We are the night de Kieran et Ozanam

Lyon, de 20h à 01h, les destins de 19 personnes vont se croiser et parfois s’entrechoquer…Un homme se lève et déjà ne souhaite qu’une bière pour oublier sa vie, il en croise un autre qui s’est endetté et requiert l’aide d’un frère qui ne le comprend pas, pendant qu’un petit drame familial étouffe les rêves d’une jeune fille qui ne méritait pas de se meurtrir dans son corps.
Tant d’autres destins encore qui vont se jouer au rythme du hasard et des choix de chacun, des crimes et violences ordinaires qui connaîtront leur dénouement dans un second et dernier tome…


« We are the night » se distingue sur deux aspects essentiels du traitement graphique. Tout d’abord, les dessins sont modernes, rendent un aspect crayonné, au feutre à la va-vite et sont pourtant justes, efficaces, très cinématographiques… Les couleurs quant à elles, ont un rendu électrique, artificiel, terriblement urbain qui accentuent les contrastes de la nuit et nous immergent dans une ambiance à la fois chaude, mystérieuse et envoûtante comme les histoires de nuit doivent l’être.

La deuxième force de cette histoire réside dans le découpage séquentiel qui donne le rythme de la narration et renforce l’exercice de style de cette histoire. C’est donc grâce à l’enchaînement des séquences que les différents personnages se dévoilent ainsi que les intrigues qui les unissent, les confrontent ou les séparent au rythme des cases et des évènements. « We are the night » est comme une toile intimement tissée dans un entrelacs de cases, de couleurs, de séquences, de dialogues, d’histoires courtes, de vie, de petites catastrophes, de drames effroyables…

Un polar nocturne, moderne, délicieux qu’on peut encore soutenir pour le soin apporté à ses différentes têtes d’affiches, originales et uniques, qui malgré, leur nombre et le mélange des intrigues, s’identifient parfaitement et jamais ne se confondent…

Hummmm !!! Alléchants !

Ouh qu'elle était alléchante cette B.D. , un graphisme soignée, des teintes ocres, vertes et marrons qui renforcent le coté sombre du récit, un découpage haletant , alternant presque à chaque planche un nouveau personnage , un rythme digne de 24 heures Chrono et enfin des personnages avec des vrais trognes.

Le Scénario est réussi, croisé autant de personnage tout en les rendant attachant est une prouesse sur ci peu de pages.

Mais alors bien qu'étant attachant ces personnages excepté le premier m'ont tous provoqué une forte réaction épidermique tant ils sont tous des poncifs en puissance . En voulant (peut-être) dénoncé certaines injustices de la société françaises (communautarisme, jobs précaires, flic crétins, ) Kieran et Ozanam n'ont réussi (chez moi) qu'à caricaturer les arabes, les noirs , les femmes , etc

Au final c'était presque le J.T. de TF1 , une honte en somme, avec mention spéciale pour le pauvre chauffeur de taxi bien évidemment sans papier , black et qui écoute Léonard Cohen (sic!!!!)

Une réussite graphique mais un scénario qui stigmatise de manière bien trop grossière des problèmes sociaux que nous ressassent chaque jours des journaux racoleurs.

A voir si dans le tome 2 ils rattraperont le coche........

Bon, bien, moi qui n'ai pas de télévision , j'ai aimé ce polar.
Des histoires qui se croisent, un scénario bien noir, de vrais gueules, tout est réuni pour nous tenir en haleine jusqu'à la dernière page.
Juste pour rebondir sur ce qu'a dit Fufman, je suis entouré de poncifs, je suis peut-être moi même un stéréotype et alors ? Notre société n'est qu'une caricature et ce livre la dépeint assez bien...

j'avoue avoir écrit un peu à chaud , énervé que certains personnages soit un peu caricaturaux, mais la nuit aidant et surtout après avoir lu " Sex tape " We are the night" laisse finalement un deuxième effet Kiss Cool assez agréable.

Attention quant même aux stéreotypes grossiers

C'est peut-être à cause des polars que j'ai balancé ma télé depuis plusieurs éternités.
C'est sans doute parce que je n'ai pas de télé que j'apprécie autant les polars dessinés...

Surtout quand c'est ficelé de cette manière !!! Le découpage des cases imprime vraiment du rythme.
Le dessin est vif et précis, le travail couleurs impeccable.
Et j'aime beaucoup la bande son. Je me suis même surpris à fredonner durant ma lecture.

C'est une belle séance de bande des cinés.

J'attends la suite

Et si la caricature est un art, Kieran et Uzanam y exellent

Alors, c'est sûr, « We are the night » ce n'est pas la vraie vie, c'est la vie de la nuit, comme l'indique le titre. C'est une galerie de véritable tronche qui s'agitent quand le soir arrive et pendant toute la nuit. Alors, pour ce tome, on s'arrête vers les 1 heure du mat et on sent bien que la nuit risque d'être longue pour certains. Longue, aussi, sera l'attente pour nous jusqu'au prochain tome.

Je ne trouve pas que les auteurs tombent dans la caricature. Au contraire, je trouve leurs personnages foncièrement humains, de cette humanité qui ne nous est pas directement familière mais que l'on imagine bien être celle de personnes qui vivent un peu en marge de notre société, chacun pour des raisons différentes qui leur sont propres. Les personnages sont là pour ce qui leur arrive. Ça me semble être la moindre des choses, il n'y a rien d'improbable dans tout ça. C'est sûr, il n'y pas d'école, il n'y a pas d'enfant, pas de grands parents non plus, il y a longtemps qu'il dorment, il n'y a pas les courses en grande surface, elle sont fermées, il n'y a pas de métro-boulot-dodo... c'est pour le jour tout ça !

Outre cette situation particulière choisie pour le scénario, ce que j'ai particulièrement aimé dans ce livre, en plus du dessin que je trouve absolument magnifique (c'est une question de goût, hein ! Mais pas que...), c'est la façon dont l'histoire se construit, en nous faisant glisser d'un personnage à l'autre par la superposition des dialogues sur quelques cases ou par le croisement des protagonistes dans le dessin. Et tout ça sans jamais être perdu dans le déroulement. On passe ainsi de l'un à l'autre et l'histoire de chacun se retrouve mêlée à celle de l'autre sans le savoir. Et, pour le coup, je suis persuadé que, souvent, les choses se passent comme ça dans la vraie vie, sans que jamais on ne s'en aperçoive ! La vie est une belle chose souvent bien faites mais le faire dans cette BD c'est carrément bien vu, je trouve !
Une très bonne lecture, donc, que je ne m'attendais pas à trouver chez cet éditeur, ce qui est une bonne surprise.

Je n'aurais qu'une petite question qui me titille, pourquoi ce titre en anglais.... ça me gène !

Joco a écrit:

Outre cette situation particulière choisie pour le scénario, ce que j'ai particulièrement aimé dans ce livre, en plus du dessin que je trouve absolument magnifique (c'est une question de goût, hein ! Mais pas que...), c'est la façon dont l'histoire se construit, en nous faisant glisser d'un personnage à l'autre par la superposition des dialogues sur quelques cases ou par le croisement des protagonistes dans le dessin. Et tout ça sans jamais être perdu dans le déroulement. On passe ainsi de l'un à l'autre et l'histoire de chacun se retrouve mêlée à celle de l'autre sans le savoir. Et, pour le coup, je suis persuadé que, souvent, les choses se passent comme ça dans la vraie vie, sans que jamais on ne s'en aperçoive ! La vie est une belle chose souvent bien faites mais le faire dans cette BD c'est carrément bien vu, je trouve !

!

Je n'eût su mieux dire !

Et la question du titre en anglais ... oui, pourquoi ?

D'abord, j'adore Lyon... Donc, retrouver les quartiers et l'ambiance de la nuit lyonnaise ne pouvait que me plaire. Les personnages et les destins s'entrecroisent de manière plutôt habile et la lecture de l'ensemble est assez fluide. Seulement, je peine à trouver la voix dans cette concrétion d'histoires qui n'en sont qu'à leurs débuts. Je peine aussi à cerner les personnages qui sont quand même réduits à quelques traits de caractère grossiers...
La lecture s'est faite cependant sans déplaisir...
Pas mal, sans plus, donc.

Excellent, ce scenario en tranches !
Lumineuse et théâtrale, l'idée de faire se croiser dans une unité de lieu et de temps une foultitude de personnages (archétypés certes, mais est-ce si gênant ?)...
Vraiment très belles, les couleurs electriques et artificielles...
C'est un très très chouette appât que les auteurs nous ont ficelé là et, oui, j'ai mordu à l'hameçon ! et j'attends la suite...
MAIS ! (car il y a un mais, héhé!) Le dessin des persos, j'accroche pas du tout. Ca passe pas, ya pas moyen, c'est pas p'ssib' :soupir: c'est ballot.

Bien, bien. Comme un début de série noire ou policière type Canal+ ou HBO

fred a écrit:

Bien, bien. Comme un début de série noire ou policière type Canal+ ou HBO

Je n'aurais pas mieux dit !!!
Cette critique résume parfaitement mes bonnes impressions !!! Un scénario haletant, une mise en scène dynamique, une galerie de personnages variée, Lyon, quelques références musicales qui font mouche, bref une lecture bien cool !!!

PS : d'après mon lien, le titre en anglais fait référence à un album des Chemical Brothers !!!

Bon je reprends mon compte pour ajouter quelques mots , une bien belle découverte en tous points (je ne connaissais pas les auteurs ni l'éditeur ) et j'avoue avoir passé un très bonne soirée Lyonnaise.

Le scénario est très prenant , la mécanique a très bien fonctionné chez moi , et même si les personnages , destins et histoires sont multiples , l'ensemble reste compréhensible et cohérent.
Suspense , énigme , noirceur , sexe , mensonge et errements nocturnes sont les bons ingrédients d'un album maîtrisé et réusssi. Et même si il y a quelque situation too much et improbable (la scène de l'assistante de l'avocat et du détective ..) , je ne trouve pas que les personnages tombent spécialement dans la caricature grossière , ils sont juste à l'état de fiction , l'illustration de problèmes qui rongent chaque nuit , une partie de nos contemporains.

J'ai donc hâte de découvrir la suite , j'ai lu qu'il ne faudra pas être trop patient car on devrait voir cela arriver dès le début 2011 .

Et bien moi aussi, je trouve qu'étant donné le nombre de personnages, c'était pas évident de rendre ce récit fluide...et il l'est.
Oui les traits des personnages sont assez grossiers...mais comme ça va vite, les caricatures ne sont pas trop gênantes.
Je ne trouve pas, par contre, que ces personnages soient des marginaux ou des gens un peu en dehors de la société. Ils sont en plein dedans je dirais. C'est la nuit, le cadre qui donne cette impression de décalage je pense.
Les couleurs retranscrivent bien un coté un peu froid, glacé, électrique qu'on peut ressentir dans une ville la nuit...même si je n'ai pas trop reconnu Lyon qui me parait un peu trop bourgeoise pour accueillir ce feuilleton a l'américaine.
Je n'aime pas du tout le dessin, je n'aime pas du tout le coté trop froid ordinateur des couleurs.
Une lecture sympa mais sans plus... respect quand pour le rythme

wijbick a écrit:

Et bien moi aussi, je trouve qu'étant donné le nombre de personnages, c'était pas évident de rendre ce récit fluide...et il l'est.
Oui les traits des personnages sont assez grossiers...mais comme ça va vite, les caricatures ne sont pas trop gênantes.

pareil... pour la plupart de ce qui a été dit... ça va vite, mais je trouve qu'il n'en reste pas grand chose. Le propre des séries (même si je ne suis pas un grand connaisseur), c'est d'arriver en peu de temps à camper des personnages qui servent d'accroche au public. Ici, peut-être justement que ça va un peu trop vite... qui reste-t-il (à part peut-être la fille sur le pont ?) ?

De mon côté, je me suis laissé prendre sur une première moitié par le rythme, puis c'est l'ennui qui a gagné, et la suite ne me tarde pas du tout. Je n'ai pas accroché non plus il faut dire aux graphismes, que la couleur dessert à mon avis.

C'est un manège ; un manège enchanté
venez dans le Manège Enchanté
Tournicoti tournicoton
Dans la Belle Ville de Lyon !

Oui, la première impression qui me saute au visage, c'est celle d'un manège qui tourne. Image dure, mais qui doit illustrer ma déception après cette lecture.
Le principe de personnages prenant chacun tour à tour sa place dans un cercle a été de maintes fois utilisées au cinéma qu'il m'a l'air d'en être périmé à présent. Jouer à introduire dix-neuf personnages m'apparaît comme une grosse prise de risque, et qui se plante car il n'a pas le temps de développer beaucoup de choses.
Malheureusement, aucun des personnages ne m'a interpellé. Ni dans la catégorie bandit minable, ni dans la catégorie femme en révolte, ni dans celle des mecs qui ont raté leur vie. On passe d'histoires en histoires, mais aucune n'a su capter mon attention, ni éveiller ma curiosité.

Un fil rouge aurait permi de souder l'ensemble ou bien de le rendre original. Et la représentation de la ville de Lyon aurait gagné, si elle était poussée plus. Une idée à développer pour le deuxième tome.

Un style graphique ma foi assez moderniste, avec des couleurs qui pètent. Les visages des personnages sont toutefois plutôt cassés, pas forcément beaux.

Voilà. C'était pour dire que ça ne m'avait pas plu.

Pierrick a écrit:

Oui, la première impression qui me saute au visage, c'est celle d'un manège qui tourne.

Moi aussi j'avais l'impression d'être sur un manège, du coup j'ai vomi. Sinon une fois n'est pas coutume je donnerais mon avis avec des petits bonhommes : le scénario est assez , les dessins plutôt , heureusement rattrapés par des couleurs , mais alors l'enchaînement entre chaque saynètes , en effet les personnages sont peut-être un peu stéréotypés TF1 mais l'intérêt de cette bonne petite BD est à mon sens dans l'originalité de sa forme en un long plan séquence qui me fait dire ! Ben quoi? c'est cool de jouer au ballon quoi

Et félicitations, bonhomme, c'est ton centième message. Bon anniversaire !

L'exercice de style de mélanger moult personnages avec leurs petites tranches de vie qui vont s'entrechoquer a été maintes fois traité au ciné ces dernières années et du coup je trouve le procédé un peu éculé.
Avec très peu de chose à dire sur chaque personnage, on peut en faire une histoire cohérente, mais du coup je trouve que ça reste superficiel.

Pour le dessin, bof bof et surtout un détail me dérange, la façon de dessiner les nez en vue de face (cette remarque n'engage que moi et mes goûts personnels)

Mais sinon, point positif, je ne me suis pas ennuyé et j'aimerais bien savoir la suite quand même !

Mémère a écrit:

et surtout un détail me dérange, la façon de dessiner les nez en vue de face (cette remarque n'engage que moi et mes goûts personnels)

t'as déjà essayé de dessiner un nez de face ?
Personnellement, je trouve qu'il n'y a rien de plus difficile que de dessiner un nez de face, sauf, peut être un nez de derrière !!!!!!!

Bon, cette fois je ne serait pas le dernier à lire une nouveauté....

Le tome 2 de "We are the night" est sorti et c'est très bien !



Bien dans la suite du tome 1, l'histoire ou plutôt les histoires continuent leurs routes avec une montée en puissance et une big accélération sur la fin qui explose tout, j'ai adoré. Même pour ceux qui étaient un peu septique sur l'intérêt des personnages, là, le scénario prend vraiment de l'ampleur avec ces dénouements radicaux. Pour le moins, on est pas dans le déjà vu, je trouve !
Le dessin est toujours très bon, avec cette mise en couleur qui souligne très bien les ambiances. Ce tome est, à ce niveau,encore meilleurs que le premier, je trouve.

Une petite planche en noir et blanc pour le plaisir :

Entièrement d'accord avec Joco , la bonne recette du tome 1 est reconduite , le rythme est toujours aussi efficace et le suspens haletant , cela fait de ce polar chorale une réussite dans son genre.
Sans être finalement très original , le final conclut parfaitement cette nuit de folie Lyonnaise , le soleil finissant toujours par se lever.

Allez un petit bémol je trouve par rapport au un , j'ai trouvé le dessin beaucoup moins léché , je ne sais pas si c'est dû au changement de coloriste ou à l'exigence des délais , mais certaines cases sont assez vite envoyées.

Allez un petit deuxième pour la route , même si les passages "musicaux" donne une jolie dimension cinématographique , il n'aurait pas fallu en abuser autant.

Conclusion , excellente série conduite en 2 albums dans budget raisonnable , c'est rudement efficace et appréciable face aux séries au multiples saisons , qui n'en finissent plus.