Butcher Baker est un super héros vétéran qui profite de sa retraite en plongeant allègrement dans les excès en tout genre, jusqu'au jour où le gouvernement lui propose une dernière mission :
exterminer les méta-criminels reclus dans un asile conçus pour eux "aux frais du contribuable"
autant le dire tout de suite la mission connaîtra certains ratés et notre héros aura du boulot en rab...
Joe Casey est un scénariste plutôt habitué à un univers de super héros plus "lisses" (à ma connaissance), avec butcher baker il compose un personnage bien différent. Une sorte de captain america vétéran du viet nam qui trimballe ses états d'âme sur les route avec son camion aux couleurs de la bannière étoilée. Le discourt s'en ressent butcher baker se méfie autant de son gouvernement que de des ennemis de la nation, tel le bon patriote qu'il est...
Il y a donc du fond dans ce déluge d'action, de vulgarité et s'attache finalement au héros (la tache n'est pas aisée sur le papier)
Mais là ou butcher baker fait la différence c'est grâce à son dessinateur Mike Huddleston. Le dessinateur s'est fait connaître pour son graphisme à la fois nerveux et léché dans ses précédents comics (the coffin, deep sleeper en particulier). N'hésitant pas expérimenter rajoutant des trames voir des effets quasi psychédéliques...
Il pousse d'ailleurs les limites encore plus dans cet album alternant des scènes en noir et blanc et d'autres en peintures numériques.
Mike huddleston réalise un sacré tour de force, maîtriser des effets graphiques sans jamais tomber dans le kitsch (on est loin des pauvres effets photoshop dans lesquels certains auteurs se vautrent), mais surtout ils reste toujours lisible et propose un découpage nerveux et haletant d'un efficacité redoutable
Bref...
vous aimez les cocktails d'action, d'humour de belles pin ups et de gros camions, le tout saupoudré par un dessin virtuose,
lisez Butcher baker...