Répartition du prix moyen d'un livre

J'avais le choix entre la section BD et ici... Du fait de la source de l'information (Moonkey - Dys et Necromancer chez Pika Edition sur Facebook), je me suis laissé tenter par ce petit coin...
Donc, pour celles et ceux qui connaissaient comme ci comme ça (comme Bibi quoi) la répartition d'un prix moyen d'un livre, jetez donc un œil au graphique ci-dessous :


Grossièrement, pour un livre à 10 euros :
l’auteur touche 1 €, l’éditeur 1,50€ (création éditoriale, relecture, correction, mise en forme, maquettage, marketing, promotion commerciale, service de presse, vente de droits étrangers et de droits audiovisuels et frais de structure), l’imprimeur 1,50 € (pré-presse - qui peut aussi être réalisé par le service de fabrication de l’éditeur - achat du papier et impression), le diffuseur et le distributeur perçoivent 1,70 € et le libraire 3,80 €. L’Etat récolte quant à lui 0,50 € de TVA. (source)

L'auteur ne touche que 11% du prix, ce qui peut paraître (ce qui est sûrement le cas) très faible comme revenu... mais, en surfant un tout petit peu sur la toile, j'ai trouvé un article intéressant sur le sujet.

très interessant mais qui est le diffuseur? concretement c'est pas généralement l'éditeur qui joue le role de diffuseur ou je me méprend completement sur ce qu'est un diffuseur?

Le diffuseur est au-dessus de l'éditeur et en-dessous du distributeur dans l'organigramme pyramidal du circuit du livre.
En d'autres termes, la diffusion, c'est la commercialisation du livre par une force de vente qui peut regrouper plusieurs éditeurs. Le service commercial est là pour vendre les nouveautés en amont aux librairies, être l'interlocuteur commercial privilégié pour toute négociation, information, etc. Il est composé d'une direction et de représentants qui sillonnent le pays par secteurs
Il existe néanmoins des éditeurs indépendants qui gèrent tout jusqu'à la diffusion et la distribution, mais de moins en moins car c'est très très lourd !

je pensais vraiment que c'était l'éditeur qui faisait la promotion des séries qu'elle éditait, merci de la précision

Les droits d'auteur, ça commence (sauf pour les auteurs "bankables") à 8 % jusqu'à 10 ou 15000 exemplaires vendus ,alors y'a pas grand monde qui connaît ceux à 9, 10 ou 12 % ... les 11 % c'est vraiment une moyenne haute !

Et puis, on est payé en avances sur droits (sauf , encore une fois pour certains auteurs confirmés et/ou très vendeurs qui eux peuvent être pays en totalité ou en partie en fixe ) , c'est à dire qu'on reçoit un paiement correspondant à une avance sur les ventes. Pour Grand Restaurant, cette avance correspond à environ 15000 exemplaires en sachant que l'album est à 9,95 euros et que j'ai 8% à ce stade là ... à vous de calculer si ça vous amuse, vous constaterez que ça ne fait pas énorme pour des mois et des mois de travail et c'est une somme " brute" à laquelle il faut déduire les cotisations sociales, sécu, retraite, csg et Cie...

A savoir,tout de même, qu'on n'a pas à rembourser cette somme si on n'atteint pas les 15000 exemplaires, c'est un "minimum garanti"....et heureusement car vue la baisse moyenne constante des ventes par titre ces dernières années...

Punaise !!!! C'est vrai que ça fait pas lourd au bout du compte.... En même temps, c'est juste pour dessiner des Mickey, hein ! Euh ! J'ose, j'ose pas ? Allez je laisse mais je barre, la blague est un peu lourde peut-être.
Merci Laurent pour ce précieux exemple.

Tu vis dangereusement, Joco !

Dans le domaine de la blague lourdingue, tu peux y aller , Joco, faut avoir le cuir tanné dans ce métier !
Dans le même ordre d'idée, on me demande encore régulièrement, après avoir appris que je faisais de la BD: "mais sinon, vous faites quoi dans la vie ?!?", sous-entendu "vous n'avez pas un vrai métier?"....oui, oui, en 2011...

Ah puis, pour en rajouter une couche,voire une épaisseur, il n'y a pas d'assurance-chômage ou de système qui pourrait ressembler à celui des intermittents du spectacle....entre deux contrats,entre deux livres donc, aucun revenu, même si parfois il faut des mois pour convaincre un éditeur ou juste monter un nouveau projet...
Et bien sûr pas de congés payés ou de treizième mois ou tout autre chose du même ordre...