De la Chevalerie de Juliette Mancini

Petites chroniques de la vie et de la chevalerie au Moyen-Âge.

La guerre, l'honneur, les femmes, le pouvoir, la trahison, la filiation, les conquêtes, les tournois, l'émancipation, la religion, l'esclavagisme,
les traditions, l'ennui, la torture, la colère, l'ivresse, la solitude, les loisirs, le folklore, la romance, la propriété, la chasse, les héritiers, la folie,
la psychanalyse, la culpabilité, la vengeance, le doute, la soumission, le labeur, la révolte, le fascisme, la culture, l'Histoire, l'amnésie,
la famille, le progrès, la philosophie, la politique...




Des hommes libres conquérants et instruits, des rois et des chevaliers cruels et vaniteux continuellement en guerre et
avides de pouvoir et de femmes, des hommes d'Eglise malins et sournois, des trahisons et des fils prêts pour une éternelle relève.

Des femmes se rêvant les mêmes droits que les hommes, libres, conquérantes et instruites.
Des femmes vouées à l'enfantement, la famille, et aux désirs des hommes.

Tout ce petit monde juché sur des cochons pour partir en guerre.
Tout ce petit monde confronté aux cycles immémoriaux de la condition humaine.
Famille, guerre, mort, colère, pouvoir et ennui que se partagent hommes, femmes, blancs, noirs, rois et esclaves.




Une BD éminemment politique et actuelle, un regard croisé entre Moyen-Âge et contemporanéité.
Juliette Mancini explore le discours politique, la communication, la condition des femmes, la religion, la démagogie et le nationalisme, tout en drôlerie et subtilité.

La mise en page et le dessin crayonné font merveille.
L'enchevêtrement complexe des dialogues est jubilatoire et offre une belle maîtrise narrative.
En petites respirations caustiques, les pages fragmentées en illustrations commentées donnent un rythme particulier à la lecture et une
complémentarité efficace avec l'ensemble du récit, tant sur le fond que sur la forme.

On sourit souvent, grince des dents, on s'amuse des redondances subtilement décalées et on profite de dialogues savoureux.

"Nous pourrions avoir des amants!
- HAHAHA Oui
- Et écrire des livres!"

Epilogue entre sexe faible.


La guerre, l'honneur, les femmes, le pouvoir, la trahison, la filiation, les conquêtes, les tournois, l'émancipation, la religion, l'esclavagisme,
les traditions, l'ennui, la torture, la colère, l'ivresse, la solitude, les loisirs, le folklore, la romance, la propriété, la chasse, les héritiers, la folie,
la psychanalyse, la culpabilité, la vengeance, le doute, la soumission, le labeur, la révolte, le fascisme, la culture, l'Histoire, l'amnésie,
la famille, le progrès, la philosophie, la politique...






http://atrabile.org/livres/de-la-chevalerie
http://www.bdangouleme.com/1018,les-jeunes-talents-ont-publie-de-la-chevalerie-de-juliette-mancini

Bon, heureusement que la chronique est bonne et donne envie de lire le bouquin parce qu'au premier abord j'avoue avoir été rebuté par le dessin. C'est pas bien d'avoir des a priori comme ça surtout que je ne sais pas ce qui provoque ça, on a vu bien pire !

Et puis, un récit moyenâgeux, ça change un peu....

Merci Joco,

et je pense que De la Chevalerie sera du plus bel effet en compagnie de Capitaine Mulet et de Rocco et la toison sur les étagères du Sheriff à la librairie

Il faut lire De la chevalerie, très séduisant premier ouvrage de Juliette Mancini. C'est drôle, malin et Gagadinorux souligne justement la très belle mise en page du livre.

Ennui profond, mais rapide, c'est déjà ça !

tu m'as l'air d'être allergique au moyen-âge , en tout cas je trouve ces trois récits forts différents malgré un contexte commun, ce dernier me semble être le plus lié à notre monde contemporain, et foncièrement féminin aussi ... (Bravo (et merci) pour ta chronique Gaga )

Can a écrit:

Ennui profond, mais rapide, c'est déjà ça !

haaaa j'ai ri en lisant ce petit mot lapidaire!
On est presque prêts pour le Masque et la plume!

J'ai lu quelques pages hier à la librairie. Sarcastique je pense! J'ai eu l'impression que les thèmes abordés sont intemporelles. A voir.

Lecture en demi-teinte pour moi. Oui, les mises en page sont plaisantes, mais parfois pas bien pertinentes. Oui, il y a de l'esprit, mais je ne pouvais pas m'empêcher d'y entendre parfois une tonalité proche de la série Kaamelot (on a les références qu'on peut...) qui m'a un poil agacé.
J'aime assez les collections de vignettes légendées.

eraserhead a écrit:

J'aime assez les collections de vignettes légendées.

C'est une partie en effet très réussie du livre, dans le jeu des répétitions des dessins et des textes mélangés et détournés.

Oui, il y a du Kaamelot (plus que du Chrétien de Troyes  ), et c'est un ton qui fonctionne bien (mais je conçois que cela puisse aussi agacer).

Lecture sympathique mais teintée d'une impression de déjà vu- déjà entendu... Je n'accroche pas tellement avec cette suite de petites scenettes. La référence à Kaamelott est très juste mais je ne retrouve pas la finesse et le rythme qui font de la série une réussite. Reste l'impression qu'on a cherché à enfoncer beaucoup de portes ouvertes, et un certain ennui.

Lecture pas sympathiques et pas teintées de déjà vu, heureusement je n'ai pas gardé le souvenir de lectures aussi ennuyeuses . Et je me demande bien comment vous avez pu faire le lien avec Kaamelott ?
Bref, passons à autre chose.

Je ne perçois pas le lien avec Kaamelott non plus...
Les vignettes légendées sont pertinentes et pleines d'humour, la répétitions donnent un effet de banalité à cette vie de chevalerie, le dessin et la légende apportent une réflexion pleine d'humour sur les situations, telle que la guerre, la religion, les femmes, la philosophie, l'esclavage...... (pour la suite lire la liste de Gagadinorux)

Ensuite il y a tout le reste du livre... un humour qui n'a pas fonctionné avec moi. Comme certain, l'ennui fut proche.

Rapport à la série: un humour fondé principalement sur le décalage entre les caractéristiques héritées de la littérature (le héros épique, l'amour courtois..) et la trivialité, la confrontation à une certaine réalité de l'époque ; de plus, cet humour à tendance à passer par les textes, l'album et la série étant particulièrement verbeux.
Désolé d'avoir cité Kaamelott, que je ne connais pas bien et que je n'arrive jamais à orthographier, je vois qu'il y a des connaisseurs. Je serais ravi que vous me montriez en quoi c'est différent.

Archi a écrit:

un effet de banalité à cette vie de chevalerie, le dessin et la légende apportent une réflexion pleine d'humour sur les situations, telle que la guerre, la religion, les femmes, la philosophie, l'esclavage......

Ça, par exemple, ça y est un peu beaucoup dans la série sus-citée.

Le moyen âge semble à la mode, et les dessins pleine page enrubannés de même. C'est loin de me déplaire mais provoque effectivement un sentiment de déjà-lu. J'ai tout de même trouvé ce livre malin, drôle et acide ; l'ennui ne s'est pas invité à la lecture, ce qui est un bon point. Pour ce qui est de l'excellentissime Kaamelott, la référence bien loin d'être honteuse ! Mais je cherche encore le pourquoi de la comparaison.
Première lecture du mois, tardive, je suis navrée de mon absence de participation aux discussion mais je ne comprends pas où passent les 24h d'une journée ... je pense ( théorie du complot ? ) qu'"ils" réduisent petit à petit la durée des journées. Je ne vois pas d'autre explication.

J'ai dit "parfois une tonalité proche de celle de Kaamelot"
J'ai pas dit non plus que c'était la même chose.

eraserhead a écrit:

cet humour à tendance à passer par les textes, l'album et la série étant particulièrement verbeux.

La ou Astier excelle c’est bien dans les dialogues et les joutes verbales (du tac au tac) entre les personnages qui apportent le rythme et humour dans cette série. Je trouve que le rythme est moins soutenu dans le livre et l'humour est différent.

eraserhead a écrit:

J'ai dit "parfois une tonalité proche de celle de Kaamelot"
J'ai pas dit non plus que c'était la même chose.

Et bien voila, rien de plus! Pas de panique

Cependant, en cherchant bien, et avec un petit effort, je suis sûr que chacun d'entre vous finira par trouver quelques petites similitudes...

L'humour est différent, le traitement aussi, De la Chevalerie est plus critique qu'humoristique.
C'est un regard amusé (désabusé?) et ironique sur notre société et sur notre patrimoine historique.

Je me réjouis de voir Gagadinorux -et d'autres- prendre autant de plaisir à cette lecture. Mais c'est loin d'être mon cas.

C'est effectivement une mode que ces récits humoristique moyen-âgeux. Mais je peine à voir ce que leur multiplication amène. Certes, ils déploient un humour décalé amusant, mais la répétition use. Le dernier arrivage n'est peut-être pas moins bon que les autres, mais ça a perdu de sa fraicheur.

Côté critique sociale et actualité des situations, je n'y trouve pas mon compte. Les sketchs abondent peut-être dans le sens de ceux qui sont convaincus, mais et je doute que ceux qui sont visés se sentent concernés. Ce n'est pas avec ce livre qu'on va se prendre un claque et ce dire "Wow ! Mais en fait rien n'a changé depuis le moyen-âge !". Je crains qu'on reste au niveau de la blagounette pour lecteurs d'accord entre eux.

Bon après, la lecture n'était pas désagréable. Mais que retenir ?

J'arrive bien tard pour défendre la ptite Juliette mais je vous trouve bien sévères, n'oublions pas que c'est une jeune auteure, que c'est son premier livre, qu'il est publié à la suite de l'obtention du 2e  Prix Jeunes Talents d'Angoulême 2014 (c'est pas rien quand même) , elle expérimente, elle se jette dans la gueule des grands méchants loups que nous sommes, forcément elle aborde des thèmes rebattus mais elle le fait avec originalité dans sa mise en page, et un dessin faussement maladroit qui sied parfaitement au côté dégingandé de ses personnages. Je me suis un peu intéressé à son cas ce week end , ai découvert que le sujet de son mémoire de fin d'étude est 'la répétition, moteur de création' http://juliettemancini.com/memoire_fr.php , ( d'où le caractère itératif des petites cases peut-être ) jetez y un petit coup d'oeil même si on est le 28,  histoire de considérer son travail au delà de notre modeste prix .

Je serai incapable d'écrire un mot sur ce livre : je suis resté à distance de la première à la dernière page.