Page Noire de Giroud, Lapière et Meyer

Kerry est une brillante journaliste et critique littéraire à la recherche d'un nouveau papier. Cet article doit s'inscrire dans sa carrière comme une limite encore et à jamais repoussée. Son intérêt se porte pour un écrivain à la plume fabuleuse et particulièrement prometteur Son nom : Carson Mc Neal, et très vite il apparait que personne n'en connait davantage à son propos... Personne n'a jamais photographié, parlé ou vu et homme...


Le mystère aidant, la dynamique journaliste se lance dans une enquête sur le fil pour l'interview du siècle. Sur sa piste quelques pages du prochain roman de Mc Neal, et pour le lecteur, une toute nouvelle histoire...

Afia est une jeune femme qui sort de prison pour prostitution et trafic de drogue. Mais ce n'est pas le fardeau le plus lourd qu'elle porte de son passé. La page noire est l'information qui lui manque pour retrouver la mémoire...Elle se lance à corps et à cri à la recherche des bribes effacées de ses souvenirs...


Ce projet devrait devenir un classique du genre! Le scénario est diablement bien ficelé, chaque information, chaque élément de l'histoire est finement divulguer au lecteur et le suspense va crescendo. En menant deux histoires de front, Giroud et Lapière manipulent l'intrigue jusqu'à ce que les lignes du récit se rejoignent enfin dans un final époustouflant et évident. L'ellipse est utilisée avec brio et le mystère devient l'enjeu et la charpente de tout le scénario.
De la même manière Meyer explore les univers de deux ambiances, soulignant par les contrastes, de couleur et de forme, les liens s'opérant entre les récits... Les séquences sont somptueuses, leur construction alterne entre réalité, tension et onirisme. Le travail des couleurs s'illustre par le soin particulier attribué aux ambiances qui caractérise le passé et l'histoire des personnages et nous fait accéder à un second degré de lecture.
Au-delà de l'intrigue, se trouve des portraits troublant de la psychologie humaine, des questions que posent l'histoire de chacun, de ces conséquences...et des choix qui en résultent.
Un exemple de collaboration entre trois auteurs où chaque talent est mis au service du récit et justement récompensé par sa qualité.

Tout simplement magnifique !

Le contraste des couleurs et des ambiances, tout d'abord, vous plonge dans des atmosphère complètement différentes et sert avec brio un scénario remarquable, plein de suspens, jusqu'à son final à couper le souffle !

Chaque personnage est complexe et témoigne d'une histoire singulière, tous portent en eux une blessure et les auteurs en font des portraits tous plus justes et humains les uns que les autres.

Mystères, secrets, page noire, cette histoire traite avec pertinence et finesse de la quête d'identité de tout être, de la question du changement, du poids du passé et de nos actes, de leur conséquences et au final, de savoir ou non si il faut tourner la page...et comment.

Car c'est bien là tout le paradoxe de cette "page noire", cette absence de souvenirs qui empêche notre héroïne d'avancer, de tourner la page sur ce qui la hante et la poursuit...comme chacun des personnages de l'ouvrage.

Les auteurs nous livrent des portraits psychologiques de toute beauté,pleins de poésie, d'émotions, aussi troublants que dérangeants, attachants et proche de nous tous !

Une vraie réussite qui je l'espère, deviendra un classique du genre, que chacun d'entre vous saura apprécier à sa juste valeur.

J'avais déjà lu deux trois bricoles sur ce bouquin qui m'avaient intéressées. Mais là, chers amis, je suis carrément impatient de le lire !

Merci de mettre en avant cet album , c'est comme on le lit partout , un des must de la rentrée et je craignais un peu qu'il ne trouve pas sa place sur un sheriff.
Acheté ce midi , il ne me reste plus qu'à le lire , mon attente est énorme devant cette dream-team d'auteurs , j'espère ne pas être déçu.

Alors autant "La Parenthèse" ne me faisait guère envie (pour de mauvaises raison), autant je me suis rué sur "Page noir" persuadé d'avoir un petit chef d'oeuvre entre le mains....ooops raté , j'avoue avoir du mal à expliquer pourquoi...

1-Le scénario: au tiers du livre on se doute de la fin dommage pour un ouvrage qui repose en partie sur l'effet de surprise

2-Le dessin: trop impersonnel pour la partie concernant la journaliste , trop léché et donc trop décalé (à mon sens) sur les pages de l'ex-prosititué

Il est difficile de parler de cette B.D sans en spolier certaine partie, donc je me contenterai simplement d'évoquer que la rédemption ici est traité avec une certaine désinvolture qui ne colle pas au sujet désolé j'ai pas aimé (oh bordel!!!!! je suis pas d'accord avec murena )

Citation :

Chaque personnage est complexe et témoigne d'une histoire singulière, tous portent en eux une blessure et les auteurs en font des portraits tous plus justes et humains les uns que les autres.

Mystères, secrets, page noire, cette histoire traite avec pertinence et finesse de la quête d'identité de tout être, de la question du changement, du poids du passé et de nos actes, de leur conséquences et au final, de savoir ou non si il faut tourner la page...et comment.

Alors mon cher murena j'allais oublié personnage complexe c'est une blague!!!! des stéréotypes à mourir de rire oui non mais sérieux on a lu la même B.D??????

quant à la finesse de la quête d'identité tout çà tout ça c'est d'un convenu....

fufman a écrit:

Alors autant "La Parenthèse" ne me faisait guère envie (pour de mauvaises raison), autant je me suis rué sur "Page noir" persuadé d'avoir un petit chef d'oeuvre entre le mains....ooops raté , j'avoue avoir du mal à expliquer pourquoi...

1-Le scénario: au tiers du livre on se doute de la fin dommage pour un ouvrage qui repose en partie sur l'effet de surprise

2-Le dessin: trop impersonnel pour la partie concernant la journaliste , trop léché et donc trop décalé (à mon sens) sur les pages de l'ex-prosititué

Il est difficile de parler de cette B.D sans en spolier certaine partie, donc je me contenterai simplement d'évoquer que la rédemption ici est traité avec une certaine désinvolture qui ne colle pas au sujet désolé j'ai pas aimé (oh bordel!!!!! je suis pas d'accord avec murena )

Ouahh pitain je suis d'accord avec Fufman... Un livre sans surprise

Certes on devine au fil de la lecture (et surtout la belle couverture) la "surprise" escomptée mais que l'exercice à trois se révèle "awesome" (comme dirait mon pote Barney de la sitcom américaine "How I met your mother") !!! La double narration, le double style de dessin, les thèmes, le contexte, les personnages, le final, bref tout est réussi !!!
Bon, j'avoue, j'ai eu du mal à m'y mettre à cause du dessin "horrible" du début... mais on s'y habitue grâce au récit prenant...

Là encore, un livre auquel je n'aurais sans doute prêté que peu d'attention... Les polars, je les préfère sans image pour l'instant... J'ai lu sans déplaisir cette histoire que je trouve un peu trop convenue, même si c'est assez virtuose dans la manière de passer d'une intrigue à l'autre.
Par ailleurs, la"partie froide" propose un dessin que je n'aime pas du tout, du tout : on se croirait reparti trente ans en arrière... oui, je crois que tout cela manque un peu de "modernité"... (Je trouve "la parenthèse" beaucoup plus audacieux graphiquement.. Je crois que certains vont bondir...)

Page Noire est suffisamment audacieux pour mes humbles attentes. Visuellement le style est classique mais le jeu de couleurs alternativement froides et chaudes déssert à merveille la vraie réussite de ce livre : le croisement entre le vrai et le faux. J'aime à lire l'histoire comme un scénario surréaliste où le récit de fiction rejoint le récit de réalité par une autre dimension, de toute façon aucun des personnages n'est réel après tout ce n'est qu'une BD, enfin... Je crois...
Pour moi la mission est accomplie quand bien même je n'aie pas lu tout ça dans le bon sens, oh et puis ça va bien on a bien le droit de lire comme on veux quoi merde

Le dessin m'a beaucoup plu ( que ce soit la partie "bleue" ou la partie "rouge" et le très habile mélange de style a la fin.)

Malheureusement j'ai moi aussi vite capter les grosses ficelles de l'histoire et n'ai pas été touché par les personnages un peu trop stéréotypés à mon goût. Le récit est bien monté, certes, mais rien d'extraordinaire non plus.

Ca reste une lecture sympathique mais vite lu, vite oublié ( en même temps, je ne suis pas fan de polar, ça doit jouer)

Une chouette lecture !
J'ai de très loin préféré les dessins (et les couleurs) de la vie d'Afia : les pages rouges sont plus chaleureuses, plus denses, plus "présentes"
Les pages bleues ont un dessin spécialement... heu... spécial , mais l'alternance des deux est bien rythmée.
Certes on voit arriver le dénouement (quoique... moins que dans un certain Nous ne serons jamais...!!), j'ai néanmoins trouvé très intéressante la construction et les rouages du plan ... zut, faut pas tout dévoiler et je ne sais pas faire ces petits cadres "spoiler" !!!
Sans parler de la réflexion sur qui a le droit de juger quoi : de quoi cogiter cinq minutes, ça fait pas de mal par les temps qui courent, ma bonn'dame !
bon bref, j'ai bien aimé !!

Il n'y a, peut être, pas beaucoup de surprise dans ce livre mais c'est peut être une de ces qualité. Cette histoire est si bien racontée qu'on se moque un peu d'être surpris, c'est ce qui rend ce récit si bien fait à mes yeux. (Une fois de plus, je ne vois pas les stéréotypes, ou alors, il n'y a que ça dans les millions de livres qui sont écrit depuis que l'on a inventé l'écriture.....) Le parallèle entre les deux, voir les trois destins s'enchaine parfaitement bien et, oui, on n'est pas surpris que tout converge, heureusement puisque tout le récit tend vers cette conclusion. Tout l'art de l'auteur est de nous amener vers ce point d'orgue qui n'est pas une fin en soi, mais plutôt par quel chemin nous conduit-il ? Comment nous emmène-t-il ? Il y a quand même pas mal de sens et de cohérence dans le propos, non ?
Quand aux graphismes, je suis particulièrement admiratif. Quand un dessinateur tient ses personnages d'un bout à l'autre de l'album et arrive à créer une ambiance, je trouve ça admirable. Mais quand il le fait en double, comme ici, et qu'il se paye le culot de fusionner les deux, car il s'agit d'une véritable fusion, là, je reste béat !
Les pages rouges et sombres correspondent bien à l'ambiance trouble et angoissante des cauchemars d'Afia, qui est terriblement séduisante au fond. Les pages bleues et froides collent aussi très bien à l'univers rigide et glacé dans l'apparence de Kerry, qui est surement la plus perdue des trois. J'aime bien les deux styles mais j'avoue que le troisième est le plus beau, quand les vies se mélangent, quand la vérité éclate, quand tout devient possible hors de la fiction.

Une excellente lecture !

Vraiment originale, finalement !

Tout est vrai dans le faux et tout est faux dans le vrai et la vérité est encore un mélange des deux !

J'ai aimé le traitement graphique et la chaleur de la partie "fictive"
J'ai moins aimé la froideur et le dessin de la partie "réelle"
J'ai aimé l'association des 2 traitements graphiques différents, puis leur fusion
J'ai moins aimé de deviner l'intrigue trop à l'avance et de voir arriver la fusion
J'ai aimé le découpage entre les 2 histoires parallèles qui alternent en pages impaires et qui pousse le lecteur à ne pas vouloir faire de pause.

J'aime les polars en BD
J'ai bien aimé cette BD, même si je ne la qualifierai pas de chef d'œuvre du genre

Cette fois c'est Mémère qui bosse et moi qui plussoie .

Littérallement happé sur la première partie de l'histoire , j'avoue avoir fini en roue libre dès lors que j'avais compris le noeud du problème.

Cela reste un bel album et une expérience de lecture captivante.