Le Jardin de minuit d'Édith

Tom se retrouve injustement chez son oncle Allan et sa tante Gwen. Injustement, c’est ce qu’il ressent. Pour Papa et Maman : « c’est pour son bien ».
Le bien et le mal sont des notions souvent galvaudées par les adultes. Et Tom, cela l’agace. Comment peut-on s’amuser dans un jardin sans se salir ? Par petites touches passées ou présentes, l’œuvre au format rectangulaire distille ses injustices.
On navigue entre deux mondes parallèles où le temps choisit sa vitesse d’écoulement entre chaque pérégrination. Le passage temporel est accessible par les treize coups de l’horloge à colonne. Oui, treize comme pour signifier l’étrange (à la Stephen King).
Le passage, chaque nuit, dans un jardin baigné de soleil, illumine les nuits de Tom. Tante Gwen, de son côté,  essaye d’adoucir sa convalescence avec des fleurs dans sa chambre ; mais elle ne peut pas lutter face à la beauté bucolique de Hatty.
Hatty c’est le pendant féminin de Tom dans l’autre monde. Ils vont bien s’entendre et se comprendre.
Dans cette balade, les couleurs traduisent les émotions des personnages et la fraicheur de l’herbe. Les doigts de pieds de Tom apprécient encore plus le contact à même le sol. Et nous, on aimerait être à sa place quand on les admire …

Igor

Ça fait bien plaisir de retrouver Édith après toutes ces années !
Son trait, ses couleurs, accompagnent de la meilleures des manières le sujet à la fois intimiste (comme c'est souvent le cas pour un récit épistolaire) et fantastique. Graphiquement irréprochable (les scènes dans le jardin sont particulièrement réussies), il s'agit là d'une bande dessinée bien agréable à l'ambition mesurée. Et c'est très bien comme ça.

Je partage l'avis du patron et je dois dire que cette lecture fût une bien belle surprise et une belle découverte ne connaissant, ni le roman original (Tom et le jardin de minuit), ni les travaux précédents d’Édith.
Je trouve que cet album est un beau mariage de plein de choses (les couleurs, le texte, l'univers, le rythme, le format), tout fonctionne merveilleusement bien et cela mets parfaitement en valeur le regard porté sur le monde de l'enfance avec juste ce qu'il faut de nostalgie dans le ton et une bonne dose d'imaginaire qui laisse libre court à pleins d'idées.
Une bonne lecture, recommandable pour tout public.

Je trouve tout d'abord que l'adaptation du roman de Philippa Pearce est vraiment ciselée, avec un début et une fin bien établis et une symbolique bien retranscrite.

Le dessin est naturel et légèrement froid, et crée ainsi une esthétique classique.

Dans cette bd, la question du temps est biensûr omniprésente et veut sans doute représenter la vacuité de la vie, peut-être sauvée par l'onirisme et la rêverie.

Il s'agit aussi de la question de l'enfance, période aléatoire.

Le parallèle entre réalité et irréel est au centre de l'histoire et donne ainsi un côté très poétique.

C'est une histoire originale, peut-être plus destinée au jeune public. Mais dommage que le scénario ne vienne pas d'Edith ...

Voilà qui est tout à fait aimable.
Une bonne idée cadeaux pour petits et moyens.

Très charmante bande dessinée avec un dessin qui à certains moments m'a fait penser à Annie Sullivan & Helen Keller de Joseph Lambert. Une lecture qui nous ramène à l'enfance et à la nature et qui donne l'envie de lire Philippa Pearce.

C'est sympathique, même un peu plus mais il y une chose qui m'a vraiment beaucoup dérangée à la lecture c'est "oa" et "tg". Je ne comprends pas ce choix, vraiment pas.

Je me suis fait la même remarque, Fabulous, à propos du choix des initiales pour parler de l'oncle et de la tante - mais je pense que ça doit être écrit ainsi dans le roman épistolaire. On peut parfaitement imaginer que Tom, écrivant à son frère, utilise les initiales pour aller plus vite à l'essentiel de son extraordinaire aventure. J'ai commandé le livre - je verrai s'il confirme mon idée et vous le dirais.

Très jolie histoire magnifiquement servie par un dessin fouillé et des couleurs lumineuses, et belle peinture des atmosphères...
Une lecture à conseiller aux enfants, et aux grands auxquels rêver ne fait pas peur

Jolie lecture, tout concorde à créer un univers des plus charmants, à conseiller aux jeunes lecteurs...

Ce livre m’a comblé par la transcription de l’imaginaire de l’enfance et la fluidité de la narration. Une belle réussite.
Le problème, ce mois-ci, c’est que « quand les types de 130 kilos disent quelque chose, ceux de 60 kilos les écoutent ».

Une belle lecture, sur l'enfance, le temps, le rêve et l'imaginaire portée par un dessin des plus plaisant.
Les retrouvailles en fin d'album entre les deux "héros" me semblent un peu manquer de subtilité, mais peut-être est-ce ainsi dans l'oeuvre originale.