Des jumeaux old school, névrosés et évadés de prison, un peu la moitié des frères Dalton. Un pompiste malin et bonne poire. Un shérif pathétique qui a des problèmes avec sa femme et son chien mais qui reste quand même amateur de bonne vieille Country. Un animateur de radio que chacun d'eux apprécie à sa manière ...
Les fifties dans le sud entre Conoco et Nashville (huit cents bornes). Les jumeaux et Oboz vont en faire voir à ce putain de rock'n'roll qui casse les oreilles et attire tout un tas de filles plus dégoutantes les unes que les autres. D'abord, ils reforment leur groupe de Hillbilly et ensuite ils participent au concours radio Grand Ole Opry. Et puis Woody est tellement classe avec ses bottes. Il ne peut décidément rien leur arriver de grave ...
C'est une comédie et on dirait que Frantz s'est bien régalé. Une bonne panoplie de personnages servis par leur répartie et leurs petites obsessions s'agite dans le décor d'un pays en mutation, musicale au moins. Les fous s'arrangent entre eux tandis que la caravane passe. Et rien ne compte tant que l'instant ... et les conneries qui peuvent en découler n'intéressent pas grand monde.
On retrouve tout le talent de graphiste et de metteur en scène de l'auteur du
Rêve de Meteor Slim, au service d'un récit cette fois plus léger mais drôle, et c'est bien là l'intérêt et le réussite de l'opus. La parodie prime par rapport au contexte historique, comme dans un bon
Lucky Luke, comme dans une bonne histoire.