Pas plus tard que la veille d'aujourd'hui - ce qui nous porte à hier - voire avant-hier passé minuit où nous serons hier maintenant et demain à ce moment-là - mais foin de ces considérations digressives et donc hors de propos par essence - bref, je chinais à Clermont (qui se trouve en Auvergne, pas en Chine - d'ailleurs, est-ce que les Chinois clermontoisent en Chine ? Non ! Pas davantage qu'ils n'auvergnatent ! Alors de quoi je me mêle ?!) Bref (n°2) - mais qui est le n°1 ? Bon, j'ai trouvé ça :
L'album réédition des histoires de Goldorak parues dans
Téléjunior au seuil des années 80 (en 1978, en fait) sur lequel elles rôdaient...
Vendu pour 1,5 euros - soit l'équivalent de la valeur faciale en monnaie unioniste. Aussi, l'achetai-je - avec un album de J.-C. Gal et J.-P. Dionnet dont je vous parlerai tantôt.
Rappel : été 1978, la France s'ennuie en Giscardie profonde, engourdie dans sa torpeur estivale tandis que grimpent le mercure, les prix du carburant et la courbe du chômage. Elle prend de plein fouet le choc du futur, venu du Japon, mais ne le découvre qu'à la rentrée suivante - en même temps que le tiers provisionnel et les lois scélérates votées en loucedé par des députés juilletistes non moins scélérats.
Goldorak débarque sur le petit écran, ferraillant contre l'envahisseur extra-terrestres et les tenants du bon goût télévisuel français. Deux maisons d'éditions se jettent sur la franchise pour les publications en BD, Télé-Junior (déjà détenteur d'une franchise Spiderman qui présente des BD françaises - en moyenne, les histoires font huit pages) et Téléguide (qui propose des BD d'origine italienne - des fumetti, donc.)
Point de manga, donc, mais des ersatz...
Le premier épisode revisite l'origine de Goldorak. Alcor réside déjà au ranch de Rigel qui sert de couverture aux installations du professeur Procyon.
Il assiste en compagnie de ce dernier à la destruction d'Euphor et à l'arrivée d'Actarus sur Terre.
Euphor, détruite par des rayons... Mouais...
Scénario de Sacha et dessin de Jorge Domenech qui dynamise sa narration par une mise en page hétérodoxe.
Pas une case de droite... Non, ce n'est pas un message politique.
La seconde histoire est nettement plus banale : Véga teste sur l'Ovéter d'Alcor un étrange rayon vert (!)
On notera l'expression éveillée du staf du professeur Procyon...Le rayon vert... Ces jeunes, tous des drogués !Goldorak frappé à son tour est confronté à une version rustique de lui-même.
Les dessins sont d'Erik 78 (!) Honnête, cependant on plaint Goldorak qui peine à sortir de sa soucoupe - surcharge pondérale ? La reproduction des vaisseaux de la série est parfois approximative.
On note qu'Hydargos est présenté comme le méchant numéro 1 de la série et que Minos - appelé Gandalu - la retranscription phonétique de son nom japonais - est le subalterne du premier.
L'épisode suivant voit le retour de Domenech.
Là aussi, le scénario est très basique : Véga développe une arme qui lui assure le contrôle de l'élément liquide. Dans cette épisode, on aperçoit Vénusiak l'espace d'une vignette - baptisé "l'amphibie" alors que le vaisseau n'apparaît que dans la 2e saison
après la mort d'Hydargos.
Dans l'épisode suivant, Actarus retrouve sa fiancée...
Plutonia...
Certes, le lecteur attentif se souvient que la fiancée d'Actarus se nommait Aphélie - mais on ne va pas se noyer dans les détails (d'autant plus qu'Actarus fricotait avec Végalia aussi - puis avec Vénusia... Décidément, un prince volant et volage !)
De toute façon, ce n'était qu'un robot...
Et un beau nœud graphique : on a l'impression qu'Actarus détruit le robot d'un coup de tête. Actarus est ensuite attiré dans un piège à la suite de la réception d'un message codé trompeur. (Dessins de Norbert Fersen)
Dans GGGGoldorakkkk, Actarus parle le K.P.A-00 courammentZut, c'est encore un piège d'Hydargos !
Téléjunior publie aussi Spiderman...Heureusement, l'Ovéter d'Alcor déchire la toile qui retenait Goldorak (!) et nos héros rentrent en stop... (Et Norbert se plante sur l'échelle en représentant l'Ovéter aussi gros que Goldorak...)
Dernier épisode : Alcor-Ovéter-Piège...
Actarus à la rescousse...
Les navettes seront rebaptisées durablement astrofigeurs car elles paralysent les astronefs en vol... une option inconnue dans le dessin animé...
Le récit Le Cercle Vide servira de support à un jeu du magazine...
La dernière image rappelle que nous vivions alors l'âge d'or du disco.Goldorak met en déroute les méchants et nos héros triomphent...
On appréciera le Fulguro-point (final)Que dire en définitive : il s'agit d'histoires courtes à l'intrigue très basique, développée en huit pages, et qui remplissent consciencieusement un cahier des charges : situation de péril, intervention du héros, combat et triomphe final. Le dessin est inégal, dans l'ensemble honnête... Il faut toutefois souligner la qualité des prestations de Jorge Domenech qui apporte beaucoup à la bande.