ensemble est très cohérent, ça coule tout seul !

C'est le groupe des sportifs qui s'en occupent, non ?
Moi aussi j'ai trouvé ce livre très drôle, vraiment.
Après les histoires d'ado, on en a vu d'autres qui m'ont bien plus marqué, je trouve les personnages assez lisses en surface, mais c'est sans doute voulu. Après oui, nous parler de la génération Tweet & Like, pourquoi pas, mais il n'y a pas besoin d'un livre pour cela, il y en a à tous les coins de rue ! Et le dessin, mhhmmmm très grungy, mais je like pas.

Merci naphtalène! Bravo!!!! t'as qu'a venir piquer notre boulot tant qu't'y es!

Bon bon, oui Can, le groupe des sportifs s'échauffe, c'est ça les sportifs, ça s'échauffe d'abord, en vrais pros, et puis le sportif
plus ça vieillit plus ça doit s'échauffer... alors patience, l'immédiateté très peu pour nous

Sinon beau petit résumé naphtalène, et on enverra bien un petit câble pour Juniors je pense!

oups.... désolée ! je ne savais pas, comme je me suis sauvée plus tôt lors de la dernière réunion, j'ai loupé quelques étapes... vous pouvez effacer tout ça et recommencer ! mais en mieux, hein ! une fois que vous serez bien échauffés... ( c'est que j'aime bien écrire mes impressions à chaud, après j'oublie, et... et... bon d'accord, j'arrête, je n'ai plus d'excuse en magasin )

Mais non, je plaisantais naphtalène, bien sur! Car c'était parfait, et bien au contraire, merci merci pour cette belle présentation!
Je pense même faire un copier-coller de ton texte, en espérant que ça passe inaperçu... on sait jamais.

Et si on fait quelque chose en plus, ce ne sera qu'une occasion supplémentaire, et complémentaire, de parler de la BD.

Bien cher Can, il y a de quoi en faire un livre...
J'achève la lecture d'"Enfants perdus" de Claire Berest, qui a enquèté plusieurs mois à la brigade des mineurs.
A partir de paroles de brigadiers ayant accès durant les enquètes à la totalité des échanges entre ados (parfois très jeunes) sur les réseaux sociaux  ou sur leurs portables, elle dresse un portrait vraiment troublant de la génération Z. Le corps virtuel prend la place du corps réel et l'on se demande encore comment l'on peut laisser nos mômes surfer aussi librement sur internet. Une lecture bien plus stmulante et forte que Juniors, qui ne fait que constater l'évolution du rapport de l'ado à ses pairs.

Arf, je me suis mal exprimé, je voulais surtout dire que le livre n'a que peu d'intérêt, si c'est pour nous montrer nos ados tels qu'ils le sont aujourd'hui, les auteurs se contentent d'un constat qui est évident, il n'y a qu'à mettre le nez dehors ou sur facebook, j'attendais un peu plus de réflexion sur un sujet qui est devenu un véritable tsunami dans les comportements et les relations sociales. Ce matin, j'étais au soccer avec des djeun's, leurs occupations ? partager les photos de leurs copines..., intimes les photos

Si le sujet de "Juniors" était de parler de l'influence des nouveaux moyens de communications sur les relations des enfants, adolescents et jeunes adultes d'aujourd'hui, il y a de quoi faire un livre et un gros. Mais je ne pense pas que ce soit le sujet ici, d'ailleurs, y a-t-il un sujet ? Non, il s'agit juste d'un instantané sur la vie de ces charmants jeunes gens un peu désabusés. J'en côtoie pas mal, très peu leur ressemble, heureusement. Entre une suicidée, un facho de principe, une pouf et quelques autres connards, c'est pas très glorieux. Je ne pense pas que la jeunesse actuelle se fasse chier à ce point et soit forcement aussi conne, en tout cas pas plus qu'il y a dix ans, pas plus qu'il y a vingt ou trente ans ou plus.
Je n'ai donc pas vu un très grand intérêt à ce livre, pas désagréable et plutôt bien ficelé mais sans fond véritable. D'autant plus qu'il ne m'a pas fait rire.
Par contre le dessin de Halfbob est plutôt convainquant.

Un point positif, j'ai écouté quelques morceaux de Dinosaur Jr, du coup !

Bon.
Je n'ai vraiment pas eu envie de le lire, cet album.
En premier lieu, à cause de la couverture super moche (aargh, ce rose moisi et ce vert de gris !)
Et puis parce que la vie de gamins tordus et qui se foutent de tout, ça fait déjà partie de ma vie professionnelle - et comme c'est les vacances, ce n'était pas franchement le sujet que j'avais envie de traiter.
Et puis ce soir, après une journée faite de ratages en tout genre, je suis passée me réconforter à la librairie du coin - et je suis retombée sur cette couverture dégueulasse, j'ai repensé qu'il était dans la liste et je me suis dit "quitte à avoir une journée de merde, autant le faire jusqu'au bout".
Au frais dans ma voiture (ben oui, j'ai oublié les clefs de chez moi - journée pourrie, je vous dis), j'ai commencé ma lecture.

Et finalement, j'ai plutôt bien aimé. Ce n'est pas un album avec beaucoup de prétention, ni pas un manifeste pour nous faire prendre conscience des dangers des nouvelles technologies. Pas de quoi en faire un Shériff.
Juste un passage dans la vie de Maxime, boloss de base qui n'a encore trouvé sa place dans la vie - peut-être un tournant ? Parce que, mine de rien, sur les 3-4 jours que couvre cet album, il en a vécu des choses : un premier baiser, donnée par une fille qui se suicide le lendemain, une tentative de suicide pour "voir" ce que ça fait, une fugue parisienne au cours de laquelle il fait l'amour pour la première fois, la rencontre avec des vrais nazillons attirés par son costume à deux balles ! Et derrière ce parti pris de nous montrer des jeunes totalement désabusés, qui jouent la désillusion et l'indifférence à tout, on voit bien que Maxime et Victoire se laissent quand même touchés quand il s'agit d'amour ou d'amitié. Petit espoir pour les vieux que nous sommes ? Tout ne serait-il donc pas perdu ?

Et moi, du fond de ma voiture glacée, j'ai ri - une fois. Dans Maxime explique qu'il a trouvé son uniforme de la Waffen-SS chez un collectionneur qui a décidé de se débarasser de ses articles nazis parce qu"Il y a un vrai boom dans la BD. Maintenant je collectionne les planches originales d'Etienne Davodeau!"

Et comme Joco, je vais aller écouter "Dinosaur Jr" !

Ce mois, j'ai voulu mettre mon nez dans "Vénéneuses"



Dans un premier temps, le graphisme très nerveux et les couleurs ont attiré mon regard. Allant de tons très neutres pour certaines planches jusqu'à très flashy tendance psychédélique à d'autres moments, l'utilisation de la couleur est assez déroutante mais rajoute vraiment quelque chose au récit. En tout cas, à ce niveau, les outrances ne m'ont jamais dérangé. Même le vert zombi est plutôt bien utilisé ici. Par contre le traitement du sujet est moins convaincant. Ou le sujet lui-même d'ailleurs, les problèmes existentiels des petites bourgeoises parisiennes ne m'intéressent pas a priori. Pourtant l'idée de départ avec cette relation toxique entre ces deux amies d'enfance aurait pu faire un bon bouquin mais, là, on est très vite dans le bain tellement la petite Domitille est bien barrée. Si la situation avait été amené avec plus de progression, les 156 pages auraient semblé moins longues. Dommage !

Les sportifs sont chauds, mais les sportifs n'avaient (vraiment) pas envie de parler de JUNIOR.

Livre pas drôle ... mais c'est quoi cette manie de mettre des costumes nazis ou des croix gammées gratuitement ?

Si un jeune qui se tape 18/20 pour un contrôle sur la seconde guerre mondiale ne comprend pas les conséquences de porter un uniforme SS, c'est qu'il est con et puis c'est tout !  
J'ai une bien meilleure vision de la jeunesse actuelle ... c'est à nous que les nouvelles technologies de communication font peur ... eux, ils gèrent tant bien que mal ... et nous, nous sommes les vieux cons !

Le seul intérêt du livre c'est de parler, de découvrir et surtout d'écouter DINOSAUR JR.

Alors, petite présentation:  Jay Mascis (le guitariste/ chanteur) et son ami Lou Barlow (cet incroyable bassiste) fondent d'abord un premier groupe DINOSAUR, dans la mouvance Hardcore américaine, mais très vite Jay a envie de s'affranchir et il adore le son des JESUS and Mary CHAIN qu'il rêve d'associer au sens mélodique de Neil YOUNG ... rien que ça !



En 1987, ils signent avec le mythique Label indépendant SST (Hûsker dü, Sonic Youth ...) et trouvent leur style avec un mélange de mélodie et de guitares saturées et signent un excellent album (1987)"You're living all over me"



La séparation, avec le départ du bassiste emblématique (qui forme alors SEBADOH, immense groupe, mais c'est une autre histoire ...) et Jay quitte également le label SST pour signer sur une major.

Le résultat, c'est les deux meilleurs album de DINOSAUR JR
- GREEN MIND (1991)qui est presque un album solo car Jay joue également la batterie sur cet LP.



C'est mon album préféré, et la pochette est absolument superbe. Pour la plupart de ses disques (45T, EP, LP ), Jay dessine lui même les pochettes, mais pour Green Mind, il choisit une photo de JOSEPH SZABO.

On trouve également un autre groupe de rock qui a illustré un album avec une photo de Joseph SZABO, vous connaissez ?

-En 1993, l'album du succès avec une influence forte du Grunge, NIRVANA est au sommet ...(très très bon disque)




En 2004, Lou Barlow revient et le groupe repart plus libre, ils ont signé un très bon disque en 2012, mais c'est surtout sur scène que nous pouvons avoir la chance d'apprécier le talent du duo ... comme le bon vin, le temps ne fait que les bonifier.

Magnifique reprise des CURE (le choix n'est pas anodin) Jay est un très bon guitariste & Lou est un génie (ceux qui ont eu la chance de voir SEBADOH à la coopé savent de quoi je parle ...)

et comme les sportifs sont TRES chauds, et que je suis plus indulgent que mon Coryphée, je mets illico un petit mot quand même dans la section consacrée.
Et merci Tue-Loup pour les infos rocks
Et merci Fred d'avoir ouvert le sujet JUNIORS!