Des clichés deformés (ces visages deformés par les grimaces prises a l'objectif déformant)
pour secouer nos clichés deformés sur l'Afrique,
voilà une initiative à la fois belle et courageuse.
Cette vidéo est vraiment superbe et la musique ajoute encore a l'émotion des images
à la fois amère et douce...
Les photos gaies et originales apportent un vent de fraîcheur qui peut soulever beaucoup je crois...
ou tout du moins secouer nos topos stagnants et tout poussiereux.
La belle idée de s'éloigner des discours habituels sur l'Afrique, sans les masquer,
mais en les tournant en quelque chose d'à la fois doux, tendre et drole,
me rappèle de loin la jolie série Ayo.
Cela peut sembler un peu anachronique car l'histoire se passe dans les années 70,
mais je crois que l'idée de fond reste semblable a celle de l'artiste-photographe que nous présente Max,
en donnant la part belle aux femmes Africaines.
"J'ai eu la chance de connaître cette époque insouciante, où les jeunes n'avaient pas à choisir leur camp trop vite,
et ne se préoccupaient que de la vie courante : les études, les parents, les amours...
Et c'est cela que je veux raconter dans Aya, une Afrique sans les clichés de la guerre et de la famine,
cette Afrique qui subsiste malgré tout car, comme on dit chez nous, "la vie continue"..."
Marguerite Abouet, auteur de Aya de Yopugon.