[disparition] Fred (Philémon)

Fred (Philémon) laisse le monde de la bd en deuil...
merci à Benbecker, qui m'a fait passer l'info,

on a pu entendre un entrefilet sur France Info

Un poète naïf, révéré de ses pairs et qui est en arrière plan de notre actualité : récemment, Bézian disait tout le respect qu'il a pour l'oeuvre de Fred, et le plaçait comme l'un de ses phares.
Marc Antoine Mathieu, qui lui doit beaucoup, le reconnaît humblement dans son dernier livre, que nous devons lire ce mois-ci.



son dernier livre, qui boucle les aventures de Philémon, la dernière pierre de l'édifice


http://www.dargaud.com/philemon/album-5703/train-ou-vont-les-choses/


l'une de ses planches les plus célèbres

Sa toute dernière interview par Bodoï...

Emerveillé, enthousiasmé, voir même ému à la sortie de "Le Train où vont les choses..." me voila maintenant bien penaud à l'annonce de sa mort.

Bézian, lors de sa venue pour "Aller-Retour", expliquait comment il voulait utiliser les codes narratifs propre à la bande déssinée, jouer avec la construction complexe du découpage pour en faire une expression unique, inimitable et singulière.

Pour ma part, Fred est l'un de mes auteurs préféré, et c'est en découvrant Philémon, entre autre, que quelques planches ou doubles planches m'ont fait réellement découvrir et apercevoir cette singularité et originalité narrative de la bande dessinée.

Un dessin particulier, très expressif et sans recherche de virtuosité, des histoires qui on bercé ma jeunesse de poésie et d'imaginaire, des trouvailles dans chaque album et un univers onirique saisissant.

Merci pour la planche... que j'allais m'empresser de poster. Une planche parmi d'autres dans l'oeuvre de Fred, et qui me fit pour la première fois peut-être, apprécier La bande dessinée plus que pour le simple plaisir de lire des histoires, mais bel et bien comme un medium à part entière, si particulièrement riche et captivant.

Les toutes dernières images du train où vont les choses m'avaient laissée perplexe et attristée, je n'y voyais pas l'ébauche d'un mouvement perpétuel (que Fred évoque dans l'interview Bodoï) mais plutôt une sorte de prélude à sa disparition. Manque d'air ...

Merci à Fred de nous avoir conduits dans ses rêves si riches avant autant de talent et d'humilité.

Je vais me réfugier sur le A pour la journée, et ça ira mieux demain.

Hommage de Jeff Pourquié :