L'ombre de moi-même, de Martiny et Petit-Roulet

Hier encore, Serge était homme exceptionnel, promis à une carrière formidable, séducteur et sportif.
Aujourd'hui, il ne sait plus faire marcher la machine à café, il a pris du poids et égare ses lunettes... Les emmerdes s'accumulent, entre son ex-femme, son fils à la dérive, sa belle-mère envahissante, son ami suicidaire et une vie sentimentale réduite à des aventures d'un soir.
Un style dépouillé à l'extrême, pour montrer la vacuité du personnage et de son monde qui s'effrite lentement.
Y a pas à dire : c'était mieux avant !

Lecture agréable et rapide mais aussi vite oubliée. Il me semble que certains ont fait mieux avec des sujets similaires.

Il me semblait aussi avoir vu et lu ce genre d'histoires, ce sujet, traité maintes et maintes fois.
Pourtant, j'ai eu l’impression de lire quelque chose de différent, une construction par chapitre très maligne, un ton très cynique, un dessin très épuré mais très expressif rendent ce livre assez unique et le magnifique écrin proposé par l'éditeur en fait un objet assez magnifique. J'ai aimé la cohérence d'ensemble, cette capacité à réunir toutes ces saynètes pour livrer une vraie histoire, j'ai aimé ce personnage grossier et arrogant mais plein de failles et fragilités, j'ai aimé l'humour qui fait ici souvent mouche.
What else ?

C'est très très très gentil de ta part de tenter un sauvetage de cet assez magnifique livre mais, désolé, je n'y ai rien vu de tout ça.

Personnage détestable et attachant. Lecture plaisante, drôle et rapide pour ma part. Un dessin très simple mais extrêmement efficace.

une crise de la cinquantaine croquée avec ironie et tendresse ; le trait minimaliste donne de l'épaisseur au personnage, dont on suit les états d'âme avec sourire, compassion ou agacement... un exercice plutôt bien réussi même si pas aussi consistant que ses concurrents du mois.

Crise de la cinquantaine, peut-être ?
Mais aussi crise d'une société ou l'individualisme exacerbé pousse l'homme dans un gouffre de solitude.

le minimalisme du dessin porte les personnages et la cohérence narrative avec une force remarquable.
Malheureusement le cynisme, quasi permanent, tout au long des mini-chapitres déshumanise le personnage. Il devient froid, clinique et prévisible ! (comme le blanc du papier omniprésent durant toute la BD)
On est très loin des questionnements métaphysiques de Marc-Antoine Mathieu, et il manque à ce personnage l'humanité, les fêlures et la mise à distance d'un Jean-pierre BACRI ...

Belle surprise pour ce cheminement épuré, simple, cynique et efficace. On aura vite oublié l'histoire certes, mais reste un portrait tout aussi agaçant que touchant d'une tranche de vie de notre société.

Je ne partage pas votre bienveillance sur ce ce livre que j'ai senti nombriliste et vide.

Lecture très plaisante qui a le mérite de remettre un peu sur scène deux auteurs un peu vite oubliés.
Un personnage de vieux (?) con plutôt bien vu mais pas toujours passionnant.

J'ai aimé le portrait de cet homme parfois imbuvable, parfois victime de son entourage. J'ai trouvé ça assez fin, drôle, léger. Peut-être pu marquant, mais un portrait avec une certaine épaisseur.