Bonsoir, de B-gnet (Aaarg!)

Bonsoir, le nouvel album de B-gnet, est une lecture parfaite pour l'été : il est composé de récits courts, sept au total, entrecoupés de petits intermèdes savoureux. Sept récits courts qui reprennent les grands mythes du fantastique de façon parodique, de Dracula à Frankenstein, en passant par le loup-garou, ou même en se frottant à des mythes cinématographiques plus récents, comme The Thing ou L'Exorciste pour la couverture.






Il s'agit de condenser dans ces récits tous les clichés des mythes sus-cités, afin d'en livrer une relecture décalée et humoristique. On n'est pas très loin de Goossens dans l'esprit parfois, dans le graphisme tout le temps. On pense aussi à l'adaptation du Chien des Baskerville de Pétillon.

Les sept histoires ont donc en commun cette dimension fantastique, mais aussi un mélange d'humour parfois bon enfant, parfois bête et méchant, toujours absurde ; B-gnet excelle dans l'enchaînement des gags induits par le décalage initial. Mention spéciale aux deux premiers récits, hilarants, autour des mésaventures d'une sorcière sous l'inquisition et de l'entrée de Frankenstein en classe de CM2.

Bonsoir est publié par les éditions Aaarg !

Le parallèle avec Goossens est une évidence qui crève les yeux.
Il y a des choses agréables dans ces courts métrages, du comique de situation bien senti, de la bonne humeur.
Il faudra quand même que B-Gnet coupe le cordon qui le relie à son maître pour enfin naître à son art. Il y arrivera, faisons-lui confiance.

Je ne me souviens pas d'avoir ri aux éclats, contrairement avec le livre de Fabcaro et ça me gêne un peu car si on ne rit pas avec un livre comme Bonsoir, que va t'il en rester ? Le souvenir d'un bon divertissement, d'un bon moment certes mais une approche finalement assez traditionnelle, tourner en dérision des classiques de façon classique, classique quoi.

Voilà, c'est bien le hic, presque deux mois après la lecture il ne m'en reste absolument rien, si ce n'est le vague souvenir d'une lecture distrayante, mais sans éclat particulier.

ça marche vachement bien à la plage, cette lecture.

La qualité très inégale du (des) récit(s) me semble beaucoup plus frappante chez B-gnet que chez Fabcaro.
Je suis grand fan de Goosens et je vous conseille à tous de vous plonger dans Retour vers l'enfer ou Laisse le vent emporter tout pour mesurer l'écart entre l'élève, doué mais un peu je-m'en-foutiste, qui peine à clore et structurer ses récits, et le modèle qui maîtrise dialogue et dessins avec une stupéfiante inventivité narrative.
Je prête pour les curieux qui ne connaissent pas !

disons que chez l'un (fabcaro), on passe de choses hilarantes à d'autres plutôt plates, voire rebattues en terme d'humour (la femme du présentateur télé qui vient l'interrompre, c'est quand même super nul) ; chez l'autre, tout est plutôt moyen.

De plus chez l'un (même s'il y a un effet épisode en une planche), c'est un récit qui se veut unique ; chez l'autre ce sont plusieurs petites histoires, illustrations, un peu comme un recueil.