Zaitchick amuse la galerie

Version encrée et colorisée dans le fanzine Non ? Si ! #8

Ah la la!!!

Le coup des Nains de jardin cannibales, j'adore

Ils ont trop une bonne tête.

Comme quoi, invoquer le dragon, ça marche aussi sur les nains de jardins cannibales!!

Ces trois planches m'ont bien fait rire! Et en plus, j'ai même pu apprendre une nouvelle expression: "ça fait lulure" (je me demande encore l'origine de cette expression).

ça vient de "belle lurette" qui serait la contraction de "belle heurette" - "heurette" étant le diminutif d'heure - et qui veut dire longtemps.

Ahh, et en plus on apprend des choses!
Merci pour les explications.

Bon, s'il faut livrer les références pour que le récit soit compréhensible, voilà :

Le récit s'ouvre sur une scène de meurtre commentée par un narrateur extérieur à l'histoire. Ce procédé est emblématique des comics d'épouvante des années 50 de la firme EC :



Trois narrateurs (the vault keeper, the crypt keeper et the old witch/le gardien du caveau, le gardien de la crypte et la vieille sorcière) formaient un chœur macabre qui ouvrait l'histoire et la concluait sur une note cynique.

On connaît chez nous la série Les contes de la crypte inspirés de ces comic books avec son récitant :



La firme DC comics reprend le même procédé avec un chœur de sorcières (Witch hour) ou avec les frères ennemis Caïn et Abel (House of Mystery.)

Harold le Bigleux est inspiré du présentateur de la Sept-Arte lorsque les programmes étaient relayés par FR3 : un personnage revêche qui détonnait par rapport aux speakerines souriantes auxquelles la télévision nous avait habitué. (Hélas, je n'ai trouvé aucune photo de ce comédien.)
Il s'appelle Harold en hommage à Harry Potter.



Il est le fils de Sangria, présentatrice des films d'épouvantes de série B (voire Z) sur la cinq - avant Arte.



Sangria est inspirée de l'Américaine Elvira qui deviendra un personnage de BD rejoignant le chœur des sorcières de Witch Hour chez DC.

Les Nains de Jardin sont un croisement entre le nain baladeur d'Amélie Poulain...



Et les Critters, espèces de petites goules/boules de poils inspirées de Taz (le diable de Tasmanie) et des Gremlins.



Même taille, même voracité.

Les "héros" qui apparaissent dans la planche 2 sont dans la même situation que ceux du premier film de George A. Romero, La nuit des Morts-Vivants : assiégés par des créatures carnivores.



L'un deux se sacrifie et connaît le même sort funeste que la mère de famille du film :



L'origine du maléfice est la lecture des incantations du Nécronomicon, ouvrage maléfique que l'on trouve dans nombre de récits fantastiques comme Evil Dead, par exemple. (Encore des personnes assiégées par l'esprit du mal.)



L'une d'elle est une punkette comme dans la parodie de film de zombies réalisée par Dan O'Bannon (scénariste du film Alien.)



L'un des personnages s'avère être une vierge travestie.
Il s'agit d'une référence à Cybersix de Carlos Meglia, un auteur plein de talent disparu prématurément et à qui cette histoire est (modestement) dédiée.



Cybersix est une jeune femme artificielle qui a fui son créateur et se fait passer pour un jeune professeur de lettres - Adrian - dans une ville imaginaire d'Amérique latine (Méridienne). pour survivre, elle doit boire le sang d'autres créatures artificielles.

Les incantations psalmodiées par les apprentis-sorciers sont celles du mage Merlin dans l'Excalibur de John Boorman (1979)



Paroles qu'Arleston a retranscrites dans l'album Le chant d'Excalibur.



"Biendis" est devenu "Bendis", le nom d'un scénariste américain dont j'apprécie beaucoup le travail sur Daredevil, entre-autres.

Le découpage des cases s'inspire du pentacle, un symbole païen associé à la magie noire :



Les incantations provoquent un déluge qui détruit les esprits du mal : on retrouve une pluis purificatrice dans la mini-série d'Alan Moore, The 49ers, où une héroïne invoque une pluie d'eau bénite qui détruit les vampires - idée déjà utilisée dans un épisode de Vampirella.



Enfin, les pères noël grimpeurs ont des antécédents : les nombreux pères noël maniaques du cinéma d'épouvante :



(L'actrice jouant la punkette du Retour des Morts-Vivants est d'ailleurs l'une des victimes du père noël de Silent Night, Deadly Night - ce père noël, c'est une ordure.)

Voilà.

Belle explication de tes références, m'sieur! Quel dommage que les jeunes n'aient pas pu connaitre sangria et les films qu'elle présentait!

Comme quoi, on en revient toujours aux références cultes, dont fait partie l'Excalibur de 1979!!!

Désolé Fred, j'y arrive pas !

Mullerman a écrit:

Désolé Fred, j'y arrive pas !

C'est pas grave.
ça arrive à tout le monde d'avoir une panne.

Pourtant Ya matière hein !

Choisis la pilule bleue.

Rhoo! Décidément, à force de te foutre d'El Présidentissime, tu vas finir par avoir de gros problèmes!

Ne me dis pas que tu crois toujours être en démocratie, quand même?

Très inspiré tu es !!!!

L'idée est de réaliser un pastiche de Steranko façon cadavre exquis. Six planches qui se suivent et se lisent dans le sens gauche/droite. Une bande dessinée au sens littéral.