Vote de janvier 2016

"Ce qu'il faut de terre à l'homme" n'est pas dans la liste! Cela doit commencer fort.

J'ai déjà lu l'Eté Diabolik. Je me demande ce que me réserve le reste...

Le livre de Martin Veyron n'a pas été écarté sur ces belles qualités bien entendu, c'est plus l'aspect "non sheriffable" qui est entré en vigueur dans cette décision unanime du comité.

Merci!

Ayant lu (et relu, le bénéfice des pdf) les albums, je me trouve un peu embêté... Mes albums de coeur du mois sont out, et restent quatre livres auxquels je trouve qualités (ystov, Hubert) mais aussi défauts, ou qui m'ont, pour des raisons différentes un peu ou beaucoup agacé (diabolik, breizhskin - je vais répondre, superphane, mais j'attends d'avoir un clavier car s'exprimer avec la tablette est plus difficile).

Il me semble que diabolik survole les autres, pourtant il est moins réussi que Souvenirs de l'Empire de l'atome, notamment dans ses références narratives et dans le traitement qu'il en fait.

Diabolik est en effet plus terne que l'empire de l'atome.

Par contre, émotionnellement il est loin derrière Breizhskin ou même Hubert.

Ces deux derniers m'ont touchés alors que Diabolik est diaboliquement mécanique.

Il ne faut pas je pense minimiser les belles mécaniques.
On a tendance à croire que c'est facile de réussir une grande Bd, mais non ça ne l'est pas et ce que parviennent à réaliser Clerisse et Smolderen autour d'un scénario aux contours pourtant classique est juste prodigieux.
Alors OK, des albums peuvent nous toucher, pour moi c'est plutôt les vignettes que Breizhskin, mais au delà du grand affect que j'ai pour le livre de Goldsmith, force est de reconnaitre que techniquement Diabolik lui est supérieur. Il aura sans doute mon vote mais je reste tout ouïe de vos remarques et orientations.

Ce n'est pas le problème de la belle mécanique, c'est que cet album n'est pas au niveau de leur précédent, dans le sens où je trouve que l'usage des genres récit d'apprentissage / récit d'espionnage fonctionne souvent au détriment de l'un ou de l'autre (souvent au détriment du récit d'espionnage).
Ça m'ennuie, parce que moi aussi, je trouve que le livre est le meilleur, mais surtout parce qu'il n'a pas de concurrence. Ce n'est pas un bon argument de vote...

Merci, Jérôme!

Il y a un clivage entre les deux récits qui me chagrine aussi.

Ce mois-ci nous a permis de rencontrer deux jeunes auteurs (Gijsemans et Goldsmith) déjà plein de talents, qui nous ont offert contemplation et poésie, vies minuscules et petites amertumes, enrobés à chaque fois d'un graphisme maîtrisé. Ils manquent sans doute un peu de coffre pour pouvoir participer à la compétition face au brillant "L'été Diabolik", mais on aura plaisir à lire leurs livres suivants.
"Breizhskin" a été déjà bien assez loin dans la sélection - il est juste qu'on arrête là.
Je vote pour le livre de Clérisse et Smolderen. Notre nouveau Shériff commencera avec force, maîtrise et lumière

Première sélection sans faute !
Joli mois de janvier où la fougue n'est peut-être pas au rendez-vous mais où l'ambiance est studieuse.
Les vignettes d'Ystov est effectivement un bien joli livre où l'on se plait à enquêter, à chercher les multiples connexions entre les personnages. Hubert m'a un peu (beaucoup) ennuyé. La contemplation, ça va un moment. Trois cases pour faire bouger un doigt, ça ne me passionne pas beaucoup mais je comprends qu'on puisse être touché par le personnage.
Breizhskin aura été souvent incompris par ceux qui nous en ont fait croire qu'on tenait là un mauvais documentaire sur le folklore breton ou l'adolescence. Je n'ai d'ailleurs pas compris les arguments développés par les "contre".
Watertown était bien sympathique mais même si le coup du "reinvented it" est très chouette, ça n'oblige pas à nous fournir une fin si médiocre.
Finalement, on votera pour l'été diabolik, parce que les rares reproches qu'on peut lui faire n'infirment pas le talent d'une sacré paire d'auteur.

Superphane a écrit:

Breizhskin aura été souvent incompris par ceux qui nous en ont fait croire qu'on tenait là un mauvais documentaire sur le folklore breton ou l'adolescence. Je n'ai d'ailleurs pas compris les arguments développés par les "contre".

Tu n'y mets pas beaucoup du tien, et je me ferai un plaisir de te les expliquer de vive voix!
Tu fais par contre preuve d'un peu de mauvaise foi en utilisant le mot documentaire (à moins que tu n'aies vraiment pas compris ?!!!)

Et concernant watertown , je pense justement que la fin vient relativiser le rapport au genre. Elle permet de prendre du recul.
Ce qui n'est pas du tout le propos de l'été sur le genre (je doute qu'il y en ait un, c'est ce qui m'a chagrine depuis le début).
Je préfère un livre qui a quelque chose à dire même s'il raconte un peu moins bien qu'un livre qui raconte super bien mais qui n'a pas grand'chose à dire.

Je rejoins eraserhead sur la mauvaise foi évidente de Superphane!!!

Pour Watertown, la fin apporte au récit une vraie singularité, et lui donne toute sa force.

Hubert est une très belle histoire magnifiquement mise en page.

feufollet a écrit:

"Breizhskin" a été déjà bien assez loin dans la sélection - il est juste qu'on arrête là.

Les vignettes d'Ystov fonctionne parfaitement entre petits moments de poésie, jeux graphiques et narratifs.

L'Eté Diabolik apporte un graphisme réjouissant doublé d'une histoire prenante et bien menée.

J'hésite donc... et je relis un peu avant de finaliser mon choix

J'hésite entre Breizhskin et Hubert...

J'ai peur de me retrouver seul comme Hubert si je vote Breizhskin...

Je vais attendre un peu aussi.

Je viens de voter Hubert. Je suis le troisième à voter! Le jury a envie de jouer jusqu'au dernier moment.

Peut-être que le retour de week-end va redonner de l'activité.

Le jury est très partagé et hésitant surtout...

Les skins me rebutent, les vignettes collent et Hubert s’ennuie.

Au milieu de cette sélection bien triste, j'ai passé un fabuleux été diabolique, mon vote ira tout naturellement à ce très beau livre, plein de références comme on les aime, d'une beauté narrative et graphique des plus colorée et avec ce qu'il faut de sens pour être emballé.

Je n'ai pas trouvé les connections dans les vignettes, et les skins ne m'ont pas perturbé.
Hubert m'a beaucoup plu, l'été diabolik m' emballé.

Hubert possède de grandes qualités narratives et suggestives qui me font penser qu'on retrouvera Gijsemans dans l'avenir.
Pour l'heure, je ne vois pas comment ne pas saluer la maîtrise et la portée de L'Été Diabolik. On tient là un grand livre, à la fois récipiendaire d'une culture et d'un goût, et qui amène la bande dessinée vers un champ graphiquement original grâce aussi au soutien d'un texte précis, parfaitement écrit, et respectueux de l'expression du dessin.
Le rapport poétique que j'entretiens avec Les Vignettes d'Ystov est évident, mais vraiment trop personnel pour que je puisse défendre l'éventuelle portée universelle de l'œuvre.

Allez ne faisons pas durer le suspense plus longtemps d'autant que demain avec la réunion du comité de sélection, je n'aurai sans doute pas le temps de me connecter. Tout d'abord et de mémoire de juré, ça faisait bien longtemps me semble t'il que nous découvrions (presque totalement et unanimement) de nouveaux auteurs (trois sur les quatre livres en lice pour ma part).
Si je ne suis pas sûr d’être au rendez vous des prochaines parutions de Dav Guedin & Craoman, je le serai sans aucun doute concernant Goldsmith et Gijsemans, deux auteurs qui développent une belle poésie, deux belles plumes qui plus est, aux dessins et univers singuliers. Les deux livres proposés manquent un brin d'épaisseur à mon sens et face à un livre aussi abouti que l'été diabolik, ça ne pardonne pas bien.
Je ne suis pas totalement d'accord quand certains le trouve en deçà de "Souvenirs de l'empire de l'atome", certes l'effet de surprises est passé et les auteurs creusent une fois de plus le sillon des influences et le travail fait sur une époque.
En ramenant le récit dans le présent, ils évitent pourtant un certain cloisonnement et je trouve l'affaire beaucoup plus maitrisée et cohérente ici dans le lien entre les époques notamment mais aussi sur le plan de la construction, là où dans "souvenirs", ça partait parfois un peu dans tous les sens.
Je trouve enfin que Clérisse a franchi encore un cap graphiquement, le travail sur les couleurs bien entendu, mais pas que.

Le Sheriff n'est pas un prix découverte ou jeune talent mais bien un prix de la meilleure bande dessinée d'auteur : mon vote ne peut donc aller qu'à l'Été Diabolik.

C'est pourquoi j'ai voté L'été Diabolik hier soir

Je vote ce mois-ci pour l'Eté diabolik que je trouve d'une très grande maîtrise tant graphique que narrative, et bien au dessus du lot. Il mérite d'être mis en avant et porté à la connaissance d'un large public.

Les autres livres était très intéressants, en particulier Hubert ou Les Vignettes d'Ystov, pleins de sensibilité. Breizhskin visait un sujet très original, mais manque un peu de souffle pour tenir la distance.

Vote pour l'Eté Diabolik

Une BD savoureuse avec une complicité très aboutie entre texte (scenario) et dessin.

Deux coups de coeur cependant pour Hubert et Les Vignettes d'Ystov,
dont les dessins, la poésie et la singularité en font deux très belles réussites.