Tabula rasa de Pierre Maurel

fiche éditeur :

Le scandale du Nutriflex frappe la société de plein fouet : ce composant alimentaire a en effet engendré des malformations irréversibles au sein de la population, et les mutants, devenus majoritaires, persécutent les « valides ». Alors que règne l'anarchie, Mishka et Hazel sont prêts à braver tous les dangers pour rejoindre la communauté de la Lyre. Mais cette congrégation, qui aurait créé un modèle de société idéal, reste mystérieusement cachée, inaccessible...

Pierre Maurel mêle fantastique et politique dans un récit d'anticipation terrifiant et passionnant. Une dénonciation habile et virulente des dérives de la société.

Si j'avais le courage de chroniquer le livre de Maurel je dirais que :
- c'est comme Walking dead mais en plus court, en couleur et en moins cher
- c'est comme walking dead mais avec des mutants plus sympas que les zombies
- c'est comme walking dead mais y'a quand même plus de nature
- c'est comme walking dead mais miniphane peut le lire sans faire de mauvais rêves et trouver ça chouette
- c'est comme walking dead, on n'est pas obligé de le lire

Superphane a écrit:

on n'est pas obligé de le lire

en l'occurence, on l'est, en fait.

Pas lu walking dead, mais lu Tabula Rasa, avec l'impression de m'être trompée de salle de ciné ... 
En même temps, je n'ai pas lâché l'histoire, qui galope sans s'encombrer de superflu, mais c'est parce que je voulais être bien sûre que ce chien très mignon s'en sortirait.
Pour le reste... plutôt que le récit d’anticipation terrifiant et passionnant que vante l'éditeur, je qualifierais l'ouvrage d'une fiction plutôt sympathique, tendance naïve voire enfantine, maladroite mais attachante, dont le souvenir sera toutefois loin d'être impérissable...

Spoiler:

Rien ne m'accroche dans ces pages.

ce livre tombe dans un début d'année extremement dense ; il est écrasé par des poids lourds, et effectivement, il ne fait pas le poids. Néanmoins, l'écriture dynamique de Maurel est toujours sympa, même si le récit est survolé. Les couleurs sont en trop (à mon goût).

A part Croquette, rien ne m a accroché dans Tabula Rasa.

C'est vrai.
Les livres de Pierre Maurel font preuve de très louables intentions dans la dénonciation des abus de notre société à travers des mises en situation qui relèvent de l'anticipation, ou tout du moins de possibilités (proches parfois du fantastique): le fascisme anti-culturel dans Blackbird ; un purgatoire peuplé de zombies dans Post mortem ; les dérives commercialo-pharmaceutiques pour le livre qui nous intéresse.
Si les sujets sont intéressants, le développement ne semble pas toujours à la hauteur, et c'est un peu le cas dans Tabula rasa (j'aime bien l'idée de "table rase" et de l'éternel recommencement, en revanche). L'auteur ne se donne pas vraiment les moyens de mettre en œuvre son dessein. Les séquences sont trop courtes, trop juste effleurées, à peine suffisamment dialoguées pour permettre au lecteur de s'impliquer et d'y croire juste un peu. Comme le dit Naphtalene, le côté naïf et maladroit de l'exécution a tendance à mettre à mal un processus qui découle pourtant d'une idée forte.

Tabula Rasa... Franchement, j 'ai beaucoup de mal à voir le rapport
entre cet ouvrage et Walking Dead... Je m'insurge contre ce qu'a écrit
Tue-Loup, les fans de Walking Dead ne comprennent tellement pas le
rapport entre les deux références que je pense, ils ne se cassent pas
la tête à défendre leur série chouchoutte...
Non mais franchement??? Walking Dead, on aime ou on n'aime pas, mais
cette série se distingue par l'approfondissement des psychologies des
personnages et des mises en situation, là où Tabula Rasa ne se
distingue... en pas grand chose, si ce n'est en intention mais encore
une fois, c'est loin, très loin de me suffire et je pense de suffire
pour être comparée à l'immense travail de Kirkman...

Des postes sur Tabula rasa? Je suis surpris!

Tabula rasa est un concept philosophique. Il ne marche pas ici car malgré tout nos efforts de destruction, il reste toujours des humains sur terre.

Lisez Blackbird !

Hélas, trois fois hélas, la lecture de Tabula Rasa m'a laissé sur ma faim, dans la droite lignée de Post Mortem, le précédent livre de François Maurel. C'est d'autant plus décevant que cet auteur a su montrer de très belles choses dans ces précédents livres, Blackbird bien sur mais également 3 déclinaisons, Buck ou encore Michel.
Bref, j'attends toujours un retour en grâce.

Croquette est mignon et les mutants sont pas gentils, ni les PDG de Symbiotech d'ailleurs!! Rien de plus à ajouter tant j'ai trouvé cet ouvrage vide de tout.

Naphtalene a bien résumée la situation, un livre totalement inoffensif malgré ses bonnes intentions, les méchants et les mutants ne font même pas méchants et nos deux héros n'ont que trop peu à faire valoir !
La bonne idée de départ est seulement effleuré sans approfondir le sujet. Si la lecture fût rapide et pas non plus désagréable, force est de constater qu'à l'arrivée, il ne m'en restera pas grand chose.

Je rejoins Marion pour dire que "Tabula Rasa" n'a strictement rien à voir avec "walkind dead". Je ne vais pas revenir sur ses propos que j'approuve à 100%.
"Tabula Rasa" ne fait que survoler les thèmes abordés, ce qui est dommage car l'idée était fort intéressante. La fin me laisse un peu sceptique avec son petit côté jardin d'Eden.

Je suis d'accord avec Fred : l'idée était intéressante -pour une fois que les mutants persécutent les normaux- mais le livre passe à côté de tout. Nombreuses sont les pistes lancées, mais aucune n'est explorée. On voudrait savoir comment on en est arrivé là, comment cette société s'organise, pourquoi les mutants sont méchants, comment s'organisent les normaux pour leur résister, ce qu'ils peuvent bien faire de leurs téléphones portables, pourquoi la femme seule aide mais finalement pas, comment la compagnie a empoisonné tout le monde... Mais on ne saura rien, à peine une liste de pistes qui aurait pu être bonnes si elles avaient été explorées.

Seul point positif : ça m'a donné envie de relire les nouvelles de Philip K Dick.