[chronique] 300 - Miller / Varley

300, ou Leonidas et ses guerriers spartes face a la plus grande armee du monde, celle de Xerxes venu etendre son empire en Grece.

Un des plus fameux "last stand" de l'histoire superbement illustre et raconte par Miller et mis en couleur par Lynn Varley. Le format large contribue grandement a la reussite de l'ouvrage. Les emotions sont fortes, les affrontements sanglants, la bataille epique. Le livre prend quelques distances avec l'histoire, mais la trame de fond est bien reelle.

Si je vous parle de 300, c'est que j'ai ete voir le film, qui est a mon avis une franche reussite.

C'est facile on y retrouve plan par plan la BD. En fait, le storyboard c'etait la BD je pense, et ensuite il s'agissait de filmer les transitions entre les differents plans.
Le parti pris d'avoir d'une image tres travaillee, aux couleurs et a la lumiere artificielles, rend surprenamment bien.
Surtout quand on considere que tout est filme sur ecran vert / bleu, et tous les paysages incrustes ensuite. L'emotion de la BD reste intacte a l'ecran, meme si certaines scenes de combat gagneraient a etre un peu plus sobres je pense (le realisateur a volontiers admis qu'il avait privilegie ce qui etait le plus spectaculaire a l'ecran). Le scenario est quasiment respecte a la lettre, et les ajouts du film (l'intrigue autour de la reine) bien amenes, et surtout bien integres.

Bref lire la BD c'est voir le film, voir le film c'est lire la BD. Une conversion d'une grande fidelite qui, je crois, preserve toutes les qualites de l'oeuvre originale. Et ca c'est plutot rare dans le monde de la BD.

A noter que la BD est elle-meme inspiree d'un film des annees 60 "The 300 Spartans". La boucle est bouclee donc.

Clairette et moi on l'a regardé tout récemment... je n'avais pas lu la BD auparavant. J'ai bien aimé, mais je trouve quand même que ça fait très, euh... film de rugbymen. Il n'empêche que c'est très bien foutu, on en prend plein les yeux, ça c'est sûr. Et je viens de comprendre le pourquoi du comment de l'épisode D-yikes de South Park. Je crois bien que je vais me laisser tenter par la BD un de ces jours.
Les adaptations de Miller au cinéma sont très réussies -ce qui est rarement le cas pour les comics US-, et je ne saurait que conseiller également Sin City de Robert Rodriguez pour ceux qui ne l'auraient pas encore vu.
Ah, et autre chose: Zack Snyder, responsable de l'adaptation de 300, serait actuellement en train de plancher sur l'adaptation de Watchmen...

Citation :

ça fait très, euh... film de rugbymen.

Rohhh! JB, comment peux-tu dire ça? Même si les adeptes du ballon ovale (et j'en suis à 200%) ne sont pas toujours de la plus exquise finesse, il y a quand même une certaine marge par rapport à la mentalité "on est pas des fillettes , hein les gars!!!!" de ce film! Bref, les spartiates sont encore plus bourrins que nous, et c'est pas peu dire!!! Ceci étant, historiquement, on n'est pas très éloigné de la mentalité de ces gentils humanistes qu'étaient les spartiates...

A part ça, j'ai bien aimé ce film, qui est à mon sens une très belle adaptation, avec une esthétique surprenante (il ne faut pas être doté d'une trop grande sensibilité pour voir ce film), mais indéniable.

C'est vrai que le film est un réussite. Mais il faut absolument lire la BD qui est dans un format original.

Pour info les tablettes de chocolats des acteursont été retouchées numériquement.

C'est vrai que les adaptation de Miller sont réussites, sans doute le fait qu'il participe au film.

merci Fred 700 pour cette info qui me remonte le moral, la vision des corps huilés des spartiates m'avait en effet fait revoir sérieusement à la hausse le programme abdo que je réserve pour JB en 2008 (mais chut, il faut pas lui dire), je me disait où alors ils ont pris que des culturistes ou alors ya un truc...

sinon pour le film lui même, même si c'est pas trop un film de fille (on est loin de bridget Jones!) et ben j'ai bien aimé quand même, visuellement parlant on prend vraiment un grosse claque, les batailles sont filmés comme des ballets (comme quoi on est loin du rugby!) et l'ambiance est vraiment spéciale!

ton autre info vernamon (décidement vous êtes des puy de science!) m'explique aussi pourquoi j'avais trouvé que cette histoire de complot autour de la reine n'apportait pas grand chose à l'intrigue, mais c'est vrai que sinon ça aurait été bagare, bagare et bagare...

donc la BD peut-être bientôt dans nos étagères!

Je ne savais pas pour les abdos de ouf des guerriers spartes dans le film.

Adapter Watchmen ca a quand meme tout du casse-gueule. Surtout que Moore ne veut plus collaborer avec personne au cinema depuis, hmmm j'ai un doute tout d'un coup, soit V pour Vendetta (plutot reussi), soit La Ligue des Gentlemen Extraordinaires (on se demande comment il a ete possible de tirer un film aussi mauvais d'un materiau d'une telle qualite et au potentiel tout simplement ENORME).

Vervamon:

En fait Alan Moore a été déçu par l'adaptation de From Hell ou de La Ligue -qui est avouons-le une grosse bouse, un gâchis monumental-, et depuis cette déception il refuse que son nom apparaisse au générique de ses adaptations, et il refuse aussi de recevoir le moindre centime provenant de ces films. D'ailleurs le générique de fin de V for Vendetta commence par: "based on the graphic novel by David Lloyd".
Si je me rappelle bien, il y avait eu des modifications de scénario pour La Ligue des Gentlemen Extraordinaire: Sean Connery avait mis pression pour que son personnage, Alan Quatermain, soit "le personnage principal du film" (Sean Connery était peut-être alors également producteur...), alors que dans le comics on n'a pas UN personnage principal mais bien SIX personnages principaux. Dans le film on voit quasiment que lui. Bref, Sean, tu as fait une connerie. Désolé je n'ai pas pu m'en empêcher.
Pour Watchmen c'est en effet très casse-gueule, réduire ce monument en un film -à moins de réaliser un film qui dure dix heures-, me paraît très risqué...
En attendant j'ai trouvé ça...

Ah oui exact ca me revient pour V. Pas de nom au generique...
Interessant ton lien. Ces decors, statiques, me font une drole d'impression en tout cas.

J'ai lu la BD (sans voir le film) et ceux qui l'on lu semble bien enthousiaste. J'avoue que rien ne m'a bien convaincu la dedans. Il est poetique sur le courage des spartiates, mais ni le scenar ni les dessins ne m'ont convaincu. Ne pas donc le remettre entre toutes les mains.

Voila un commentaire que j'avais fait sur un site pour ce qui serait interessé par cette BD:
480 avant Jésus Christ, alors que l’immense Perse, royaume le plus puissant demande à la Grèce de se soumettre à leur souverain Xerxès ; le roi spartiate, Leonidas, refuse et se révolte en tuant le messager Persan, c’est la guerre. La puissante armée perse avance alors qu’en face 300guerriers ne renonceront pas à leur liberté et se battront.

Ce one-shot ne m’a pas convaincu bien que je puisse comprendre qu’il puisse plaire à certain. Ce bouquin, c’est un beau livre, c’est poétique, mais ce n’est pas une bande dessinée, je n’ai pas accroché. Le scénario de Miller est dans le fond intéressant, mais l’ensemble de l’histoire concerne le courage des Spartiates, le manque de dynamisme est le principale défaut de celle-ci ; il n’y a pas grand intérêt à cette BD où il n’y a pas d’intrigue, peu d’actions où seul l’art de combatte prédomine. A coté, une BD, c’est pour moi un univers, des personnages, des dialogues, ici peu de tout ca. L’univers se concentre vers le combat, le seul personnage qui est vraiment présenté est Leonidas, mais on en apprend peu sur sa personnalité ce qui est dommageable. La manière dont le livre est conté est surprenant, il y a beaucoup de voix off et de pensées de Leonidas, le manque de dialogues rend cette BD rapidement lassante et peu captivante.
Les dessins comme le scénario sont particulières, mais n’ont en aucun cas plu. C’est noir, les dessins sont pour la majorité mal fait à mon gout et le manque de décor n’aide pas la BD à me captivé. L’autre originalité est le découpage qui elle, est la seule chose qui donne du dynamisme à cette série.

Une BD, poétique, mais sans dynamisme, ni intérêt, illustré de manière original, mais loin d’être à mon gout.